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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 23:29

Âgée de 43 ans, elle était en 2009 l'une des cent femmes les plus influentes selon Time. © Dambisa Moyo

Dans son troisième livre, l'intellectuelle zambienne Dambisa Moyo s'en prend à quelques idées reçues sur l'insatiable appétit de la Chine en Afrique.

À 43 ans, la pétulante économiste Dambisa Moyo n'en est pas à son coup d'essai. En 2009, son premier livre, L'Aide fatale, avait enflammé la presse et les intellectuels : elle accusait l'aide au développement d'aggraver la situation en Afrique plutôt que de l'améliorer, et prônait, à la place, une politique libérale. Était-ce une réminiscence de son passage à la Banque mondiale ? Malgré la bronca de certaines ONG, son ouvrage a été salué : elle donnait un coup de pied dans la fourmilière. Le président rwandais, Paul Kagamé, séduit pas les thèses qu'elle y défendait, l'aurait même offert à ses collaborateurs.

Son deuxième livre (2010) ne fut pas moins sulfureux, puisqu'il s'attaquait aux États-Unis, colosse aux pieds d'argile sur le point de perdre son hégémonie mondiale, écrivait-elle en résumé.

Pari osé

Avec Winner Take All (qu'on pourrait traduire par « le vainqueur rafle la mise »), l'économiste née à Lusaka, en Zambie, tente de démontrer pourquoi le monde connaîtra une pénurie croissante de ses ressources - eau, minerais, énergie, nourriture... Un pari osé, puisque prédire aujourd'hui ce qu'il adviendra demain des matières premières est un exercice risqué auquel peu d'économistes se livrent encore. Mais il faut bien entretenir son statut : devenue une intellectuelle en vue, l'ancienne chef économiste en charge de l'Afrique subsaharienne chez Goldman Sachs a intégré en 2009 le classement des cent femmes les plus influentes publié chaque année par le magazine américain Time.

Son nouvel opus prend cette fois la Chine pour objet, sa soif de matières premières et sa stratégie pour en acquérir. La diplômée de Harvard explique ainsi que l'empire du Milieu n'a cessé de tisser des liens avec l'Afrique et l'Amérique latine, privant les pays occidentaux d'affaires potentielles. Et contrecarre certaines idées négatives sur la Chinafrique. Une fois de plus, elle met en lumière les faiblesses d'un Nord en pleine tourmente. L'acharnement d'une Africaine contre l'Occident ? Résidant à Londres, elle dit ne plus être uniquement africaine, ni totalement européenne, ni spécialement américaine. Une position avantageuse, justement, pour écrire, dit-elle, de manière impartiale. 

Jeuneafrique

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 10:22

 

Le Vème Forum de coopération Afrique-Chine s'est ouvert ce jeudi 19 juillet à Pékin.
Le Vème Forum de coopération Afrique-Chine s'est ouvert ce jeudi 19 juillet à Pékin.
RFI/Stéphane Lagarde

Et si la locomotive économique chinoise entraînait la croissance en Afrique ? C’est l’une des idées mise en avant par Pékin à l’occasion de cette 5e conférence ministérielle du Forum de Coopération Chine-Afrique (FOCAC) qui s’ouvre ce jeudi 19 juillet 2012 à Pékin. Le FOCAC a été créé en 2000 et a lieu tous les trois ans. Cette année, le rendez-vous a attiré les dirigeants de 50 pays du continent, alors que depuis 2009 la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique avec plus de 166 milliards de dollars d’échanges en 2011. En ouverture des discussions, le président Hu Jintao a annoncé le doublement du montant des prêts à l'Afrique, à 20 milliards de dollars, pour les trois années à venir. 

De notre correspondant à Pékin,

L’hymne du Niger puis celui de l’Afrique du Sud avant l’hyme ivoirien : la fanfare de l’Armée du peuple n’a pas le temps de chômer, six chefs d’Etat ayant fait le déplacement pour ce nouveau Forum de la coopération Chine-Afrique. Un rendez-vous précédé par des rencontres bilatérales. En fin de journée le Sud-Africain Jacob Zuma a succédé à Mahamadou Issoufou accueilli le matin même par son homologue Chinois Hu Jintao sous les ors du Palais du Peuple.
 
