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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 18:27

 

S’il n’est pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, l’autre évidence est qu’il n’y a pas de pire chef d’Etat que celui qui ne veut ni entendre, ni tenir compte de  la colère de son peuple. Les Ben Ali, Moubarak, et autres Kadhafi ont joué obstinément les sourds et les autistes à l’épreuve de la colère de leurs peuples respectifs. Ils ont fini par réaliser – mais bien tard -  que la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Au Tchad, depuis plusieurs semaines, le peuple bat le pavé, manifeste avec obstination, et réclame avec détermination ce qui lui est dû, mais Idriss Deby Itno s’obstine à  se boucher les oreilles,  s’entête à garder  ses yeux fermés  et pense, bien à tort,  que c’est par les bombes lacrymogènes, les coups de fusils à balles réelles,  les arrestations en masse, et l’irréductibilité   que les multiples récriminations du peuple Tchadien seront résolues.  Ce sont là  de mauvaises réponses.

Manifestation-des-etudiants-et-eleves-a-N-djamena-le-mer.jpgMercredi,  09 Novembre 2011 -  une incandescente  manifestation animée par les étudiants Tchadiens  - désormais soutenus par une marée des élèves du secondaire -  a  instauré un climat d’apocalypse sur une grande partie de la capitale Tchadienne, notamment sur l’axe reliant le lycée Félix Eboué  et le building de Moursal.

 Les policiers et gendarmes  dépassés par la furia des enfants ont largué un nombre incalculable de bombes lacrymogènes, avant d’ouvrir carrément le feu sur les pauvres enfants.

Jeudi 10 Novembre  2011 : Même scénario à N’djamena,  la manifestation a commencé très tôt le matin avec des élèves et étudiants qui, de plus en lus déterminés  ont  amené  toutes les écoles privées de N’Djamena à fermer. Ces manifestations, entreprises et courageusement animées par les étudiants depuis plusieurs semaines maintenant ont indubitablement pris une forme et un format désormais difficiles à contenir. Pire, le pays tout entier s’embrase :

Les étudiants de Moundou, Sarh et Abéché – une grande manifestation est prévue demain à la gare routière d’Abéché - sont pour leur part aussi déjà entrés dans le feu de la révolte. Ça chauffe aussi déjà très fort de ce côté et les forces de l’ordre, hésitantes au début, utilisent maintenant les bombes lacrymogènes à tout va, et procèdent à des arrestations en masse.

Mais le plus inquiétant est que les balles tirées par les forces de répression ont fait près d’une centaine d’étudiants gravement blessés le jeudi 10 Novembre à N’djamena. Des blessés qui ont été conduits dans différentes structures hospitalières de la ville, avec dans le lot  plusieurs dizaines de femmes enceintes victimes des émanations des gaz.

Encore plus inquiétant, on parle déjà de plusieurs dizaines d’étudiants kidnappés et conduit vers des destinations inconnues.

Anecdote.  Le mercredi matin, le nouveau ministre du  plan qui passait non loin d’un foyer de manifestation a essuyé l’ire des manifestants, et c’est de  justesse  qu’il a pu éviter que son véhicule ne soit brûlé, ayant réussi à prendre la poudre d’escampette.

 

Mais que réclame au juste la jeunesse Tchadienne si furieuse aujourd’hui ?

 

Les étudiants réclament, ni plus ni moins  le versement intégral,  et dans un bref délai,  de six mois d’arriérés de bourses, la revalorisation des bourses à 60 000 FCFA à compter du mois d’octobre dernier 2011, la création du cycle complet du système Licence Master Doctorat (LMD) ainsi que  son application dans tous les départements et à tous les niveaux de l’université de N’Ndjamena, l’organisation des corrections des examens en commission pour permettre la proclamation des résultats dans un délai raisonnable conformément aux textes, la suppression des frais d’impression des cartes biométriques, la réhabilitation des bourses de recherche au niveau du Master I, l’octroi des bourses d’excellence et le recrutement des enseignants qualifiés. 

