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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 21:15

 

L’eau de plus en plus source de tensions dans le mond

L’eau est à toutes les sauces cette semaine à Marseille. La cité phocéenne accueille en effet jusqu’au samedi 17 mars 2012 le 6e Forum mondial de l’eau (FME), le plus grand rassemblement au monde d’experts sur la question. Venus de 140 pays, 25 000 participants vont plancher sur le sujet de l’eau, cet élément source de vie et, plus que jamais, de conflits dans le monde.

Partout dans le monde et bien plus qu’ailleurs, en Afrique et en Asie, la population s’entasse dans les villes. Cela se produit forcément au détriment des campagnes pourtant chargées de nourrir de plus en plus d’individus. Cette pression se double d’une menace constante sur les ressources en eau de la planète. Une situation préoccupante pour l’ONU (Organisation des Nations unies) qui met en garde contre le risque de pénurie d’eau « qui menace tous les objectifs majeurs de développement » écrit-elle dans un rapport publié le 12 mars 2012. 

Israël / Palestine : la stratégie de l’eau
 
La rareté de l’eau fait qu’elle devient un enjeu géopolique comme c’est le cas particulièrement entre Israéliens et Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Dans ce contexte de stress hydrique comme disent les spécialistes, c’est-à-dire quand existe un déséquilibre entre un capital en eau limité et une consommation en forte croissance, c’est la force d’occupation israélienne qui détient la clé du robinet qu’alimente le Jourdain.
 
Alors que les zones élevées de Cisjordanie sont dotées d'abondantes ressources en eau, en comparaison au reste du Moyen-Orient remarque l’ONU, Israël ne laisse aux populations palestiniennes que ce qu’elle veut bien, c’est-à-dire pas grand-chose. L’Etat hébreu a fait de l’eau dans la région un « outil militaire », affirme même Mark Zeitoun, spécialiste des questions de gouvernance environnementale à l’université d’East Anglia en Grande-Bretagne.

Un récent rapport d’information pour la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française a provoqué la colère des autorités israéliennes. Le texte présenté par Jean Glavany, ancien ministre de l’Agriculture, décrit la question de l’eau comme « révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient ». Un terme qui n’a pas été choisi dans un bureau parisien, se défend l’ex-ministre, mais suite à une mission d’une « petite semaine » avec d’autres élus français auprès des ministres israélien et palestinien de l’Eau, des diplomates et des ONG.
 
A Gaza la situation est différente mais pas plus enviable. L’eau de la nappe phréatique est devenue trop salée suite à sa surexploitation et, par conséquent, elle est impropre à la consommation. Israël fournit en théorie une partie de l’eau potable (environ 5 m3/an) à ce Territoire palestinien sous le contrôle du Hamas. Un accord très fragile comme on l’a vu en novembre lorsque le vice-ministre israélien des Affaires étrangères avait menacé de fermer le robinet d’arrivée vers la bande de Gaza si l’Autorité palestinienne signait un accord de gouvernement avec le Hamas.
 
La construction d’une usine de dessalement paraît être la bonne solution. Le projet avance et la levée de fonds a commencé justement à l’occasion lors du 6e Forum mondial de l’eau à Marseille où la France a annoncé sa participation à hauteur de 10 millions d’euros. Au total, il faudra 350 millions d’euros pour faire aboutir le projet et l’usine pourrait sortir de terre dans cinq ans, une fois les études de faisabilité bouclées et si les fonds sont réunis. Les Etats du Golfe se sont engagés, selon Matignon, à financer 50% du prix de l’usine alors qu’Israël a assuré qu’il soutenait aussi le projet.
 
Sauvetage du lac Tchad et du fleuve Niger
 
En quarante-cinq ans, victime du changement climatique, la superficie du lac Tchad a diminué de 95%. Autant dire qu’il a presque disparu et l’état du fleuve Niger qui assure la survie de 110 millions de personnes n’est guère plus rassurant, surexploité et pollué qu'il est. « Le lac Tchad et le bassin du Niger connaissent les mêmes problèmes » de diminution des ressources, a précisé le président tchadien Idriss Deby Etno devant la presse à Marseille.

Les populations du bassin du Congo « elles aussi ne pourront survivre que si nous arrivons à redonner vie aux bassins du lac Tchad et du Niger », a ajouté le Tchadien. « Nous devons aller très vite pour sauver les populations de 30 millions de personnes sur les rives du lac Tchad », a encore souligné le président tchadien. Le recul des eaux du lac et celles du Niger, aggravé par le réchauffement climatique, met en danger les populations des agriculteurs et éleveurs nomades sur ses rives.
 