Visite de la cité interdite
 
Les Chinois sont déjà présents au Niger dans l’uranium et le pétrole. Le président Issoufou a rappelé dimanche 15 juillet à l’agence Chine Nouvelle que son pays attendait l’aide de la Chine pour accroître sa production agricole. Il avait également rendez-vous ce mercredi avec le patron de la China National Petroleum Corporation juste après la cérémonie d’accueil au Palais du peuple et avant une visite de la Cité interdite.
 
C’est en effet sur le terrain du développement qu’est attendu Pékin. Les investissements dans les matières premières rapportent des bénéfices rapides aux Etats mais créent peu d’emplois (lire l'entretien avec Shi Zhan en encadré). Les investissements chinois dans le cuivre en Zambie notamment ont ainsi fini par exaspérer la population zambienne. Aussi la diplomatie chinoise met en avant l’initiative privée plutôt que les chantiers des grandes entreprises publiques
 
« Plus de 2 000 sociétés chinoises ont investi en Afrique, affirmait mardi 17 juillet Shen Danyang, le porte-parole du ministère chinois du Commerce. Elles ont aidé à promouvoir la diversification économique et à créer des emplois. » Rien ne sert d’aligner les kilomètres de routes, si les grands maîtres d’œuvre public chinois n’emploient pas les populations locales. Un nombre de plus en plus élevé de petites entreprises privées chinoises se tournent ainsi vers ce grand marché prometteur pour vendre des biens de consommation ou des services qui, notamment dans les télécoms, constituent l’un des principaux moteurs de la croissance africaine. 
 
Aide chinoise
 
«Bienvenus aux amis africains !» Les banderoles sur le 4ème périphérique de la capitale chinoise, sont désormais familiers aux habitués du Forum. Le terme «amitié» est d’ailleurs beaucoup revenu dans les discours qui ont précédé l’évènement : « 1000 kilomètres de distance n’empêchent pas les amis d’honorer leurs rendez-vous a ainsi affirmé Yang Jieshi. Le ministre chinois des Affaires étrangères allant même jusqu’à utiliser le style ternaire pour renforcer la proximité : « La Chine et les pays africains sont bons amis, bons partenaires et bons frères ».
 
«Bons amis» ce sont les banderoles qui le disent. «Bons partenaires», il suffit de regarder les chiffres : selon les données officielles, le commerce bilatéral entre la Chine et l’Afrique a enregistré un taux de croissance ces dernières années de 28 %. Mais là encore, Pékin veut contrer les critiques sur l’échange inégal. «La Chine va continuer à ouvrir son marché aux produits africains» a expliqué aux journalistes Lu Shaye ce mercredi après-midi. En dix ans, les exportations africaines vers la Chine ont été multipliées par 16, passant de 5,6 milliards de dollars à 93,2 milliards de dollars. « 60 % des produits importés du continent sont aujourd’hui détaxés » poursuit le chef du département Afrique au ministère chinois des Affaires Etrangères, faisant référence notamment aux vins sud-africains. « Cette proportion devrait atteindre 95 % après ce Forum » selon lui.
 
Enfin, «bons frères» : l’aide chinoise a bondi de 60 % entre 2009 et 2011 rappellent les responsables chinois. Le président Hu Jintao devrait aussi annoncer dans son discours d’ouverture une nouvelle série de prêts pour le continent. Lors du précédent rendez-vous il y a trois ans, la Chine avait promis 10 milliards de dollars.
 