« C’est seulement quand tous les acquis de l’année 2010 – 2011 et que toutes ces conditions seront remplies que l’année 2010 – 2011 ne sera pas déclarée blanche, » a confié un des responsables de l’Union nationale des étudiants du Tchad (Unet), il y a quelques jours.

Mais apparemment, Idriss Deby continue de s’emmurer dans l’indifférence. La preuve, Le ministre de l'enseignement supérieur, M.Djidda, a déclaré sur les ondes de la RNT que "l’État ne doit rien aux étudiants".

Une mauvaise réponse qui vient rejoindre celle que le Président Sultan a  donnée aux travailleurs de la fonction publique en grève auxquels il n’a consenti à proposer qu’une revalorisation de leur grille salariale de 60 points sous le faux prétexte que les possibilités financières de l’Etat ne pourraient accorde davantage.

Mais, 60 points ne représentent en tout et pour tout que 20% des 300 points que les travailleurs revendiquent. Au final, Idriss Deby ne veut concéder que des broutilles, estiment les grévistes au regard de la vie rendue chère par la flambée des prix des denrées de première nécessité et du carburant fourni par la raffinerie locale.

Tentant de faire passer la pilule amère,  le chef du gouvernement tchadien, s’est escrimé à  tenter de faire croire aux grévistes que relever les salaires de la Fonction publique à hauteur de 20% aura une incidence de 2,5 milliards par mois sur la masse salariale de l’Etat estimée mensuellement à 33 milliards.

"Si nous satisfaisons entièrement aux revendications des fonctionnaires, prétend Emmanuel Nadingar,  la masse salariale de l’Etat passera à 49 milliards de francs CFA par mois, soit 588 milliards par an. Or l’actuelle masse salariale engloutit déjà les recettes non pétrolières de l’Etat estimées à 390 milliards de francs CFA".

Voilà donc le peuple Tchadien qui a décidé de prendre son courage à deux mains pour exprimer son désarroi. En 21 ans de règne despotique, le Général Président n’avait pas encore essuyé une telle détermination de la part des travailleurs et des étudiants et élèves. Face à la résistance Armée, il n’a usé que du langage des armes à feu. Aujourd’hui que le peuple désarmé exige de meilleures conditions de vie, et surtout son dû, il continue sur la même logique. Au secours.

 

L’ONU et la communauté internationale sont-ils devenus aveugles ? Ne voit-on pas que le peupleTchadien n’en peut plus ?

Faudra-t-il attendre qu’il y ait encore plus de blessés, plus de morts et plus de manifestants enlevés et sommairement abattus pour décider d’une … zone d’exclusion aérienne au Tchad? La balle est dans le camp de la communauté internationale. Le peuple Tchadien, lui, ira jusqu’au bout. Il n’a plus rien à perdre.

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 17:12

N'DJAMENA — Neuf policiers ont été blessés et 150 personnes arrêtées jeudi à N'Djamena lors d'un mouvement d'étudiants réclamant le paiement de leur bourse, mouvement qui avait déjà fait 28 blessés légers chez les manifestants mercredi, de source ministérielle et hospitalière.

"Nous déplorons neuf blessés parmi les policiers mais je n'ai pas d'information sur la présence de blessés chez les manifestants", a déclaré à l'AFP le ministre tchadien de la Sécurité publique, Abdekerim Ahmadaye, à la suite d'affrontements lors d'une manifestation étudiante jeudi.

"La plupart (des 150 personnes arrêtées) ne sont pas des étudiants mais des individus qui se sont mélangés à eux et se sont livrés à des actes de vandalisme", a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur, Ahmat Djidda Mahamat. Les mineurs seront "rapidement remis à leurs parents" et les autres "entendus et déférés", selon M. Ahmadaye.