Réunis au sein de l’Autorité du bassin du Niger, neuf chefs d’Etat et de gouvernement se sont engagés à Marseille à tout faire pour améliorer la situation dans leur pays (Burkina Faso, Bénin, Cameroun, Mali, Niger, Nigeria, Tchad, Côte d’Ivoire, Guinée). Une initiative qui laisse cependant sceptique Bakary Koné, le directeur de l’ONG Wetlands International pour le Mali, qui rappelle la Charte de l’eau du bassin du Niger, signée en 2008 et « jamais mise en œuvre »… De son côté, la France a affirmé son soutien financier au projet de sauvetage du lac Tchad : une première tranche de 800 000 euros sera versée sur un total de 12 millions d’euros à terme.
 
De longs fleuves rarement tranquilles
 
En Asie, et précisément en Chine, la construction du barrage des Trois-Gorges a déplacé entre deux et quatre millions de personnes, la plupart du temps sans relogement, ni compensation. Mais ce gigantesque ouvrage est pointé du doigt par les populations vivant en amont ou en aval. Près de 1 400 réservoirs dans la province du Hubei ont ainsi été asséchés, affectant l'approvisionnement en eau potable de plus de 300 000 personnes. Nombre de paysans accusent de manière ouverte les Trois-Gorges d’avoir aggravé le phénomène climatique et détournent depuis quelques mois l’eau du barrage.
 
Egalement conflictuel, un projet de déviation du Rhône dans le sud de la France, destiné à alimenter la ville de Barcelone, suscite la colère et l’inquiétude des agriculteurs français qui redoutent de voir leurs concurrents directs, les paysans espagnols, en bénéficier. En Amérique, la nappe de Guarani, la troisième réserve mondiale d’eau douce souterraine est l’objet de tiraillements politiques entre le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay. 

En Amérique du Nord cette fois, les Etats-Unis accusent le Mexique de polluer le Rio Grande et d’ainsi nuire à leurs cultures. De leur côté, les Mexicains reprochent aux Américains de « retenir » la plus grande partie des eaux du Colorado en construisant barrages et canaux. Dans le monde, on dénombre quelque 270 cours d’eau transfrontaliers dont beaucoup sont disputés. Alors que le changement climatique en cours risque d’aggraver les pénuries, il est plus jamais nécessaire, selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), d’améliorer la gestion rationnelle de l’eau.

Le président tchadien Idriss Déby

Les gens vont aller à la recherche de nouvelles possibilités, de nouvelles sources de vie et cela sera source d'insécurité, de problèmes...

14/03/2012 par Boniface Vignon

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 21:00

   PARIS — Deux ONG, Action contre la Faim et Première urgence-aide médicale internationales, ont lancé jeudi l'alerte sur la grave crise alimentaire qui se prépare au Sahel, et qui affecte déjà le Tchad, dans deux communiqués distincts.

"On l'annonce depuis septembre dernier: une sévère crise alimentaire se prépare au Sahel. Cependant, plus tôt encore et plus durement qu'on ne l'attendait, la région du Kanem, à l'ouest du Tchad, a basculé en phase d'urgence", explique Action contre la Faim.

"1.900 enfants malnutris admis dans les centres nutritionnels ACF en février, soit le triple de l'an dernier à la même époque: c'est le constat alarmant que font les équipes d'ACF dans la région du Kanem", ajoute l'ONG, qui souligne aussi "l'état critique dans lequel ils parviennent aux structures de santé".

Au Kanem, la période de soudure (période pendant laquelle les greniers sont vides entre l'épuisement d'une récolte et la suivante) "a commencé avec deux mois d'avance", et "beaucoup de familles n'ont plus de stocks depuis des semaines", ajoute ACF, qui estime "aujourd'hui nécessaire d'acheminer 90.000 tonnes de vivres au Tchad".

Dans le canton de Kado, à l'Est du Tchad, "la moitié des habitants de cette région n'a à ce jour plus de nourriture", ajoute de son côté l'ONG Première Urgence-Aide médicale internationale.

"Si la crise alimentaire qui touche ce canton de 70.000 habitants n'est pas enrayée, ils seront 66% dans cette situation à la fin du mois d'avril et quasiment toute la population du canton sera touchée d'ici le mois d'août 2012", affirme l'ONG.

"Les habitants du canton de Kado, en quasi-totalité dépendants de leur production agricole (...), sans récolte, n'ont quasiment aucune alternative pour se nourrir d'ici les prochaines récoltes prévues en octobre", ajoute Première urgence qui a constaté à la fin du mois de février, "près de 20% des enfants atteint de malnutrition aiguë", soit un taux qui "a déjà dépassé les seuils d'urgence".