Intégration africaine
 
Autre objectif claironné par la diplomatie chinoise : le rôle de la Chine dans l’intégration du continent. Des projets bilatéraux seront signés pendant ces trois jours, à l’image des engagements pris entre la Côte d’Ivoire et le Shaanxi. Alassane Ouattara s’est en effet rendu mardi à Xian, chef lieu de cette province du centre du pays. Le président ivoirien a profité de ce prélude au sommet avant de rejoindre Pékin pour faire un peu de tourisme et découvrir la célèbre armée de terre cuite dans le mausolée de l’empereur Qin.  
 
On évoquera aussi les grands chantiers trans-régions tels que le train entre la Tanzanie et la Zambie. Ce mercredi matin, au Palais du peuple, les confrères nigériens qui suivent la délégation présidentielle nous ont ainsi parlé de la « route du pétrole » entre Diffa et la frontière tchadienne. A terme, si tout va comme prévu, cette même route réalisée par les Chinois devrait relier Niamey à N’Djamena. Aidée du carnet de chèque de la deuxième économie du monde, la diplomatie chinoise a déjà réussi à faire bouger l’image de la Chine en Afrique « Il y a 20 ans on parlait des stades construit par les Chinois, aujourd’hui on parle du nouveau siège de l’Union Africaine » confie une source diplomatique. Et c’est justement de ce nouvel hémicycle de bois clair au toit de verre à Addis Abeba où se tenait un sommet de l’UA, que sont arrivés directement de nombreux participants au forum de Pékin.