Les étudiants de l'Université de N'Djamena, en grève depuis le 14 septembre pour revendiquer le paiement de six mois d'arriérés de bourse, parcouraient jeudi la capitale pour inciter les lycéens à se joindre à leur mouvement, a constaté un journaliste de l'AFP.

La police est intervenue et des véhicules administratifs ont été attaqués. La ville avait retrouvé son calme dans l'après-midi.

Mercredi, la police avait dispersé une marche d'étudiants se rendant au ministère de l'Enseignement supérieur. "Les urgences de l'hôpital général ont enregistré 28 blessés légers par gaz lacrymogène", selon un médecin s'exprimant sous couvert d'anonymat.

"Nous ne reprendrons pas les cours tant que nos arriérés de bourses ne seront pas versés", a déclaré jeudi Sandjibeye Freeman, secrétaire général de l'Union nationale des étudiants tchadiens.

Le ministre de l'Enseignement supérieur a assuré que le gouvernement avait "payé tous les arriérés de bourses", déplorant qu'une "petite minorité qui s'agite empêche la grande majorité de suivre les cours".

L?Alliance nationale pour le changement et la démocratie (ANCD), la rébellion du général Mahamat Nouri, un des principaux leaders rebelles, a elle lancé un "appel pressant (...) à tous les Tchadiens soucieux de l?avenir (...) de soutenir massivement le soulèvement des étudiants."


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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 17:09

Réforme de l’armée nationale tchadienne

Pour N’DJAMENA BI-HEBDO, s’agissant de la réforme de l’armée, les populations n’en croient pas un traître mot des bonnes intentions du chef de l’Etat. ‘‘Qui a créé ce monstre ce monstre aujourd’hui décrié ? Qui a créé les officiers dits assimilés’’, s’interroge le Bi-hebdo. Et toujours de poursuivre : ‘‘qui, depuis 20 ans, a produit en quantité industrielle les généraux et autres colonels et les a nommés à la tête des unités de commandement’’ ? Enfin, notre confrère de tirer une conclusion simple : ‘’comme entre l’arbre et l’écorce, personne ne doit mettre son doigt entre Déby Itno et sa force prétorienne qui a semé tant de désolations dans notre pays’’.

L’OBSERVATEUR, abordant le sujet, trouve que c’est de ‘‘la diversion, rien de plus’’. Bien plus, Notre confrère se demande si Déby a bien mesuré les conséquences d’une telle réforme. L’hebdo rappelle que le désordre dans l’armée ne date pas d’aujourd’hui et est même entretenu sciemment pour arriver à ce résultat. ‘‘Ces grades sont attribués le plus souvent à la fin d’un combat où l’armée nationale est sortie vainqueur’’, rappelle-t-il, avant de prévenir que les retirer aujourd’hui ressemblerait à une humiliation et personne ne pourra l’accepter.

L’éditorialiste de LE TEMPS trouve surprenant que l’homme du 1er décembre feigne de découvrir les phénomènes de rapines au nom de l’armée, après 20 ans de règne. ‘‘Pourtant, il était depuis le régime de son prédécesseur Hissein Habré au parfum de la gestion non orthodoxe des forces armées’’, fait-il remarquer. LE TEMPS souligne d’ailleurs que ‘‘ne se pavanent qu’avec les grades d’officiers assimilés, colonels, commandants et généraux, que ceux qui ont des liens très étroits de parenté ou de communauté avec les hiérarques de la grande muette tchadienne’’. Et l’éditorialiste de proposer :’’Mon le Président, le peuple vous renvoie tout simplement à la mise en application des recommandations des Etats généraux de l’armée, tenus depuis 2005 et qui, depuis lors, sont mises dans le placard’’.

