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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 18:34

La guerre pour contrôler les ressources du XXIe siècle a déjà commencé. Et l'Afrique, comme à l'accoutumée, est aux premières loges. Depuis des décennies, la France n'est plus la seule à avoir des vues sur le continent. Dès les années 1960, la découverte d'immenses gisements de pétrole dans le golfe de Guinée attire un nouvel acteur aux besoins inextinguibles, les États-Unis. Peu à peu, la première puissance mondiale s'implante en Afrique. En 1992, son armée intervient en Somalie, ravagée par une guerre civile, pour une opération dite humanitaire. Six ans plus tard, les États-Unis récidivent au Soudan après des attentats contre deux ambassades américaines par une organisation alors obscure : al-Qaida.

Le 11 septembre 2001 est un tournant. Pris de vitesse par la Chine sur l'ensemble du continent, Washington met un pied au Sahara dans le cadre officiel de sa "lutte contre le terrorisme". En 2007, l'administration Bush renforce son instrument politico-militaire à travers Africom, visant notamment à quadriller la région. Mais derrière ce combat se cachent d'autres batailles : la zone saharienne contient les plus grandes réserves pétrolières d'Afrique, mais aussi de l'uranium, du fer, de l'or… Parallèlement, la France renforce sa présence militaire sur le continent.

Une militarisation croissante de l'Afrique

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 11:39

Anniversaire, commémoration, journées mondiales …

 

le 1er janvier : Fête nationale du Soudan

 

le 1er janvier : Fête de la libération de Cuba

 

le 1er janvier : Indépendance (1804) d'Haiti

 

le 1er janvier : Jour anniversaire de l'Indépendance du Cameroun (1960)

 

le 4 janvier : Commémoration de lutte pour la liberté menée par le peuple du Congo Kinshasa contre le colonisateur belge et ses alliés occidentaux. Le 4 janvier 1959 fut l'aboutissement de la lutte contre le système de l'exploitation de l'homme par l'homme dans ce pays qui a duré 80 ans sans tenir compte auparavant de la traite négrière.

 

le 12 janvier : Anniversaire de la fin de la guerre du Biafra (souvenir aux victimes de la richesse de leur sous-sol)

 

le 17 janvier : Journée Patrice Emery Lumumba (RD Congo)

 

le 18 janvier 1995, le gouvernement Balladur décidait d'entraver la circulation des personnes dans l'archipel des Comores en imposant un visa d'entrée à Mayotte aux habitant·e·s des trois autres îles comoriennes (Mohéli, Anjouan, Grande Comore). Ainsi se concrétisait l'isolement de l'île de Mayotte détachée vingt ans plus tôt de l’État indépendant de l’Union des Comores à la suite d'une décision unilatérale française contestée par les Nations unies. Depuis des siècles, des petites embarcations dénommées « kwassas » allaient d'une île à l'autre tissant ainsi entre leurs populations d’importants liens sociaux, familiaux et professionnels : aucune frontière ne peut effacer de tels liens. Or, avec le « visa Balladur » ces voisins comoriens sont devenus des « étrangers » potentiellement « clandestins » s'ils/elles persistent à circuler dans leur archipel commun. Ce dispositif n'a pas stoppé les déplacements ou les retours consécutifs à une expulsion vers Mayotte, mais a eu pour conséquence directe la mort en mer de milliers de personnes.

 

le 24 janvier : Anniversaire de la mort d'un jeune malien suite à son passage au commissariat de police de Courbevoie (92)!. Il ne s'agit pas pour l'association Vérité et Justice pour Abou Bakari Tandia de simplement commémorer ce drame, ni d'accuser à priori la police soumise à la pression de la politique des quotas, mais d'aider à éviter, qu'à l'avenir, d'autre Tandia ou Dupond ne soient à leur tour victime. Rens. abtandia@free.fr

 

Actions situées région parisienne ou non localisées

 

Actions situées dans l'Oise (60)

 

Actions situées à Paris (75)

 

jusqu'au 12 juillet 2015, tous les jours, sauf le mardi et le jeudi, de 11h à 19h15 : L'Art de manger, Rites et traditions : exposition consacrée aux rites et aux traditions présidant à la préparation et à la consommation de nourritures en Afrique, en Insulinde et en Océanie. Des installations de l'artiste franco-béninois Julien Vignikin, qui s'interroge dans ses oeuvres sur les questions liées à la «malbouffe » et à l'accès à l'alimentation dans le monde, donnent à l'exposition une dimension contemporaine en abordant l'une des préoccupations majeures de nos sociétés. - Lieu : musée Dapper - 35 bis, rue Paul Valéry, Paris 16è - Rens. 01 45 02 16 02 / 01 45 00 07 48 comexpo@dapper.fr www.dapper.com.fr