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 19:18


La demande de libération du député Gali Gatta Ngoté a été faite lors d’une conférence de presse qu’il a animée le 11 mars 2012 à son domicile au quartier Moursal. L’arrestation du Député Gali Gatta Ngoté à Sarh pour complicité de braconnage, tentative de corruption et détention illégale d’arme a occupé une bonne place dans les échanges avec la presse.
Situant les faits dans toute leur dimension juridique et judiciaire, Dr Kassiré a souligné qu’il n’ya pas flagrant délit. Car, le flagrant délit est un acte commis immédiatement. Même s’il en est le cas, on devrait d’abord juger les auteurs avant le prétendu complice qui serait Gali. « On ne peut pas arrêter un député, d’ailleurs couvert par l’immunité parlementaire pour une affaire banale de cochon sauvage », a-t-il relevé.
« Cette affaire ressemble à une ombre dans la nuit au clair de la lune », a reconnu le conférencier avant d’exprimer son regret que de tel incident puisse se produire dans une même famille. « L’affaire Gali et celle du Député Saleh Kebzabo se ressemblent dans leurs origines et dans leurs fonds », a relevé Kassiré Coumakoye tout en précisant que ce sont des parents qui cherchent à détruire leurs propres parents pour faire endosser la responsabilité au MPS qui n’est rien dans ces deux affaires.
Le Président national de VIVA/RNDP estime qu’il faut trouver une formule face à ce climat politique malsain. "Ce n’est pas bon pour l’appréciation de notre politique que nous voulons apaisée et consensuelle", a-t-il ajouté. C’est ainsi qu’il appelle à l’arbitrage du Président de la République, garant de la magistrature suprême, afin que le Député Gali Gatta Ngoté retrouve sa liberté.
Abordant les élections communales 2012, le député Kassiré a mis l’accent sur quelques maux qui ont pour noms : fraude, détournement des voix, etc. avant de préciser qu’au Tchad, le choix des électeurs n’est pas toujours respecté. Pour avoir été 4 fois ministre de la Justice dans ce pays, Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye estime qu’il faut trouver une machine judiciaire appropriée pour le Tchad. « Il faut une profonde reforme au niveau de la machine judiciaire. Car la cour Suprême est pire que la CENI », a-t-il martelé.
Toutefois, il félicite tous les tchadiens, victimes de la machination de la Cour Suprême pour avoir pris part aux élections communales, accomplissant ainsi leur devoir civique. « C’est une victoire éphémère, confiez le reste à Dieu. Car le vrai Juge c’est Dieu, tout le reste n’est que vanité des vanités et la politique dans une nation est semblable à une course de fond. Le peuple n’est jamais faible, même face à l’injustice ». Pour remédier à cette situation chaotique et dans la perspective des élections communales qui auront lieu dans les circonscriptions électorales des 9éme et 10éme arrondissements de la ville de N’Djamena, le Dr Kassiré suggère une restructuration de la CENI et de ses deux démembrements afin d’y désigner des personnes compétentes, responsables et intègres. Parlant de l’alliance avec le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), il indique que des discussions sont en cours pour la désignation des membres des bureaux des conseils municipaux, ville par ville.
Ramadji Florent Indinta/infotchad.com

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 19:15

Journaux traités : L’Info, N’Djaména Bi-hebdo, La Voix, l’Observateur, Le Progrès et Le Temps.

La communication du Premier Ministre relative aux rumeurs sur la démission du gouvernement, la célébration de la semaine nationale de la femme tchadienne SENAFET et la Journée Internationale de la Femme, la Journée Africaine de l’Environnement, l’interpellation, comparution et incarcération du député Gali Gata Ghoté et la CAN 2012 ont contribué à l’ossature des journaux nationaux cette semaine.

« Faché, Nadingar a fini par s’énerver ! » titre laconiquement, N’Djaména Bi-Hebdo à propos de la conférence de presse animée le 02 mars 2012 par le Premier Ministre Emmanuel Nadingar sur les rumeurs de la démission de son gouvernement. Ce titre est accompagné d’une caricature du Premier Ministre, attaché solidement à son fauteuil, bouchant ses oreilles avec ses mains. Sous son fauteuil est allumé un feu alimenté par des fagots portant l’inscription l’incompétence et la fenêtre des gens parlent du remaniement du gouvernement. Abordant le même sujet, le journal gouvernemental L’Info titre « le PM met fin aux rumeurs le donnant partant ». Notre confrère publie à la Une la photo du chef de gouvernement qui rassure l’ensemble de son cabinet que le Chef de l’Etat réitère toujours sa confiance à l’équipe gouvernementale.