Interpellation du Premier ministre

Le quotidien LE PROGRES fait écho l’interpellation du Premier ministre (PM) Emmanuel Nadingar par le député de la majorité, Kassiré Koumakoye Delwa, le 02 novembre dernier. L’interpellation a porté entre autres, sur l’explosion des prix des produits de première nécessité, la hausse des prix des produits pétroliers de Djarmaya, la grève des syndicats. « L’informel résiste à toutes tentatives de régulation du marché. S’ajoute à cela, l’incivisme pratiquement ancré, à tous les niveaux, et l’incapacité des institutions et des agents chargés à la base de mettre en exécution les mesures(…) », répond le PM, à propos de la cherté des prix. Après les réponses du PM, rapporte le quotidien, le député Kassiré propose entre autres, la suppression de toutes les 34 taxes qui renchérissent les prix des produits pétroliers, tout en annonçant sa disponibilité à aider à tout moment le PM.

Poursuite de la grève de l’UST et de la CLTT

Le quotidien LE PROGRES, dans sa parution du 3 novembre 2011, relève qu’au deuxième jour de la grève de l’Union des Syndicats du Tchad (UST) et de la Confédération Libre des Travailleurs Tchadiens (CLTT), le mot d’ordre est diversement apprécié. Le reporter nous révèle par exemple qu’au ministère des Finances et du Budget, presque tous les services sont fonctionnels, ce qui n’est pas le cas de la direction de la Solde juste à côté où les portes sont hermétiquement fermées. Dans la plupart des hôpitaux, poursuit-il, un service minimum est assuré, précise le journal.

Le quotidien revient dans sa parution du vendredi 04 novembre pour nous apprendre que lors d’une audience accordée le 03 novembre, le chef de l’Etat Idriss Déby Itno a proposé aux représentants de l’UST et de la CLTT, d’exécuter partiellement la grille salariale du secteur public. La proposition tient à l’augmentation de l’indice salarial du secteur public de 60 points, soit 20% des 300 points attendus pour la nouvelle grille, précise-t-il. Par ailleurs, LE PROGRES fait remarquer qu’aujourd’hui (ndlr, vendredi 04 novembre), les grévistes se réunissent en assemblée générale. A cette occasion, les leaders syndicaux rendront compte des résultats de leur rencontre avec le chef de l’Etat afin de décider de la suite à donner, ajoute-t-il.

‘‘Le test a été jugé satisfaisant’’, c’est le titre que choisit L’OBSERVATEUR, faisant le bilan des trois premiers jours de grève des deux centrales syndicales. En suspendant pour quelques jours cette grève, écrit le confrère, les syndicats accordent un moratoire au gouvernement, le temps de se concerter pour mettre en place d’autres stratégies afin de déclencher un autre mouvement d’une grande envergure.

N’DJAMENA BI-HEBDO de son côté, analyse que le gouvernement fait la sourde oreille à la grève de 72 heures des syndicalistes. Finalement, constate le journal, le gouvernement balance à leur figure l’incidence financière que causeraient leurs revendications. Cette incidence pourra grever le budget de l’Etat de 33 milliards FCFA. En plus, déplore le journal, elle n’est ni inscrite au collectif budgétaire 2011, encore moins au budget de l’Etat 2012 qu’on apprête à déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale.

Indice du Dr Moh Ibrahim : le Tchad est mal placé

NOTRE TEMPS nous informe que pour l’édition 2011, sur 53 pays, le Tchad occupe la 52ème place. Le journal déplore ‘’la misère, le choléra, le sida et mille autres pathologies toutes autant destructrices que mortelles, plus en prime une insécurité endémique pour les Tchadiens lambda, pris en otage dans leur propre pays par un clan et un parti politique qui se partagent au sommet les revenus du Tchad’’.

Un aéroport international, bientôt à Djarmaya

Le quotidien LE PROGRES informe qu’à une dizaine de kilomètres à la sortie de Djarmaya, poussera, dans 48 mois, un aéroport international de classe A. Notre confrère nous apprend que le président de la République, Idriss Déby Itno a posé la 1ère pierre de la construction dudit aéroport, qui sera construit par la société chinoise CAMCE, à hauteur de 600 milliards Fcfa, consentis auprès d’Export-import Bank (EXIM Bank) de Chine. Cet aéroport, à usage mixte, devra s’étaler sur 7 km de long et 3,5 km de large et couvrira une superficie de 24,5 km2, ajoute le journal.