 

jusqu'au 25 janvier 2015 à partir de 10h à 18h et au dela le vendredi et WE, fermé le lundi: Exposition Le Maroc contemporain - L'exposition Le Maroc contemporain regroupe des artistes vivants de plusieurs générations, depuis les pionniers de la peinture moderne marocaine jusqu'aux jeunes expérimentant des techniques diverses. Environ 80 artistes, traduisent la diversité culturelle, linguistique, ethnique et confessionnelle du Maroc, africaine, amazighe, arabe,et hébraïque. Le parcours de l'exposition, qui s'étend sur quelque 2 500 mètres carrés,est conçu comme un voyage dans la mémoire et dans les oeuvres des artistes marocains, un voyage sans frontières, car l'une des particularités du Maroc est de laisser ouverts les passages entre patrimoine et création,entre conformismes et contestations, entre Orient et Occident, etc. C'est pourquoi le visiteur peut passer d'un thème à l'autre mais aussi de certains artistes à d'autres. Les modes de présentation varient, de même que changent les paysages du Maroc, lesmaisons et leurs espaces intérieurs. Tarif de 10€ à 13€ - Lieu : Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, Place Mohammed-V, Paris 5è - Rens. 01 40 51 38 38 http://www.imarabe.org/exposition/prochain

 

jusqu'au 15 janvier 2015 de 9h à 18h : Exposition "Le Maroc médiéval" Un empire de l’Afrique à l’Espagne : Du XIe au XVe siècle, une succession de dynasties – almoravide, almohade et mérinide – ont uni­fié un espace politique et civilisationnel centré sur le Maroc, et étendu jusqu’à l’Andalousie. Leurs conquêtes les ont menées du sud du désert du Sahara (frange nord de la Mauritanie) au nord de l’Algérie et de la Tunisie. L’influence de ces empires, unissant pour la première fois les confins de l’Occident islamique, a rayonné jusqu’en Orient. L’exposition (près de 300 œuvres) permet d’appréhender cette longue et riche histoire, clef de compréhension du Maroc contemporain et source de sa modernité. - Lieu : Musée du Louvre , 99 rue de Rivoli, Paris 1er, M° Louvre ou Palais Royal - Rens. 01 40 20 53 17 http://www.louvre.fr/expositions/le-maroc-medieval-un-empire-de-l-afrique-l-Espagne

 

jusqu'au 11 janvier 2015 après midi et soirées - représentation du Cirque "Cirkafrika 2, de Soweto à Harlem". Mêlant acrobaties, jonglages, numéros aériens, intermèdes comiques, claquettes, ballets et chants gospels accompagnés d'un orchestre live, Cirkafrika 2 se situe entre comédie, comédie musicale et grand spectacle de cirque. Comme tous les spectacles du Cirque Phénix, Cirkafrika 2 a été imaginé et crée pour toute la famille, avec 50 artistes, 12 musiciens, 300 costumes et des décors incroyables. Tarif de 10€ à 90€ - Lieu : Cirque Phénix, Pelouse de Reuilly, Paris 12è , M° Liberté ou Tram T3a station Porte Dorée ou Porte de Charenton - Rens : 01 40 55 50 55, 01 45 72 10 00 info@cirquephenix.com http://cirquephenix.com/billetterie/

 

jusqu'au 15 février du mercredi au lundi de 10h à 20h, nocturne le mercredi : Exposition sur Haïti, deux siècles de création artistiqu- Une soixantaine d’artistes et près de cent soixante-dix oeuvres, présentées pour la première fois en France ou spécialement conçues pour l’exposition, restituent au plus près l’extraordinaire vitalité et la permanente créativité des artistes haïtiens sur une période allant du XIXe siècle à nos jours. Avec : Des visites guidées spécifiques pour les enfants, Des visites art de vivre avec dégustation de rhum pour adultes, le dimanche 4 janvier avant-première de l’adaptation du roman de Lyonel Trouillot Bicentenaire, Concert de James Germain, samedi 8 décembre à 20h, chanson créole et vaudou haïtien, chant jazz et classique européen, tradition et modernité et Lecture, mercredi 3 décembre à 12h : Le Doux parfum des temps à venir. Catherine Hiegel lit le texte de Lyonel Trouillot. Mise en scène : José Pliya. En présence de Lyonel Trouillot. tarifs : 12 €, 9 €, gratuit pour les moins de 16 ans - Lieu : musée du Grand Palais, galerie sud-est, Entrée av Winston Churchil, 3 av du Général Eisenhower, Paris 8è - Rens www.grandpalais.fr