Parade et tapis rouge déployé pour accueillir les chefs d'Etat africains qui participent à ce Vème Focac. Ici pour le président d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, le 18 juillet 2012.
REUTERS/Jason Lee
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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 22:57
Ce fut une compétition âpre, dure, quasiment sanglante. Et, au final, la candidate qui partait perdante a emporté le morceau. La Sud-Africaine Nkozasana Dlamini-Zuma est devenue hier la présidente de la Commission de l’Union africaine, en battant le sortant, le Gabonais Jean Ping, avec 37 voix, soit plus de la majorité des deux-tiers requise. Nous le disons très clairement : cette élection, fruit de la ténacité de la diplomatie du pays de Nelson Mandela, de la solidarité sans faille de l’Afrique australe et du courage d’un nombre grandissant de chefs d’Etat du continent, est une excellente nouvelle.
Il s’agit là de la victoire de l’Afrique digne sur l’Afrique soumise, et sur les réseaux françafricains qui n’ont cessé d’agiter le spectre d’une Afrique du Sud «dominatrice et sûre d’elle», voire impérialiste – argument surprenant de la part de certaines personnalités et pays à l’échine particulièrement souple quand il s’agit de suivre, voire de tenter de précéder, les desiderata de Paris et de Washington. Il faut retourner à la genèse de ce combat singulier pour prendre la mesure de l’enjeu de ce triomphe. C’est bel et bien parce que Tshwane (ex-Pretoria) s’est sentie excédée par l’incapacité de l’administration Ping à dire non aux prétentions occidentales en 2011, lors des aventures impériales de Côte d’Ivoire et de Libye, qu’elle a décidé de mettre toutes ses forces dans la bataille pour le mettre hors d’état de nuire, et se donner les moyens d’un leadership dont l’objectif est très clairement de dire la parole singulière et indépendante d’une Afrique qui veut plus que jamais s’affranchir et assumer sa destinée dans le cadre de la mondialisation. La candidature sud-africaine est née de notre pétrification à tous devant les insensés bombardements sarkoziens sur la Résidence du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire et de l’image traumatisante de la dépouille déshonorée d’un Guide libyen vaincu, pas par son peuple, mais par l’OTAN. Le spectaculaire affaiblissement de Ping ces derniers mois est un signe des temps. L’Afrique peut changer. L’Afrique peut oser.
Femme politique compétente, militante crédible
«Quand les temps sont durs, vient le temps des durs». Dans ces temps qui tanguent où les Etats du continent sont menacés d’implosion par l’impérialisme occidental et l’esprit de conquête des islamistes, dans ces temps où Muammar Kadhafi, le mécène fantasque, est mort assassiné par les ennemis de l’Afrique, il faut une personnalité forte et compétente, soutenue par un pays puissant, pour relever nos têtes. Nkozasana Dlamini-Zuma est cette personnalité-là. L’Afrique du Sud est ce pays-là.
L’Afrique du Sud est un pays industrialisé, une figure forte du groupe des pays émergents qui montent sur la scène internationale, les fameux BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – et que le continent ne peut plus ignorer dans un contexte d’affaiblissement inexorable d’un Occident par ailleurs de plus en plus belliqueux. Dlamini-Zuma est à la fois une femme politique compétente et une militante crédible de la cause africaine. Son pedigree parle pour elle. Actuelle ministre de l’Intérieur, elle a remis de l’ordre dans un département particulièrement mal géré, selon de nombreux observateurs. Elle est louée pour sa rigueur et sa capacité à s’entourer de collaborateurs de qualité. Quand elle était ministre des Affaires étrangères sous Thabo Mbeki, elle a été le principal artisan de la «diplomatie tranquille» en direction d’un Zimbabwe que les Occidentaux étaient prêts à déstabiliser pour faire payer à Robert Mugabe sa politique de redistribution des terres. Courageux ! C’est elle qui a cogéré le dossier ivoirien à partir de novembre 2004 et remis sur pied le processus de paix là où la France officielle, alors incarnée par Jacques Chirac, avait juré la perte de Laurent Gbagbo. Nkozasana Dlamini-Zuma est également créditée d’un franc-parler rafraîchissant dans le morne cénacle de la diplomatie continentale. Elle refuse par exemple l’opposition permanente et stérile entre francophones et anglophones. Verbatim : «On applique des programmes convenus par tous, donc on ne consulte pas les anglophones et les francophones. On prend ce qui est décidé collectivement et on l'applique sans crainte et sans faveur. Je ne suis pas anglophone, je suis zouloue».
De nombreux défis à l’horizon
Comme à son habitude, la délégation sud-africaine a manifesté sa joie hier par des pas de danse. Mais la tâche de Dlamini-Zuma sera difficile, et les chausse-trappes seront nombreuses. Il faut à tout prix éviter que l’Union africaine subisse le sort de la Ligue arabe, totalement neutralisée par qui on sait, au point que le Moyen-Orient est devenu l’arrière-cour de l’OTAN sans que personne ou presque ne s’en offusque. Dlamini-Zuma hérite de plusieurs dossiers particulièrement complexes. Le Mali d’abord. Pris au piège du Grand Jeu, face à une rébellion (le MNLA) soutenue par Paris et par des islamistes armés appuyés par le Qatar, grand allié de l’Occident dans la guerre de remodelage du monde arabe, affaibli par les querelles politiciennes bamakoises, le pays de Soundjata Keïta a besoin d’aide. Mais comment l’aider ? La République démocratique du Congo, ensuite. Qui délivrera ce pays-trésor des «nouveaux prédateurs» qui s’appuient sur le voisin rwandais pour se livrer à leur pillage continu ? Comment prévenir un conflit au Togo en choisissant de faire avancer la cause de la démocratie ? Comment prévenir une nouvelle guerre en Côte d’Ivoire en utilisant les leviers de la diplomatie préventive ? Quelles recettes utiliser en Somalie, inquiétant «no man’s land» ? Comment conjurer le spectre d’une nouvelle «guerre de pauvres» entre les deux Soudans ? Pour réussir, la nouvelle présidente de la Commission aura besoin du soutien continu des Etats à qui elle doit son élection, des Etats qui se rallieront à son panache, mais également des leaders d’opinion continentaux auxquels il faudra expliquer les grands enjeux sans langue de bois. Pour qu’enfin le combat pour l’unité africaine devienne une cause populaire.
Théophile Kouamouo
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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 22:42
Mahamat Saleh Annadif, secrétaire général de la présidence du Tchad, ici en 2003.
Mahamat Saleh Annadif, secrétaire général de la présidence du Tchad, ici en 2003.
AFP / Desirey Mnkoh