Le crâne de Toumaï rentre au bercail

‘‘Nous sommes tous des Tchadiens’’, tels sont les propos du président de la République Idriss Déby Itno, recevant du paléontologue français, le professeur Michel Brunet, le crâne du plus vieil hominidé, âgé de plus de 7 millions d’années, le 1er novembre 2011. Le quotidien LE PROGRES souligne qu’après avoir subi pendant 10 ans des épreuves ne laissant plus aucun doute sur son authenticité, Toumaï reposera dans son berceau.

Idriss Déby Itno se prononce sur les prix des produits pétroliers de Djermaya

Le quotidien LE PROGRES rapporte que dans sa réponse aux journalistes, le 30 octobre 2011, le chef de l’Etat Idriss Déby Itno a annoncé qu’il est fort possible que, dans les jours à venir, le gouvernement puisse voir comment ramener les prix des produits pétroliers da la raffinerie de Djarmaya à des proportions acceptables. Mais, il prévient que le Trésor public en prendra un coup. « Il faut que les Tchadiens comprennent que les produits pétroliers deviendront de plus en plus chers par rapport au contexte et dans les prévisions économiques mondiales », prévient le président de la République.

‘‘Déby n’entend rien changer’’, c’est plutôt la lecture que fait L’OBSERVATEUR. Notre confrère relève qu’Idriss Déby Itno a évoqué le coût de raffinage et a ouvertement déclaré que les produits issus de notre raffinerie sont pas plus chers comme on l’entend. Pour lui, dans toute la sous région, là où les produits pétroliers sont moins chers, c’est au Tchad. Conclusion de l’hebdomadaire : ‘’nous sommes loin d’être sortis de l’ornière’’.

La grève se poursuit à l’université de N’Djaména

‘‘Le chahut continue’’, titre L’OBSERVATEUR qui met à sa page de couverture la photo de la banderole attachée à l’entrée de l’Université de N’Djaména : ‘‘Pas de bourse, pas de cours’’. Alors que le recteur de l’Université de N’Djaména avait signé un communiqué fermant les deux facultés d’Ardep-Djoumal et celle de Farcha, constate l’hebdo, le ministre de l’Enseignement supérieur vient d’enjoindre aux étudiants et aux enseignants-chercheurs de reprendre les cours dès lundi 31 octobre. Le journal informe par ailleurs que les étudiants, après leur vaine tentative de rencontrer leur ministre, ont décidé de rester sur leur position jusqu’au versement de leur six mois d’arriérés de bourses.

Campagne de vaccination antipolio au Logone oriental

Le reporter du PROGRES fait écho de la campagne de vaccination contre la polio menée du 28 au 31 octobre à Doba et dans ses environs par le ministre de la Santé publique, Toupta Boguena. Le ministre de la Santé publique renseigne que sur les 114 cas enregistrés au Tchad, le Logone oriental en compte à lui seul, 50 dont 35 à Bébédjia et 15 à Doba.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 17:50

La région du Sud-Kordofan paie cher son soutienà la partition du pays. Les habitants vivent dans la terreur