Elections communales 2012

Suite à la publication des résultats définitifs des élections communales 2012 par la Cour suprême, le président du VIVA RNDP, Dr Nouradine Kassiré Delwa Coumakoye, tout en réitérant son alliance avec le parti au pouvoir, déclare sans ambages dans les colonnes du journal N’Djaména Bi-Hebdo que « La Cour suprême est pire que Satan ». Pour l’ancien Premier Ministre, pour l’organisation de ces locales, la Commission Electorale Nationale Indépendante a échoué et la Cour suprême est impardonnable. « Il faut une autre conception de l’organisation judiciaire », souligne t-il.

Célébration de la journée africaine de l’Environnement

« Le Lac-Tchad, notre patrimoine et notre avenir commun », c’est thème de la journée africaine de l’environnement qui été fêtée le 03 mars 2012 à N’Djaména. D’après L’Observateur qui fait largement échos de la commémoration de cette journée en présence du président de la Commission de l’Union Africaine, le gabonais Jean PING, il ne suffit pas de planter un arbre, mais, le Gouvernement doit faire plutôt preuve de plus de bon sens en vulgarisant et facilitant l’octroi et l’entretien des arbres par les Tchadiens. Lors de la visite des autorités tchadiennes et de la Commission de l’Union Africaine dans le Lac Tchad, les pécheurs de l’île de Kinasserom ont exprimé leurs inquiétudes en voyant le Lac tarir quotidiennement et les éleveurs, quant à eux, ont déploré le croissement de leurs animaux occasionnés par l’assèchement du Lac. Face à ces plaintes, rapporte l’hebdomadaire, le Président de l’UA, Jean Ping, a dit que « nous allons remuer ciel, terre et mer pour que le Lac-Tchad retrouve sa santé ».

Arrestation et incarcération du député Gali Ghoté à Sarh

Plusieurs journaux tchadiens ont consacré leurs colonnes à l’arrestation du député du Lac Iro, Gali Gata Ghoté, qui était en tournée dans sa région. « Le député Gali arrêté à Sarh ! », Titre sommairement l’hebdomadaire Le temps. Arrêté le dimanche 4 mars 2012 pour une affaire de braconnage, des carcasses de phacochères auraient étaient retrouvés dans son véhicule dans la zone de Kyabé alors que lui-même ne se trouvait pas à bord, précise le confrère faisant échos du communiqué de presse de son parti l’Union de Forces Démocratiques/Parti Républicain (UFD/PR) qui souligne que de retour de Kyabé, le Député Gali Gata Ghoté a été arrêté sur instructions des agents de l’A.N.S, eux mêmes téléguidés par des personnalités bien connues pour des raisons purement politique. Abordant dans le même sens, N’Djaména Bi-hebdo du 08 au 10 mars 2012 titre : « Non coupable, mais condamné ! ». Apres son arrestation, le député Gali a comparu devant le tribunal de première instance de Sarh où il a été condamné à un an de prison ferme assorti de 200 000 francs Cfa d’amende, et ses trois compagnons ont subi la même peine. Le Bi-hebdomadaire mentionne que le prévenu a plaidé non coupable des faits qui lui sont reprochés. Cette décision de la justice a soulevé la colère des députés de l’opposition qui ont boycotté la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire vidant l’hémicycle au Palais du 15 janvier. Les partis politiques de l’opposition ont également exprimé leur mécontentement dans un communiqué de presse. D’après N’Djaména Bi-hebdo, le collectif des avocats du député Gali estiment que le droit n’a pas été dit et que leur client a été condamné à tord. Contrairement aux informations relayées par Radio France Internationale et les Radios nationales sur un cas de flagrant délit de braconnage et de tentative de corruption, soulignent ses avocats, le Député Gali n’était pas à bord de son véhicule qui était vide.