Par RFI

Mahamat Saleh Annadif est libre. L’ancien secrétaire général de la présidence tchadienne était poursuivi pour complicité de détournement de fonds dans une affaire portant sur plus d’un milliard de francs CFA, appartenant à la Direction générale des grands projets présidentiels. Ce mardi 17 juillet, la Cour suprême a annulé la procédure pour « vice de forme ». Mahamat Saleh Annadif devait donc être libéré ce mercredi après-midi, alors que son compagnon d’infortune, l’ancien ministre anti-corruption Ahmadaye al-Hassan (poursuivi lui aussi pour détournement) est renvoyé devant la Haute cour de justice.

La Cour suprême a décidé d’annuler toute la procédure intentée contre l’ancien secrétaire général de la présidence tchadienne, poursuivi pour complicité de détournement dans une affaire portant sur un peu plus d’un milliard de francs CFA. Cet argent appartenait à la Direction générale des grands projets présidentiels.

Mahamat Saleh Annadif, qui était emprisonné à Moussoro à 300 km de Ndjamena, a toujours clamé son innocence. Selon nos informations, il a refusé tout arrangement, souhaitant que la procédure qui l’avait conduit en prison aille jusqu’à son terme.

Ces dernières semaines, la presse locale a fait mention de démarches auprès de l’ancien secrétaire générale de la présidence, lui suggérant de demander une mise en liberté provisoire, ce qu’il a refusé. Entre temps, le pourvoi en cassation adressé par ses avocats auprès de la Cour suprême a connu une accélération conduisant à sa libération.

Mahamat Saleh Annadif, libéré par la justice, devait quitter la prison de Moussoro pour retrouver sa famille, en principe ce mercredi 18 juillet dans l’après-midi. Pour son avocat, joint par RFI, « c’est une victoire ».

« La Cour suprême nous a entendus, on a plaidé le dossier face aux avocats de l’Etat tchadien et la Cour a estimé que l’ensemble des procédures est biaisé, donc s’ensuit la libération d’office et immédiate, décrypte Me Sobidbé Zoua. Toute la procédure est annulée, il n’y a absolument aucune charge qui pèse en ce moment. C’est absolument scandaleux de placer quelqu’un comme ça en détention pour des motifs montés de toute pièce. Le dossier est vide et la Cour s’en ai aperçu. »

« Nous attendons sereinement la suite des évènements mais pour l’instant nous sommes satisfaits de la décision que vient de rendre la Cour suprême, ajoute l’avocat. Nous ne craignons rien a priori mais on ne sait jamais. Dans ce genre de situation, il faut la plus haute vigilance. »

Dans la même affaire, l'ancien directeur général des grands travaux et projets présidentiels, Mahamat Zen Bada, reste incarcéré depuis janvier.

Par ailleurs, la Cour suprême a hier décidé de renvoyer devant la Haute Cour de justice l’ancien ministre de la Moralisation, Ahmadaye Al-Hassan, poursuivi lui aussi pour détournement.

tags: Tchad
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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 08:31

Les flops diplomatiques de Deby – Pendant le mois de juin Deby a fait 2 déplacements, passée inaperçus, et relégués au second plan par les chamailleries inter Itno, mais qui se sont révélés des véritables couacs diplomatiques sans précédents.

A l’annonce du décès du Prince héritier saoudien, Deby saute sur la première occasion et descend sur Ryad. Or dans les us du royaume saoudite, il n’est réservé aucune cérémonie funèbre particulière aux dignitaires ; le défunt est inhumé selon les rites de l’Islam, le plus simplement possible, sans tambour.  Alors les autorités saoudiennes étaient très étonnées de l’arrivée impromptue  et sans aucune invitation de Deby qui s’est avéré être  le seul  et unique Chef d’Etat étranger à s’y   retrouver.il faut rappeler en passant que les Emirs du golf sont considérés faisant partis de la grande famille, ils ne sont pas par conséquent considérés comme étrangers en Arabie Saoudite.