Dans la pénombre, on aperçoit en premier des dizaines de paires d’yeux écarquillés. Une quarantaine d’enfants apeurés sont agglutinés au fond de la grotte, les uns accroupis par terre, d’autres assis de travers entre deux grosses roches. Ils picorent timidement dans un bol rempli de sorgho et de feuilles de haricots, tendu par Cécilia Abbas, une des réfugiés. «Les enfants ne sont pas en bonne santé car nous n’avons plus de quoi les nourrir. Ce n’est pas un endroit pour des êtres humains», déclare cette femme, agrippant la croix qu’elle porte autour du cou, le front plissé par une colère froide. Soudain, elle s’interrompt et observe le ciel. Quelqu’un a perçu un bruit sourd dans le ciel et s’écrie: «Antonov!» Le son de l’avion de fabrication russe, utilisé par l’armée soudanaise pour larguer des bombes, est devenu familier. Les enfants, dès leur plus jeune âge, sont désormais capables de différencier le son d’un Antonov de celui d’un Mig, avion de chasse bombardant également les zones rebelles. La panique se diffuse en un éclair et tout le monde se précipite pour se mettre à l’abri. Au bout de quelques minutes, lorsque la menace s’est estompée, certains commencent à ressortir avec soulagement.

Ces centaines de villageois vivent dans la terreur depuis trois mois, parqués dans ces grottes, à une trentaine de kilomètres à l’est de Kadugli, la capitale du Sud-Kordofan, au Soudan. Cette région frontalière avec le Soudan du Sud, devenu indépendant le 9 juillet, s’est embrasée début juin. La région est stratégique, peuplée à la fois par des populations arabes nomades, les Baggara, alliés de Khartoum, et par les Nuba, qui se sont majoritairement alignés sur la rébellion sudiste pendant la guerre civile. Les Nuba forment une mosaïque complexe de groupes ethniques, qui diffèrent à la fois par leur dialecte et leur religion, mais qui sont unis par l’appartenance commune à une culture africaine, une identité et une terre, ces montagnes granitiques particulièrement fertiles. Raison pour laquelle une grande partie d’entre eux a pris les armes au côté du Sud afin de lutter contre l’arabisation et l’islamisation forcées.

A l’époque, il s’agissait de créer un nouveau Soudan, promouvant l’égalité de tous les peuples. Mais après la mort du leader sudiste John Garang, en 2005, le Sud a pris le chemin de l’indépendance, laissant la région frontalière en première ligne dans le jeu de dupes qui se déroule entre les deux nouvelles entités. Le Sud-Kordofan, riche en pétrole, aurait dû accueillir des consultations populaires pour décider de son statut futur, mais comme beaucoup d’engagements issus de l’accord de paix, cela ne s’est pas concrétisé. En mai, l’élection contestée du gouverneur a mis le feu aux poudres. Ahmed Haroun, le candidat du parti du Congrès national (au pouvoir à Khartoum), a été proclamé vainqueur contre Abdelaziz al-Hilu, le candidat du Mouvement populaire pour la libération du Soudan (MPLS, formation au pouvoir au Soudan du Sud). Ahmed Haroun est en outre recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes commis au Darfour.

Depuis le début de la guerre, Khartoum a recours aux grands moyens avec des bombardements systématiques. Le rythme de ceux-ci s’était espacé un temps, car le gouvernement avait dû se concentrer sur le conflit qui a démarré début septembre dans une autre région frontalière, le Nil Bleu. Mais ils ont très vite repris et le résultat est d’une efficacité redoutable: la plupart des villageois n’osent pas redescendre dans la plaine. Généralement, un ou deux avions circulent en altitude autour d’une zone, ils repartent, reviennent, et c’est alors qu’une série de lourdes explosions retentit, deux, trois, parfois cinq ou six bombes, toutes larguées depuis l’arrière de l’appareil. Impossible dans ces conditions de cibler précisément un objectif. Une école, un hôpital ou une maison en fera les frais. L’absence de cible militaire à proximité de ces bombardements a été dénoncée par les organisations de défense des droits de l’homme, qui réclament une zone d’interdiction de vol et une réaction du Conseil de sécurité de l’ONU, lequel brille par son silence.