 

jusqu'au 27 janvier du mardi au samedi de 14h à 19h : Exposition "Illusions troubles" Solo show de l'artiste Haïtien Sébastien Jean : Le voyage, qu’offrent ses créations, paraît étrange et tourmenté. Peuplé d’êtres souvent hybrides, transformés jusqu’à une méconnaissance totale, le travail de l’artiste joue sur la tension entre un réel connu et un moi créatif déchiré et tragique. À ses yeux d’ailleurs « certains humains ont un comportement bestial ». Les pattes griffues, les becs crochus, les yeux menaçants accompagnés d’un ton de couleur sombre invitent à questionner un quotidien parfois agressif pour l’artiste. La liaison au vaudou, que certains tentent d’attribuer à ces œuvres, est réfutée par l’artiste. « Si beaucoup voient du vaudou dans mes toiles, c’est malgré moi, car j’ai été élevé au sein de l’église. Mes figures sont plutôt des chimères intérieures, mes propres déchirures » raconte t-il. Son bestiaire est plutôt conçu à partir de l’homme et d’un quotidien fantasmagorique. - Lieu : Maëlle Galerie : 1-3 rue Ramponeau, Paris 20è, M° : Belleville ( Ligne 11 - 2 ) Sortie : Blv de Belleville - Rens. : Olivia Breleur : 06 14 80 42 00

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 11:33

Au seuil du nouvel an 2015 qui vient de commencer, la rédaction du nouvelessor, présente à tous ses lecteurs les voeux, les meilleurs de bonne santé, de paix et de réussite dans toutes vos entreprises. Que Dieu vous bénisse abondament.

la rédaction.

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 12:19

Ce dimanche, à l’Agéca à Paris, le Chef de file de l’opposition démocratique au Tchad, le président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR), le député Saleh Kebzabo, vient présenter la situation au Tchad à la diaspora tchadienne. En avril 2011, déjà, j’avais déjà eu l’occasion d’écouter le leader tchadien et compris ce jour-là que le régime tchadien était le pire parmi ceux des ex-colonies françaises. La conférence est également animée par Balaam Facho et Mahamat Zhang.

  
Saleh Kebzabo présente d’abord le pouvoir tchadien. Sur 150 partis, une centaine sont des alliés du MPS au pouvoir. Le MPS lui-même compte peu de militants. En les faisant dépendre de l’Etat, Déby a transformés les chefs traditionnels en ‘obligés’. Deux familles tiennent le pouvoir, celle de Déby et celle de sa femme. 

Il revient sur le conflit au Mali. Des soldats tchadiens se sacrifient, Déby traite ses troupes comme des esclaves et ne représente pas la population tchadienne et, pourtant, les remerciements vont pourtant vers Déby. Il propose aux occidentaux, de faire la différence entre Déby et l’armée tchadienne, pour pouvoir soutenir la démocratie. Saleh Kebzabo évoque aussi les déstabilisations de Déby dans les pays voisins, au Soudan et au Darfour, en RCA en 2012-2013, ou au sud de la Libye. Pour le Nigéria, il évoque l’amitié avec le sénateur Ali Shérif (SAS) qui investit actuellement dans l'immobilier au Tchad et a été accusé d’avoir lancé Boko Haram, jusqu’à ce que les Services secrets Nigérians démentent le 17 décembre 2014.

« Dans quel pays l’opposition est-elle unie ? L’opposition est plurielle et divisée, mais est capable de se réunir pour prendre le pouvoir, par les urnes » , ce qu’il souligne de son intonation, sans doute avec une sorte de sous-entendu sur les rébellions et politico-militaires. 50 partis environ la composent. 32 députés sur 188 sont très actifs, comme par exemple en ce moment contre le nouveau Code pastoral. L’opposition tchadienne est l’une des plus pauvres d’Afrique, alors que la vie politique a un coût. Il pense cependant qu’il est possible de « faire de la faiblesse une force ». La division Nord-Sud qui correspond à Musulmans-chrétiens est dépassée. Il voit 3 tendances : une opposition qui exige un parlement de transition en 2015 à la place de la prolongation du parlement de 2015 à 2016, une autre qui refuse la candidature de Déby en 2016, et une troisième qui veut respecter la constitutions, en laissant Déby se présenter pour le battre. Un forum mi-janvier permettra de discuter des stratégies.