Célébration de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET)

8 mars et après ? S’interroge le journal N’Djaména Bi-Hebdo du 8 au 11 mars qui souligne que malgré son institution depuis 25 ans, la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET) est vide de sens. Son minime impact positif sur les femmes demeure une maigre représentation dans les sphères de décisions. Abordant la question de l’adoption du Projet de code des personnes et de la Famille qui est en souffrance dans les tiroirs depuis plusieurs années et compte tenue des promesses annoncées par la Première Dame Hinda Deby Itno, le journal souligne qu’il est temps que la Première Dame montre aux femmes qui l’applaudissent dans leur majorité qu’elle respecte sa parole. Quant à l’autonomisation de ces dernières, le Bi-hebdomadaire, mentionne qu’il ne suffit pas d’offrir des vivres aux femmes à chaque SENAFET, il faut également un encadrement et des moyens pour lui permettre de maximiser ses chances. « On ne nourrit pas la poule le jour du marché », conclut le journal. Pour sa part, le quotidien Le Progrès rapporte que pour joindre l’utile à l’agréable, la Première Dame a offert 600 machines à coudre aux associations faîtières à travers la Cellule de Liaison et d’Informations des Associations Féminines CELIAF et l’UAFAT pour les distribuer dans toutes les régions du Tchad en raison de 21 machines par région. Ces 600 machines à coudre sont le symbole d’une autonomisation de la femme selon la Première Dame Hinda Déby Itno.

Eliminatoires de la CAN 2013 : Le Tchad sous la menace d’une sanction de la CAF

Selon L’Observateur, suites aux violences survenus lors du match éliminatoire de la CAN 2013 le 29 février 2012 à N’Djaména, l’équipe nationale du Malawi menace de déposer une plainte contre les Sao du Tchad. Lors de ce match, rapporte le journal, les supporters du Sao mécontents ont jeté des projectiles sur le terrain blessant l’attaquant malawite Atusaye Nyondo. Ainsi, l’auteur des 2 buts n’a pas pu continuer le match, il a été transporté hors du terrain. Le jeune attaquant est dans un état stable, mais il sera indisponible pendant plusieurs semaines, a indiqué la Fédération Malawite de Football.

Malick Lelong

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 19:38

Deby est à Paris depuis le début de la semaine passée. C’est une visite d’agréments et des retrouvailles, programmée de longue date. Mais il faut trouver un alibi pour justifier un séjour de 2 semaines en dehors du Tchad ; et il fut trouvé: Un colloque scientifique que les universités européennes organisent à tour de rôle sur les lacs africains et qui s’intitulent « Projet Méga Tchad », c’est un truc qui existent depuis une vingtaine d’années ;  mais transformé depuis, par l’Unesco  en Sommet mondiale sur l’Eau. Cette année  il est organisé à Marseille  et Deby a donc sauté sur l’occasion : « le Chef d’Etat va assister avec ses pairs au Sommet mondial sur l’Eau, sur invitation du Président français» tonne-t-on à N’djaména. Double bluff ! Qui de ses paires assiste à ce Sommet ? Et puis le Président français ne l’a jamais invité, la preuve, jusqu’à ce jour il ne l’a pas rencontré ! Bizarre invitation. Le seul officiel à avoir fait le déplacement à l’hôtel Bristol est le Ministre de la Coopération ; comment s’appelle-t-il déjà ? Bof, pas important. Mais Deby s’est donné du travail : il a été reçu par le SG de la Francophonie ; c’est le monde à l’envers ! L’OIF, étant une organisation intergouvernementale, son SG étant alors un fonctionnaire des Etat, c’est à ce dernier de se déplacer chez les Président et non l’inverse. Bref, apparemment les préséances dépendent de la tête de l’individu. Deby a reçu aussi l’Ambassadeur de la Suède en France pour exprimer ses inquiétudes sur l’activisme  de certains milieux cathos suédois pour leur appui au Mouvement pour l’Emancipation du Sud du Tchad (MEST) ; et puis l’Ambassadeur du Venezuela en France et non le Ministre des Affaires Etrangères comme signale son service de presse. Pourquoi Venezuela ? La présence d’IDI en France étant en train de passer inaperçu, il faut  s’attirer tout simplement l’attention. Et enfin la Communauté tchadienne en France. Mais Deby a aussi d’autres chats à fouetter pendant son séjour parisien. Outre le passage à l’hôpital américain (8 et 9 mars) et l’escapade marseillaise, Deby a aussi d’autres chats à fouetter pendant son séjour parisien.

Premier sujet de préoccupation d’IDI à Paris : nourri par la sève de l’idéologie extrême droite des écoles militaires françaises, Deby a une haine viscérale vis-à-vis de la gauche française et une peur bleue d’une éventuelle arrivée de cette même gauche au pouvoir. Il répète à qui veut l’écouter que pendant les 4 ans de règne des socialos sous Chirac, il n’avait pas mis pieds en France. Aussi a-t-il fait un déplacement, peut être le dernier, dire au revoir à ses amis de droite et même les aider dans la mesure de ses moyens malgré les relations aigres douces de ces derniers temps.