Mère de trois enfants, Lina Ousmane se force à s’éloigner de la grotte de temps en temps pour cultiver un peu de sésame à flan de colline. «La saison des semences est terminée, nous n’avons pas pu accéder aux champs et, dans quelques mois, nous n’aurons plus rien à manger», s’inquiète-t-elle. Seule une infime partie des terres a été cultivée cette année, faisant craindre une grave pénurie alimentaire l’année prochaine. Son époux a été blessé au front il y a plusieurs semaines et elle ignore s’il a pu rejoindre un hôpital. Leur village a été la proie d’affrontements entre l’armée et la rébellion, et un obus a atterri sur leur toukoul (maison traditionnelle), la poussant à fuir: «Je me suis réfugiée dans ces grottes puis, au bout d’une semaine, j’ai voulu revenir avec des voisins pour récupérer des biens et de la nourriture.» Mais, ce jour-là, un Antonov a bombardé le village. «Nous avons pu nous protéger, mais je garderai toujours l’image de mon oncle, allongé sur son lit, le corps déchiqueté par les éclats. Il était trop vieux pour courir. Je suis partie sans regarder derrière moi.»

Les frappes aériennes sont assorties d’exécutions extrajudiciaires et de fouilles maison par maison à la recherche de partisans du parti politique sudiste, désormais interdit au Soudan. Ayub Abukassim, un vieux paysan au visage fripé, a réussi à échapper in extremis à un coup de filet des forces armées soudanaises. Un dimanche de juin, sa maison, dans le village de Bardab (au nord de Kadugli), a été encerclée. Il s’est caché sous une table dans une remise à meubles. Son épouse a prétendu qu’il était sorti. A la nuit tombée, il a fui avec une dizaine d’autres villageois pour rejoindre à pied la zone rebelle, tandis que sa femme et sa fille sont parties trouver refuge à Khartoum. «Je savais que quelque chose allait arriver. Tous ceux qui ont voté pour Abdelaziz risquaient d’être arrêtés.» Un de ses voisins, Kandirma Abdinar Pacha, 63 ans, est un partisan affiché du MPLS. Il raconte qu’il a été torturé pendant vingt-cinq jours lorsqu’il a rejoint la rébellion sudiste, au début des années 1980. Lorsque le conflit a débuté, il se trouvait à Kadugli: «Avec quelques autres, nous avons décidé de nous faufiler hors de la ville. Les balles fusaient autour de nous. Nous nous sommes dirigés vers la mission des Nations unies au Soudan [Minus]. Mais celle-ci a été prise d’assaut par les forces gouvernementales. On a entendu que des gens avaient été arrêtés à l’intérieur, puis exécutés, alors on est partis. Arrivé à mon village, des voisins m’ont dit que des soldats me cherchaient et que mon nom était sur des listes, j’ai décampé aussitôt.» Depuis le début des combats, le 5 juin, les organisations humanitaires ont été interdites. Tous les stocks du Programme alimentaire mondial sont épuisés et les Nations unies estiment à 200000 le nombre de personnes affectées par le conflit.

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 17:44

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Depuis 21 ans, la gestion politique  du Tchad sous la conduite de Deby, son clan et quelques affidés à son système, est qualifiée par tous les observateurs aussi bien nationaux qu’internationaux d’opaque, indescriptible, irrationnelle et  d’autarcique.

Cette gestion de ce pays par cet homme,  est odieuse de notre point de vue.

Nul n’est sans savoir qu’au Tchad,  les cadres, subalternes, les simples citoyens sont assujettis et asservis par Idriss Deby ou les membres de sa famille qui usent et abusent de la tolérance et patience de ces hommes et femmes, chosifiés et méprisés à longueur de journée par des comportements dégradants, humiliants et avilissants qui relèvent de notre âge.

 

Ce sont ces pratiques attentatoires à la dignité humaine et de la personne qui  ont soulevé le monde arabe et renversé les pouvoirs autocratiques qui se sont imposés contre la volonté populaire.

 

Au Tchad où  la mortalité infantile bat son plein, la misère croît, l’appauvrissement des populations progresse, l’enrichissement illicite érigé en règle de la société, les gens sont toujours passifs et amnésiques face à tous ces  maux incurables.