En Arabie Saoudite, Deby n’a pas une bonne presse. Lors d’un précèdent séjour, Deby, contrairement à la tradition, a refusé d’aller faire le « tawwaf » autour de la pierre sainte, alors qu’il est logé à l’hôtel du Roi qui est contigüe à la Kaaba. Les saoudiens avaient noté cela en feutre rouge. Récemment, l’Arabie saoudite a joué les intermédiaires entre le soudanais El Béchir et Deby quand ces deux étaient à couteaux tirés. L’acte de la réconciliation fut signé symboliquement à l’intérieur du Kaâba. Deby a violé cet engagement sur injonction de l’ancien guide libyen, frère ennemi des  saoudiens. Double feutre rouge. Et puis en filigrane, le cas de Mahamat Saleh Annadif qui bénéficie des solides amitiés au sein de la nomenklatura saoudite surtout  avec le Prince Séoud Alfayçal, le puissant Ministre des Affaires Etrangères de l’Arabie Saoudite. On se rappelle que quand Deby était tombé en syncope à Guerreda, c’est Mahamat Saleh qui a trouvé en moins de 24h un avion médicalisé du Roi saoudite… Alors Deby fut accueilli et accompagné à (de) Ryad par le protocole du maire de Ryad ; d’ailleurs, on ne lui a même proposé de passer la nuit : aller- retour. Point.

A RIO, c’était encore plus humiliant.  En réalité, RIO, c’était un alibi pour Deby. L’objectif était de rencontrer le Chef d’Etat français sur place ; dans le cas échéant, préparer une escale technique à Paris. Ni l’un ni l’autre. Ces nouveaux venus des français ne connaissent pas apparemment la valeur de notre IDI. Non seulement le Président français n’a pas rencontré IDI, mais ces impolis des français ont demandé au Protocole brésilien de faire de telle sorte que les deux Chefs d’Etat ne se rencontrent pas et ne se serrent pas non plus les mains. Les mêmes français ont fait savoir à notre guide éclairé qu’il y a de l’embouteillage dans l’espace aérien français et qu’il est recommandé qu’il fasse son « refueling » au Maroc. Pire, pour notre Guide éclairé : l’affaire du Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh a été ébruitée à dessein de telle sorte que les journalistes n’ont eu d’autres questions à l’adresse de la délégation tchadienne, que l’affaire Ibni. Alors Deby avait  vidé les lieux 24h après son arrivée.

Afrique centrale : Le contre courant. La décision de Deby de se désolidariser de l’Afrique centrale sur la nomination du Président de la Commission de l’UA, a non seulement jeté un grand froid dans les jeux diplomatiques  mais aussi complètement isolé Deby sur tous les plans : diplomatique et personnel. Selon plusieurs sources, Deby est entrain de sacrifier les intérêts du Tchad sur l’autel de ses propres intérêts. Deby aurait répété devant ses bouffons que « les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts » et que l’Afrique du Sud lui a promis le poste de Vice Président de la Commission et qu’il va nommer Nagoum Yamassoum au moment venu ; même si la candidature de Mr Nagoum a moins des chances de passer avec le maintien de Ping à la tête de l’Union Africaine, les vraies raisons de ce basculement sont  ailleurs. En effet, Deby avec son frère Daoussa ont mis main basse sur les biens libyens que le Guide avait fait évacuer par crainte d’être saisis par les alliés. Deby fait mains et pieds depuis pour créer des conditions idoines avec les sud-africains pour la gestion de ces biens d’autrui et peut être pour son installation ou celle de sa famille plus tard. On ne sait jamais. Et Deby n’a pas hésité à tourner le dos à l’Afrique centrale, mettant ainsi en péril les intérêts du Tchad. Certes les institutions sous régionales en Afrique Centrale étaient complètement phagocyté par le duo Cameroun- Gabon au détriment de tous les autres Etats membres en particulier le Tchad et la RCA ; aussi il n’est pas indiqué de se réveiller un bon matin pour défaire un espace économique, social, culturel et financier bâti depuis un demi-siècle et ce, en basant strictement sur ses intérêts privés. A l’époque quand il s’agissait de frapper fort pour sauvegarder les intérêts tchadiens, Deby avait toujours baissé honteusement la tête ou s’était carrément mis sous la table devant Bongo et Biya.  Deby n’ignore pas que l’Afrique Centrale est un espace géo-culturellement congloméré,  il serait hasardeux de donner un coup de patte à l’édifice sans s’assurer  par avance une issue convenable ; or la CDEAO et l’UMEOA n’étaleraient pas le tapis rouge pour Deby. Sauf le laps de temps d’un coup de pousse militaire au Nord du Mali.