Deuxième sujet de préoccupation: les pressions de la Belgique et la probable déchéance d’Abdoulaye Wade aidant, l’extradition de l’ex-Président tchadien, HH, vers la CIJ serait imminente, ce dont l’ancien président lui-même serait partant. Par contre Deby n’y serait pas du tout ! Selon des témoins, il est en train d’utiliser avec plein carburant tous les réseaux françafricains pour retarder cette échéance. Abdoulaye Wade, que beaucoup d’observateurs avertis qualifient de maitre chanteur vis-à-vis de Deby sur le dossier de Habré, serait sur le point de lâcher du lest sur le sujet et ce, malgré les 3,5 millions d’euros qu’il aurait reçu de Deby pour la présente  campagne présidentielle.

Autre raison de séjour présidentiel : Deby veut s’éclater ; longtemps sevré de ses meilleurs bouffons, mis au placard par l’ex Dame de fer, il a retrouvé ses bouffons à la faveur de la mise à l’écart de ladite Dame. Ils sont une quinzaine à faire le déplacement  avec Deby y compris 9 Généraux en retraite.  Ces bouffons, c’est la crème des conteurs et raconteurs ; chacun d’eux est spécialiste d’un domaine précis et d’une langue tchadienne donnée, ils les manipulent aussi bien que Maradona le ballon rond. Les anecdotes assaisonnées de piment, racontées avec l’éloquence d’un Malraux, font rire Deby aux larmes. Seule leur présence le rend heureux et le déconnecte momentanément de sombres réalités  tchadiennes. Tous les bouffons occupent des chambres et des suites à l’hôtel Bristol. 40.000 euros par jour sans les extras (alimentation, téléphone, internet, pressing, etc.) Pour un pays pétrolier, 40.000 euros par jour c’est comme du gratis, surtout s’il faut faire rire aux éclats un grand Sultan de la trempe d’IDI.

Beremadji Félix
N’djaména – Tchad

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 19:13

(N’Djaméana, 9 mars 2012). « Les députés de tous les courants politiques doivent s’opposer à l’instrumentalisation de la justice et à la violation de leurs statut et droits constitutionnels », a lancé le député Salibou Garba, président de l’Alliance nationale pour la Démocratie (AND), parti politique de l’opposition. C’était lors d’une conférence de presse tenue jeudi, 8 mars 2012, par les députés de l’opposition pour dénoncer la condamnation arbitraire à un an de prison ferme et 200 000 francs d’amende de leur collègue Gali Gata Gothé.

Le tribunal de Première instance de Sarh a fondé son verdict sur le délit de corruption pour infliger ces sanctions au député ; il a abandonné le délit de braconnage, principale infraction qui a entraîné les autres délits s’il y en avait. Nous ne comprenons pas pourquoi le député Gali a été condamné, s’enflamme le député Salibou Garba qui voit derrière cette condamnation la main des « personnes dans l’arène du pouvoir qui instrumentalisent les services de l’Etat pour neutraliser un adversaire politique de taille qui s’est brillamment fait élire et qui jouit dans sa circonscription d’une popularité gênante ».

« Le président de l’Assemblée nationale est interpelé ; il a l‘impérieuse obligation de veiller au respect du statut et des droits des députés », a poursuivi le conférencier qui note que le président de l’Assemblée nationale ne peut pas ne pas être éclaboussé si le Parlement continue à répondre à cette avalanche de saisines précipitées orchestrées par le gouvernement.

Hier l’Assemblée nationale était saisie d’une demande de lever de l’immunité du député Saleh Kebzabo dans les conditions qui violent la Constitution, aujourd’hui c’est l’arrestation illégale du député Gali, a-t-il rappelé. « L’Assemblée nationale ne doit être aux ordres du gouvernement », a martelé Salibou Garba qui invite tous les partis politiques, les ONG de promotion de la démocratie et des droits de l’homme, les citoyens épris de paix et de démocratie, ainsi que les partenaires à dire non à cette dérive d’atteinte répétée aux droits de citoyens.

Alphonse Dokalyo

Affaire Gali : le collectif des avocats dénonce une cabale judiciaire
 
(Ndjamena, 9 mars 2012)Le collectif des avocats de la défense du député Gali Gata Ngoté a tenu un point de presse ce vendredi 09 mars 2012. Cette sortie intervient deux jours après la condamnation du député du Lac-Iro à un an d’emprisonnement ferme et 200.000 FCFA d’amende pour tentative de corruption dans l’affaire de braconnage dont il était accusé avec trois de ses militants par le tribunal de 1ère instance de Sarh.