Selon lui, Déby est moins arrogant depuis la révolution burkinabé et ne veut plus de vagues. Il constate une grande différence entre Burkina Faso et Tchad, avec d’un côté une population politisée, et de l’autre une population qui il y a 20 ans avait tendance à régler les contentieux à coup de fusil. Pour lui, « il n’y a pas de besoin de passer par la rue », et, cependant, « on va apprendre rapidement à être dans la rue ». Le scandale de l’automne, l’affaire de la pénurie de pétrole s’éloigne déjà, et le prix du pétrole étant bas, les salaires ont été payés grâce à une forte amende de la société pétrolière chinoise. Les mouvements spontanés ne sont pas programmables, et l’opposition elle-même est faible.

En 2016, le processus électoral devrait s’améliorer avec la biométrie, avec la disparition du vote multiple qui constituait les 2 tiers des fraudes. Seule la biométrie pour le recensement serait appliquée, car l’opposition ne veut pas de la gestion électorale. Cependant, 15 000 bureaux de votes impliquent 30 000 délégués pour surveiller, et un budget en conséquence. Il appelle la diaspora à soutenir. La métaphore des « lièvres » de la présidentielle de 2011, comme dans une course d’athlétisme, fait sourire la salle. Il espère que l’Union européenne va s’impliquer beaucoup plus sur le processus électoral, ce qui n’est pas assuré.

Sur l’affaire Ibni Oumar Saleh, dont il vient de nouveau de discuter de manière tendue au Ministère des affaires étrangères français, il regrette que l’affaire n’avance pas en France depuis l’arrivée du PS au pouvoir, qu’il y ait un argument de secret-défense qui bloque maintenant la réalisation d’une commission d’enquête au Sénat. Il confirme que la hiérarchie des militaires français interdit de répondre.


Régis Marzin, article écrit et publié le 25.12.14 

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 12:20

Idris Deby n’a pas attendu que l’OTAN effectue les services après vente en Libye. Tous ceux qui connaissent Mr Deby avaient prédit une prochaine opération en Libye sur instigation de ses chefs hiérarchiques : les pays membres de l’OTAN. Ses fanfaronnades à Dakar n’ont d’autres objectifs que de justifier ses nouvelles aventures en terre libyenne. En effet depuis une semaine les garnisons de Faya et de Bardai ont été renforcées par celles qui sont parties de N’Djamena. Toute cette quincaillerie était censée de sécuriser les sites aurifères et en même temps chasser les orpailleurs et autres trafiquants afin de permettre des sociétés étrangères autorisées de s’y installer. Or ce jour du 19 décembre l’ordre a été donné d’effacer purement et simplement les numéros d’immatriculations militaires de tous les véhicules, lesquels véhicules seront équipés des appareils GPS. Seuls quelques responsables choisis ont été informés qu’ils iront en Libye et seront escortés par 60 véhicules conduits par des américains de l’opération « Barkhane.»

Correspondance particulière (N’Djamena)

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 16:26

 

10 Décembre 2014

 

Selon nos informations, une vague d’arrestation s’est abattue sur de jeunes à Ndjaména, ce mercredi, sous prétexte de lutte contre la délinquance. Ils sont transférés à la maison d’arrêt sans aucune enquête préliminaire.

Un jeune tchadien joint à Ndjaména, a déclaré : « à mon avis c’est un règlement de comptes contre les jeunes citoyens à cause de la manifestation de ces derniers jours. »

Depuis quelques mois, les jeunes sont devenus la cible du régime, cette vague d’arrestations intervient dans un contexte sociopolitique lourd de suspicion.

A suivre.............

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 19:24

Tous les jours que Dieu fait, Deby pose des nouveaux actes plus dégoutants les uns que des autres. A force de les poser quotidiennement, il est devenu tout simplement un pro en actes répréhensibles. Les tchadiens en sont tellement dégoutés qu’ils ont arrêté le décompte. Pour mémoire, rappelons quand même quelques-unes de ses turpitudes : les vrais faux billets de Bahreïn, la construction de la mini raffinerie avec le soudanais Djaranabie; l’octroi de la construction de cette même raffinerie à la société soudanaise CPC et son dessaisissement par l’assassinat de son PDG ; la déclaration du bon coton en coton avarié et sa revente aux nigérians, la centrale électrique achetée à plusieurs reprises mais jamais installée etc… etc… !

Mais la dernière trouvaille est simplement un chef-d’œuvre qui ferait retourner dans sa tombe même Al Capone.