BF

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 00:16

Le Comité de Soutien aux Victimes d’Arrestations  Arbitraires se félicite de la libération de Monsieur Mahamat Saleh Annadif, ancien Secrétaire  Général de la Présidence de la République du Tchad, ce jour 17 juillet 2012.

Il attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale que des dizaines d’autres tchadiens croupissent  encore dans les prisons de Mr Deby sans jugement. Nous rappelons les cas de Messieurs Zene Bada et Mahamat Ali.

                                   Le porte parole : Facho Balaam .

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 23:58

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Depuis une semaine, Alioune Tine, président de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), principale organisation africaine à vocation  internationale de défense des droits humains, séjourne à Ndjaména où il a été reçu successivement par Idriss Deby et les autorités tchadiennes.

Sa visite qui entre dans le cadre d’une série de consultations relatives à la situation inquiétante des droits de l'homme dans le pays, a abouti  à la libération de M.Mahamat Saleh Annadif, secrétaire général de la présidence du Tchad.

La Cour de Cassation du Tchad, a donc ordonné la libération de M.Annadif ce matin.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 16:30

 

 
Kokopelli est une association visant à sauver les semences potagères anciennes de la disparition, les protégeant contre l'hégémonie du cartel des semenciers. 
En effet, ceux-ci réduisent gravement la biodiversité en limitant les variétés potagères à quelques hybrides F1 non reproductibles. 
Le but inavoué de cette manœuvre étant d'assurer la mainmise sur la population mondiale en la rendant dépendante de son alimentation. 
C'est du reste exactement ce que fait Monsanto avec les semences OGM que les agriculteurs ne peuvent pas ressemer, et qu'ils doivent payer au prix fort ; sans parler de la toxicité cachée des dites plantes OGM. 
Condamnée par la loi française en 2005 en première instance, Kokopelli s'était finalement pourvue devant la cour européenne de justice et l'avocate de l'association ne cachait pas son optimisme en janvier dernier. 
En effet, l'avocat général de la cour européenne, Mme Kokott, estimait elle-même que Kokopelli était dans son bon droit de commercialiser des variétés anciennes de semences potagères. 
 
 L'arrêt de la cour européenne est tombé le 12 juillet 2012. Patatras !
Contre toute attente, la cour donne raison aux semenciers et interdit à Kokopelli de poursuivre son activité. 
Il semble que le lobbying ait fonctionné efficacement, car cette décision défie toute logique démocratique. 
Il laisse planer un doute sévère sur les réelles intentions des instances européennes à notre égard et hypothèse l'avenir des futures générations. 
Pour plus de détails lire l'article de kokopelli
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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 16:20

L’Union des syndicats du Tchad a appelé à une grève générale du secteur public et parapublic, du 17 au 19 juillet. Leur principale revendication est l’application d’un protocole d’accord signé en novembre 2011. Après trois semaines de grève, les centrales syndicales et le gouvernement avaient conclu ce protocole portant sur l’augmentation générale des salaires à partir de janvier 2012. Ils déplorent également certaines mesures impopulaires, comme l’interdiction de pêcher dans le fleuve Chari au niveau de Ndjamena.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 16:14

 

Couverture J.A. n°2688 Couverture J.A. n°2688 © Vincent Fournier pour J.A.