Pour les conseils de Gali, toutes les procédures dans la poursuite ont été violées. Ni le droit à la défense, ni la constitution du tribunal, ni le délai de trois jours accordé par la loi pour organiser la défense n’ont pas été respectés. Par conséquent, la procédure est nulle. Les avocats se sont relayés pour expliquer qu’il n y a pas eu de flagrant délit dans cette affaire. Du moment où Gali n’a pas été reconnu coupable de complicité dans cette affaire de braconnage, de facto, les autres faits qui lui sont reprochés sont sans effet, soutiennent-ils.

Enfin, le collectif s’interroge sur la nature de cette poursuite et la condamnation du député Gali Gata Ngoté. Ce qu’on qualifie aujourd’hui d’affaire Gali prend une tournure politique, estiment les avocats. En rappel, le collectif a interjeté appelle auprès de la cour d’appel de Moundou.

Basile Nadjitédeou Mbaiom

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 19:48

Le Conseil National pour le Changement et la Démocratie (CNCD) a suivi avec stupéfaction la dernière farce lugubre du régime militaro-clanique du « Général-Président-Sultan » Idriss Déby Itno, à savoir l’arrestation suivie de la condamnation ubuesque du député de l’opposition Pierre Gali N’gothé.

Certes, en vingt et un ans d’une gestion moyenâgeuse, marquée par les pillages, les brigandages électoraux et les assassinats politiques, le pouvoir de N’Djamena n’en n’est pas à sa première forfaiture; néanmoins la désinvolture et la grossièreté dont il vient de faire preuve, dans son acharnement contre le député Gali N’gothé, sont assez déconcertantes. Désinvolture, car plus de trois années après la publication du rapport de la Commission d’enquête, qui a établi sa responsabilité dans la disparition du Professeur Ibni Oumar Mahamat-Saleh, l’attitude obstructionniste du régime est en passe de l’entraîner vers une procédure internationale; situation qui devrait logiquement le dissuader de commettre de nouvelles turpitudes.

Grossièreté, du fait des conditions d’arrestation d’un député protégé par l’immunité parlementaire, du ridicule du prétexte invoqué ( découverte de carcasses de phacochères dans un véhicule !), et de la précipitation avec laquelle la condamnation a été prononcée, en piétinant les procédures techniques minimales, par une Justice définitivement aux ordres.

Le CNCD joint sa voix à celle des forces démocratiques, en exigeant:

- La libération immédiate du député Pierre Gali N’gothé; et

- L’arrêt de la persécution du député Saleh Kebzabo.

Par ailleurs,

Nous réitérons notre appel à l’Union Européenne, qui avait parrainé l’Accord du 13 août 2007 entre le parti présidentiel et ceux de l’opposition, à respecter ses engagements quant au dossier Ibni Oumar, et particulièrement aux autorités françaises qui continuent à accueillir le despote tchadien, avec une régularité plus que suspecte, comme c’est le cas en ce moment même, de cesser la coopération militaire et sécuritaire avec la dictature.

- Enfin nous appelons les Tchadiens et les amis du Tchad à multiplier les actions de sensibilisation et de mobilisation, afin de faire reculer la machine répressive du général Idriss Déby Itno.

 

 

Fait le 09 mars 2012
Annette Laokolé
Coordinatrice du CNCD

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 19:38

C’est une longue lettre à en-tête de la Présidence de la République, de la Primature et du ministère de la Justice du Tchad. Datée du 10 février et signée par le Garde des Sceaux, Abdoulaye Sabre Fadoul, cette missive de trois pages est adressée via l’ambassade tchadienne à Paris aux sénateurs socialistes Gaëtan Gorce (Nièvre) et Jean-Pierre Sueur (Loiret), lequel préside en outre la Commission des lois de la Haute Assemblée. Voilà près de quatre ans que les deux élus français plaident inlassablement pour que la vérité éclate quant aux circonstances de la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, selon toute vraisemblance enlevé et « liquidé », accidentellement ou pas, par les forces loyales à Idriss Déby Itno, chef d’Etat alors en butte à l’offensive de colonnes rebelles parvenues en février 2008 jusqu’au cœur de N’Djamena.

A l’évidence, le rédacteur de ce courrier supporte mal l’activisme du tandem sénatorial et le soutien qu’il apporte à la famille du disparu. Il l’accuse de « dénier à nos institutions leur droit absolu, exclusif et inaliénable à traiter une affaire intérieure » et de proférer des « affirmations péremptoires graves totalement inexactes », invoquant au passage les « incommensurables efforts » -pour le moins stériles à ce stade- déployés par son gouvernement afin de « faire toute la lumière » sur cet épisode. Il est question ensuite « d’instrumentalisation indécente », ou de « conclusions abracadabrantes », émises par ceux qui tendent à « s’ériger en justiciers ». En conclusion, le Dr Abdoulaye Sabre Fadoul exige « que cessent les interférences intempestives et certaines manœuvres d’intimidation » -qu’au demeurant il ne détaille nullement- et que soit respectées « la souveraineté et les institutions » du Tchad.