Le tout Tchad savait que la société SOGEC dirigée par Abdramane Hassane dit « Bedey », est la propriété commune d’Idriss et Timan Deby. Bedey n’est qu’un simple employé. L’Etat, disons plutôt Idriss Deby, s’était offert, en gré à gré, la délivrance des documents officiels relevant de la souveraineté de l’Etat (Passeport, carte d’identité nationale, Permis de conduire, etc…). Malgré la gigantesque campagne de protestation entamée, contre cette arnaque du siècle, par les parties politiques de l’opposition, la société civile et même par certains membres du Gouvernement, le monarque a stoïquement résisté et a opposé à tous un mépris légendaire.

Il y a de cela deux semaines, une idée lumineuse lui a traversé l’esprit. Prenant un air de très mauvaise humeur, Deby convoque le PM et le somme de résilier immédiatement le contrat qui lie l’Etat à SOGEC. Le PM sort le dossier et constate que le contrat va finir dans 3 mois. Alors le PM, en bon gratte papier, prend son téléphone et appelle son chef pour lui dire que « le contrat fini dans 3 mois, autant attendre sagement jusqu’à la fin du contrat pour ne plus le reconduire, sinon la société a le droit de poursuivre l’Etat en justice. » Alors Deby en personne lui sort par les trous de son combiné !! Le PM jette son téléphone et court à la SOGEC pour lui signifier d’arrêter tout de suite l’impression de toute pièce qui porte l’insigne de « République du Tchad » et revient dans son bureau pour rédiger la lettre de résiliation de contrat et par la même occasion il informe son Chef que l’ordre a été exécuté.

Pourquoi Deby a pris cette initiative pour le moins bizarre ? Deux cas de figure sont avancés. 1) – Deby est devenu sensible aux différentes et multiples pressions sur cette entorse aux lois de la république (cas de figure très improbable) ; 2) – ces derniers temps, il a été constaté qu’il cherche acharnement à se constituer un trésor de guerre en espèces, au détriment du trésor public. Les recettes de toutes les régis financières, les prêts contractés au nom de l’Etat à des tiers, les prêts multilatéraux, sont détournés au profit de Deby et de sa famille. Il a donc besoin de l’argent liquide (cas de figure très probable).

Bedey a attendu sagement jusqu’à ce que les effets d’annonce s’estompent pour aller déposer une demande des dommages et intérêts pour rupture abusive de contrat, au bureau du PM : montant 26 milliards de CFA ! Le PM prend son appareil et informe son chef du montant demandé pour rupture de contrat. A l’autre bout le Chef ne semble même pas étonné et dit d’une voix détachée et étonnement calme, « qu’il faut payer, puisque l’État a tort !!

Beremadji Félix

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 17:09

 

24 Novembre 2014

Manuel Valls ne stoppera pas la révolution au Tchad

 

Le Premier ministre français a bouclé sa tournée africaine l’ayant conduit au Tchad et au Niger ce weekend. Sous pretexte de rendre visite aux troupes françaises Barkhane stationnées dans ces deux pays, Manuel Valls a fait de sa visite un soutien politique déguisé au président tchadien Idriss Deby Itno qu’il a rencontré le Samedi 22 Novembre.

Au Tchad où Manuel Valls a sejourné entre vendredi soir et samedi, tout l’appareil médiatico-protocolaire du régime a été mobilisé pour redonner du souffle au régime d’Idriss Déby dont les fondations ont été fragilisées par l’omniprésente crise sociale et les manifestations de rue qui ont eu lieu dans les grandes villes du pays.

Coincidence d’évènements ou acte politique calculé, l’arrivée de Manuel Valls au Tchad après les turbulences de rue du 11 novembre, est aujourd’hui surexploitée par les médias d’état comme une marque de confiance de la France au régime. Le 22 Novembre, jour où Manuel Valls a rencontré le Président Idriss Déby, fut à ne point s’en douter une journée de répit pour ce dernier et ses ministres dont les journées antérieures etaient pontuées de rencontres et des sorties médiatiques timorées visant à désarmorcer la situation sociale hautement explosive.

Les intérêts de la France en Afrique sont immenses et la morosité économique actuelle dans ce pays aidant, les politiques francais de tout bord, malgré leurs déclarations de rupture avec la françafrique, continuent de la perpétuer. Le jeu trouble de la France lors des récents évènements au Burkina qui ont poussé à la chute Blaise Compaoré en est la preuve palpable. L’Afrique francophone reste malheureusement la seule mamelle nourissante de la métropole et le sévrage entre la France et ses anciennes colonies semble être une illusion. Le soutien des Chefs d’Etats français et ceux en devenir comme Manuel Valls aux dictateurs affiliés à la France est un “must”.