Crise malienne, situation en Libye, sommet de l'Union africaine, politique intérieure, lutte contre la corruption, succession...Au pouvoir depuis vingt et un ans, l'ancien « Comchef » zaghawa est un acteur expérimenté. Avec souvent, des positions tranchées à lire cette semaine dans Jeune Afrique.

« Je ne suis pas né militaire. Bien sûr, je suis entré dans l’armée de l’air par vocation, puis il m’est arrivé de faire la guerre sur le terrain par nécessité, jamais par goût. L’odeur de la poudre ne me dit rien. Ce qui me passionne, ce ne sont pas les armes, c’est le développement. » C’est sur cette courte déclaration en forme de recadrage d’image qu’Idriss Déby Itno, 60ans, a voulu clore l’entretien que François Soudan a eu avec lui le 5 juillet au palais présidentiel de N’Djamena.

Auparavant, l’ancien « comchef » de l’armée tchadienne, ce fils de berger zaghawa né en pleine brousse, avait passé en revue l'actualité du continent. Avec en premier lieu, la crise malienne. « Depuis le début des opérations de l’OTAN en Libye et jusqu’à la chute de Kaddafi, je n’ai cessé de mettre en garde quant aux conséquences non maîtrisées de cette guerre pour les pays de la région. J'ai trop longtemps prêché dans le désert », déclare-t-il. La solution aujourd'hui ? « La gestion actuelle de la crise malienne par la Cedeao seule ne constitue pas une réponse appropriée à la situation. La bonne solution serait de mettre en place une force de l’UA avec appui de l’ONU comme en Somalie et avec l’aide logistique de l’OTAN. » Voilà pour le plan de bataille.

À lire aussi dans Jeune Afrique n°2688

Mali : La comète Modibo Diarra

Beaucoup de déceptions et très peu de résultats pour le Premier ministre en fonction depuis avril dernier. Le pays est toujours au bord du précipice. L’ancien ingénieur de la Nasa découvre une planète pour laquelle il n’est, à l’évidence, pas fait.

AbdesselamAboudrar : "Au Maroc, les bouches s’ouvrent enfin !"

À la tête d’un organe sans pouvoirs, ou presque, sous le gouvernement d’Abbas El Fassi, le président de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) a-t-il une plus grande marge de manoeuvre depuis le 20 Février et la révision constitutionnelle ? L’arrivée d’une nouvelle majorité a-t-elle changé la donne ? Entretien.

Alors que le sommet de l'Union africaine se déroule actuellement à Addis-Abeba, le président tchadien a clarifié sa position dans le face à face qui oppose le Gabonais Ping et la Sud-Africaine Dlamini Zuma pour la présidence de la Commission de l'UA. « Soit nous élirons à le candidat que proposera la SADC, Mme Dlamini Zuma ou un autre, soit si le blocage persiste, les deux candidats en lice se retireront du jeu. »

Autre dossier abordé dans cette interview, les relations avec Paris, et notamment la fermeture de la base militaire française souhaitée en son temps par Alain Juppé, l'ex-ministre des Affaires étrangères. Et aujourd'hui ? « Nous en avions alors pris acte, en précisant qu’il s’agissait là d’une initiative souveraine, à laquelle nous ne voyons aucun inconvénient. Des discussions ont suivi, dont l’unique résultat a été le projet de mise en place d’un comité mixte chargé d’étudier les modalités pratiques de ce retrait. Nous sommes prêts, le moment venu, à les reprendre. »

Enfin, l'après-Déby est-il d'actualité dans la perspective de la prochaine élection présidentielle prévue pour 2016 ? Le chef de l'Etat aura alors 64 ans, dont 26 ans au pouvoir. Réponse de l'intéressé, directe : « Disons que le fait d’être devenu chef de l’Etat à 38 ans ne joue pas en ma faveur. Ne croyez surtout pas que je m’accroche à mon fauteuil, mais 2016, c’est dans quatre ans. J’aurai alors un choix à faire. Il n’est pas encore tranché. »



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