Un assaut épistolaire en appelant un autre, les deux parlementaires ont à leur tour pris la plume pour alerter, voilà deux jours, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. Le duo Gorce-Sueur attire l’attention du patron du Quai d’Orsay sur une « procédure inédite » consistant « pour un membre éminent d’un gouvernement étranger, à interpeller directement des parlementaires d’un autre Etat au sujet de la manière dont ils exercent leur mandat et à les inviter à mettre un terme à leur action ». Il rappelle aussi que le sort d’Ibni Oumar Mahamat Saleh a fait l’objet d’une résolution de l’Assemblée Nationale, adoptée à l’unanimité en mars 2010 ; que N’Djamena a promis de mettre en œuvre les recommandations formulées par une Commission d’enquête internationale ; et que Nicolas Sarkozy s’est engagé par courrier, à plusieurs reprises, à œuvrer contre la primauté de la loi du silence et de l’oubli.

Le Forum Mondial de l’Eau, qui se tient à compter de lundi à Marseille, offrira au locataire de l’Elysée une excellente occasion d’administrer à son ami Idriss une courtoise piqûre de rappel. Et l’on voit mal dès lors comment l’hôte tchadien, qui séjourne paraît-il dans l’Hexagone depuis le 4 mars, pourrait cette fois noyer le poisson dans les eaux du Vieux-Port.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 18:00

ci-dessous le communiqué du PS


 

Marcel




Tchad : 4 ans après, la situation de l'opposition est toujours aussi précaire.

 

Il y a quatre ans, Nicolas Sarkozy déclarait à N’Djaména vouloir « toute la vérité » sur la disparition d’Ibni Oumar Mahamat Saleh et exigeait une enquête internationale crédible pour faire la lumière sur cette disparition. Ibni Oumar Mahamat Saleh était alors le chef de l’opposition démocratique au Tchad et animait courageusement la Coordination pour la défense de la constitution, qui refusait des modifications constitutionnelles illégitimes. L’heure du bilan est venue. Si une commission d’enquête nationale a admis que cet enlèvement avait été le fait d’hommes en armes portant des uniformes des forces de sécurité tchadiennes, elle a refusé de se prononcer sur les circonstances des événements qui auraient suivi. Il est pourtant clair désormais qu’Ibni Oumar Mahamat Saleh a été assassiné. Contrairement aux engagements pris alors par Nicolas Sarkozy, il n’y a toujours eu ni commission internationale crédible ni vérité faite sur ce meurtre. Puisque le président et le gouvernement français actuels revendiquent des progrès en matière de transparence, notamment quant à l’utilisation des moyens militaires de la France, nous leur demandons de rendre publics tous les éléments en leur possession concernant cette affaire.

La situation actuelle de l'opposition semble d'ailleurs toujours aussi précaire. Il y a deux jours, le député de l'opposition Gali Gatta NGhothé était emprisonné puis condamné à un an de prison ferme. Nous déplorons cette arrestation et cette condamnation et craignons que leurs vraies raisons ne soient purement politiques. 

Il ne saurait y avoir de progrès démocratique réel en Afrique tant que des opposants politiques pourront être enlevés et tués, ou arrêtés pour des motifs peu vraisemblables. C’est pourquoi nous réclamons, encore et toujours, pour sa famille, pour ses amis, pour l’idée même de démocratie, la vérité sur la mort d’Ibni Oumar Mahamat Saleh. Nous appelons les autorités françaises qui auront des entretiens avec lui à ne pas manquer d'évoquer cette question et les progrès éventuels des enquêtes en cours.

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 13:34

 

Tribunal---Tchad.jpg Affaire Gali Ngoté Gata contre ministère public : cabale judiciare ou règlement de compte.

 

Mesdames, Messiers,

Après le jugement rendu le 7 mars par la Chambre correctionnelle du Tribunal de 1re instance de Sarh dans l’affaire Gali Ngoté Gata, le Collectif des Avocats de Monsieur Gali Ngoté Gata tient à éclairer l’opinion publique, nationale et internationale, ainsi que la communauté des juristes et praticiens de droit sur l’évolution du dossier… Cliquer ICI pour lire la suite du point de presse.

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