Mais l’Afrique change et les africains se reveillent. La révolution Burkinabé a surpris Compaoré, elle surprendra ailleurs aussi. C’est le propre des révolutions que de surprendre. La visite “renfort” du Premier ministre français au Président tchadien aux fins non avouées de lui temoigner le soutien de la France, n’arrêtera pas sa chute imminente. Le rouleau compresseur est lancé, rien ne le stoppera.

Maintenant que la fièvre de la visite de Manuel Valls est tombée, la dure réalité refait surface et les pontes du MPS ont repris le relai en parcourant la capitale avec la même lithanie: nous sommes les garants de la paix versus les autres qui souhaitent la violence. De grace les Tchadiens n’ont jamais vécu en paix, ils souffrent juste en silence.

Les questions sociales demeurent inchangées et la société civile tchadienne reste davantage mobilisée pour contribuer à changer la donne. La naissance du collectif Trop c’est Trop regroupant les organisations de la société civile tchadienne est un pas de géant dans ce sens. Cette excellente initiative va permettre la synergie des moyens de ces organisations longtemps dispersées et dont les actions étaient régulièrement torpillées par des membres “agents-doubles”.

 

 

Ousmane Hamay

Ottawa, Canada

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 17:55

19 Novembre 2014

Depuis quelques mois nous assistons à une déliquescence totale de l’État Tchadien. Déliquescence marquée par plusieurs maux accumulés durant des années. Dans notre communiqué de presse du 24 octobre 2014, nous avions évoqué que « les Tchadiens connaissent une pénurie du carburant sans précédent sur l’ensemble du territoire national. » Cette situation nous rappelle les autres questions épineuses auxquelles le gouvernement n’a pas été capable d’apporter des solutions comme par exemple l’accès au ciment de Baoré, la question de l’énergie domestique en l’occurrence le charbon et les bois de chauffe, le contrôle des prix des denrées de première nécessité, la disponibilité d’eau et d’électricité dans les centres urbains et ruraux.

A ces maux se sont ajoutés les questions des retards récurent dans le paiement des salaires et des bourses, le Code sur le pastoralisme qui malgré son adoption par l’Assemblée Nationale reste inacceptable et la question de transfèrement des deux présumés co auteurs des crimes de Habré à Dakar. La suppression des avantages c’est à dire des indemnités des enseignants, des agents sanitaires et sociaux est en cours pour économiser soit disant 25.096.640.700 FCFA. Pour quoi faire ? Dieu seul le sait. Dans la même lancée nous avions :

1. demandé instamment au Gouvernement et à ses partenaires Chinois de régler le problème de fond lié à cette pénurie du carburant et de réapprovisionner toutes les stations sans exception sur l’ensemble du territoire national dans un délai n’excédant pas une semaine ;

2. de rendre publique les documents contractuels liés à la gestion de la raffinerie ;

3. de revenir sur les anciens prix du carburant afin de soulager les ménages et de faire bénéficier des retombées du pétrole à toutes les couches de la population Tchadienne ;

4. d’organiser les états généraux de la gouvernance économique du pays en vue de l’assainir et de le sortir du marasme dans lequel le pays est plongé ;

5. en outre, les organisations signataires du communiqué de presse du 24 octobre 2014, avait exigé la démission immédiate de tous ceux qui sont impliqués dans le circuit de distribution et de commercialisation des produits pétroliers à savoir le Ministère du pétrole et de l’énergie, la SHT et l’Autorité de Régulation Secteur pétrolier Aval (ARSAT).

Les points énumérés ci dessus ont fait l’objet des réponses très timide du Gouvernement même s’il sait que les commerçants véreux dont il est question viennent de ses rangs. Il est inconcevable qu’un État disposant des prérogatives de puissance publique se fasse narguer par des individus. La coalition souhaiterait que les décisions prises par les hautes autorités soient suivies d’acte pour les rendre exécutoire au lieu des simples déclaration. Somme toute, la manifestation des élèves et des enseignants 10 et 11 novembre 2014, est l’une des conséquences de la mauvaise gestion de notre citée. Ainsi donc, tirant les conséquences de la situation politique et socio économique de plus en plus désastreuse sur l’ensemble du territoire national, les organisations ci après citée, ont décidé de créer une coalition dénommée « Trop c’est trop » dont l’objectif principal est de se prononcer sur des questions de gouvernance de notre pays et de défendre les intérêts de la population Tchadienne à travers la mobilisation citoyenne. De ce fait, il est important pour nous de :

--‐ nous unir pour mieux faire face à la déliquescence du pays ;

--‐ d’être capable de prendre des décisions d’envergure nationale et se donner les moyens d’actions pacifiques pour les mettre en oeuvre ;

--‐ d’être une force de proposition politique et d’alternative Nous savons d’avance les réponses du Gouvernement dans notre prise de position. Des mots du genre « la paix chèrement acquise », « le Tchad est en paix », « vous attiser la haine », vous faites de la politique etc., vont fuser de toute part. Qu’à cela ne tienne. Mais en tant que citoyen Tchadien responsable, nous devons nous prononcer sans ambiguïté sur tous les sujets de la gestion de notre pays comme nous l’autorise le préambule de la constitution Tchadienne. Nous ne pouvons plus accepté l’opium de la paix pour sacrifier nos progénitures éternellement pendant que d’autres vivent dans une opulence insultante en bradant les ressources du pays et l’argent du contribuable tout en soumettant ceux ci à l’esclavagisme et à l’humiliation. Par ailleurs, tout en apportant notre soutien et encouragement aux organisations de la société civile de Sarh, Doba, Moundou, Koumra et les femmes de Fianga, nous en appelons à toutes les organisations citoyennes et les patriotes à joindre la coalition afin de se prononcer sur les difficultés que traversent le pays. Si dans les jours à venir des mesures adéquates ne sont pas prises pour juguler la crise du carburant, la cherté de vie, la question du code pastoral, nous nous réservons le droit de prendre les décisions qui s’imposent et seul le gouvernement en sera responsable. Les organisations membres de la coalition « Trop c’est Trop »

1- La Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) ;

2- L’Union des Syndicats du Tchad (UST) ;

3- L’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT) ;

4- Le Syndicat des Enseignants du Tchad section Régionale (SET),

5- La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits Humains (CTDDH) ;

6- L’Association des Femmes pour le Développement et la Culture de la Paix au Tchad (AFDCPT) ;

7- L’Association Tchadienne pour la Promotion et le Défense des droits de l’Homme (ATPDH) ;

8- L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture Section du Tchad (ACAT-Tchad) ;

9- Tchad Non Violence (TNV) ;

10- Le Collectif des Mouvements des Jeunes du Tchad (CAMOJET) ;

11- L’Association Sociale des Jeunes pour le Défense des droits humains (ASJDH) ;

12- L’Association des Femmes Juristes du Tchad (AFJT) ;

13- Le Collectif Tchadien Contre la Vie Chère (CTVC) ;

14- L’Association de Lutte Contre les Malversations au Tchad (ALCOMET).

15- Comité de Suivi de l’Appel à la Paix et à la Réconciliation.

Il faut noter que les organisations sus citées se sont dotées d’un accord cadre. Ledit accord reste ouvert à d’autres organisations de la société civile et permettra de déterminer les activités à mener dans ce cadre.

Fait à N’Djaména, le 18 novembre 2014

Pour la Coalition « Trop c’est Trop »

Le Porte parole , Baldal OYAMTA

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 10:54

18 Novembre 2014

La Chute Précipitée de Blaise Compaoré: Une leçon pour le Tchad

Il est vrai que les politiciens font l’histoire mais n’en apprennent guère. Nos politiciens dictateurs Africains tellement obsédés par la gourmandise du pouvoir finissent par être chassés du pouvoir comme des chiens galeux.Se servent-ils de leurs chutes comme un cas d’école ? Non ! Ils s’entêtent tellement, signent et persistent et ne voient pas en alternance politique réclamée par leurs peuples une option crédible qu’il faut considérer.

A l’instar de tous les autres dictateurs Africains, Blaise Compaoré était sûr de lui et voulait simplement mourir au pouvoir malgré la pression de la rue devenue insupportable. On entendait dans sa déclaration à la veille de sa chute, un Blaise persistant qui voyait toujours une lueur d’espoir de conduire son pays dans une transition jusqu’aux nouvelles échéances. Il croyait que la chance était toujours de son cote malgré que tout fût perdu.Heureusement, le peuple Burkinabè était très déterminé et ne pouvait plus céderà ses manœuvres.

Ce que je soutiendrais de « prétendue démission » le jour de sa chute n’était qu’un passage obligé pour Blaise par ce que c’était fini. En justifiant, cette soi-disant démission par ce qu’il voulait éviter le bain de sang à son peuple, Blaise pensait donner à son héritage politique une dernière meilleure image. Mais c’était déjà bien trop tard. Il aurait dû saisir cette opportunité des années bien avant quand son peuple s’opposait à son projet de confiscation de pouvoir. Cela lui aurait servi peut être de porte de sortie honorable. Mais en bon dictateur et ne pouvant faire exception à la règle, il était tombé dans le même piège comme beaucoup de ses prédécesseurs et a perdu le pouvoir de façon aussi humiliante après 27 ans de main mise sur son peuple. Beaucoup répèteront la même bêtise malheureusement.

Et alors notre président déchu, lâché par son peuple devient subitement un homme d’état et se permet de dire que l’intérêt suprême de la nation était sa préoccupation majeure et qu’ils pardonnaient àtous ceux qui l’ont trahi. C’est le propre de tous les dictateurs. Quel revirement ?

Lecalvaire de Blaise ne s’arrêtera pas à ses peines de digérer sa chute brusque et inattendue. Ce qui va hanter le président déchu et l’empêchera de dormir c’est bien des poursuites judiciaires que le peuple Burkinabé engagerait contre lui notamment dans les grand dossiers tels que l’assassinat du panafricaniste Thomas Sankara et du célèbre journaliste Norbert Zongo. Voilà le sort qui attend tous les dictateurs qui continueront de s’entêter face aux exigences d’alternances réclamées par leurs peuples.

A la tête du pays depuis 24 ans avec un bilan très calamiteux, Deby sait que les tchadiens n’ont plus besoin de lui. Nous avons soif de l’alternance. Nous espérons qu’il a certainement tiré de leçons de ce qui est arrivé à son homologue Blaise Compaoré. Si Deby est intelligent, il doit faire preuve de sagesse en écoutant les cris du peuple Tchadien qui a désespérément soit de changement à la tête de l’état. Les signes indicateurs sont déjà là et Deby lui-même sait que le peuple n’est plus derrière lui. A l’exemple du président Yayi Boni du Benin, nous exigeons que qu’il fasse une déclaration au peuple tchadien le plutôt possible pour exprimer sa position de ne plus briguer un 5eme mandat. Ce sera un salut pour le pays et un très haut acte de patriotisme de sa part. Cela l’élèvera et marquera l’histoire politique de notre nation. En agissant de cette manière, il entrerait dans le concert des hommes soucieux de leur pays. Ce qui lui offrirait peut être une certaine amnistie vis-à-vis des lourds dossiers de crimes qui l’attendent certainement après sa présidence comme à l’exemple de son homologue Blaise et bien d’autres dictateurs.

Je voudrais terminer ma réflexion sur les observations très pertinentes faites par Florent Geel , le responsable du bureau Afrique dela Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (Fidh). Ses propos accès sur la chute de Blaise Compaoré et ses leçons pour l’Afrique sont tirés du site togonews.info et s’établissent comme suit: « L’enseignement qu’il faut tirer de
ce mouvement est double. Premièrement, je pense que Blaise Compaoré aurait puamorcer une transition il y a quelques années en douceur, permettant pour luide se retirer du pouvoir. Il a voulu passer en force et il en paie aujourd’huile prix fort. C’est un signal fort pour les prochaines élections puisqu’en 2014et 2016, il va y avoir 52 élections sur le continent africain dont 25 électionsprésidentielles dans 27 pays d’Afrique, c’est énorme – et c’est un signal fortpour tous ceux qui souhaiteraient passer en force. Il y en a un certain nombre.Je pense à la RDC, au Congo ou d’autres pays. C’est un signal fort à cesdirigeants africains sur le fait que l’Afrique a changé. On ne peut pluss’imposer ou conserver le pouvoir pour ses propres intérêts. Il faut tenircompte maintenant des peuples, de la société civile et des citoyens (…) LesBurkinabè portent très clairement les espoirs de grandes parties de peuplesafricains qui entendent aujourd’hui en 2014, dire que l’Afrique a changé et queleur vote doit effectivement compter. On ne peut plus leur imposer desdirigeants qu’ils n’ont pas librement choisis et affirment ainsi que cetévénement démocratique, sans être un printemps démocratique, est une maturitéde l’Afrique. Il doit accompagner un réel développement que les Africains danstoutes leurs diversités attendent, souhaitent et veulent construire. Ceci passepar un minimum de pouvoirs, de contre-pouvoirs, une presse libre etindépendante, une société civile qui peut s’exprimer… Il y a donc de très nombreux enjeux sur le continent africain aujourd’hui, et ce qui se passe auBurkina est un message très clair aux dirigeants africains affirmantqu’aujourd’hui tout n’est plus possible », a- t-il déclaré.

En bon entendeur salut !

 

Votre compatriote Mbaidanem

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