 

Jusqu’à quand les Tchadiennes et les Tchadiens doivent-ils continuer à subir ces affronts et ces humiliations ?

 

Jusqu’à quand, la communauté internationale peut-elle demeurer silencieuse devant les dérives dictatoriales et tyranniques de Deby ?

 

Aux Tchadiens de rompre le silence pour agir et à la communauté internationale de s’impliquer pour les aider.

 

Makaila Nguebla

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 22:27
Diaspora Tchadienne Tchad INFO-URGENT POUR TOUS: Faut-il encore croire à Deby? 20 ans de pouvoir, 20 ans de mensonge, 20 ans de detournement de biens de notre etat, 20 ans de division organisée, 20 ans de tueries barbare, 20 ans d'hypocrisie, 20 ans de viol à l'egard de nos filles tchadiennes, 20 ans , 20 ans alors Deby s'en fou de nous et dit que le tchad n'est pas un pays petrolier. Ou sont les plus de 1000 miliar de fcfa par trimetre que le petrole tchadien apporte alor que tous les fonctionnaires sont payé environ 400 miliarFCFA pour une annee? ou sont les recettes de la douane? de taxes? et de BNF? ET QUOI SAIS-JE
Faut-il encore donner confiance à ce type qui pille, tue, viol?
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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 22:04

Selon la presse israélienne, les modalités d'une attaque préventive contre les installations nucléaires iraniennes se précisent.

Israël serait en train d'envisager plus sérieusement que jamais une attaque préventive contre les installations nucléaires iraniennes. Depuis plusieurs semaines déjà, des diplomates étrangers s'alarment des préparatifs israéliens. L'éditorialiste Nahum Barnea du quotidien Yedioth Ahronoth a porté le débat sur la place publique en Israël vendredi dernier, en laissant entendre que Nétanyahou et son ministre de la Défense Ehoud Barak auraient déjà pris la décision de lancer une attaque contre l'IranBarak a précisé lundi qu'aucune décision n'avait été arrêtée. Sans vraiment convaincre, puisqu'il a ajouté le lendemain à la Knesset qu'il pouvait y avoir «des situations sensibles dans lesquelles Israël devra défendre ses intérêts vitaux de façon indépendante». Mercredi, le quotidien Haaretz, citant une source officielle israélienne, confirmait que Nétanyahou et Barak s'efforçaient de convaincre une majorité au sein du cabinet, et que Liberman, le ministre des Affaires étrangères, se serait déjà rallié à cette option.

S'il reste difficile de mesurer à quel point ces rumeurs sont fondées, la possibilité d'un raid israélien contre les installations nucléaires iraniennes est loin d'être une simple spéculation. Israël a déjà par deux fois lancé des attaques surprises contre des sites nucléaires au Moyen-Orient. En 1981, l'aviation israélienne avait détruit le réacteur irakien d'Osirak, puis, en septembre 2007, une installation nucléaire secrète en Syrie.

Dans les deux cas, les raids n'ont été précédés d'aucune escalade verbale ou diplomatique, ni par un débat public. Ces opérations ont été chaque fois décidées par le cabinet restreint. Ce cabinet de la cuisine, comme on l'appelle depuis l'époque où Golda Meir avait pris l'habitude de réunir chez elle les principaux responsables de la sécurité du pays, est la seule réelle instance décisionnaire en la matière. L'échelon politique y est représenté par le premier ministre, le ministre de la Défense, et le ministre des Affaires étrangères. Le chef du Mossad, le chef d'état-major des armées, le directeur du renseignement militaire (Aman), et le chef des services de sécurité intérieure (Shin Beth) pèsent aussi un poids important. «Israël n'est pas un État où l'armée ou les services secrets prennent seuls leurs décisions, ou désobéissent au pouvoir politique. Mais aucun premier ministre israélien ne peut aller contre l'avis de plusieurs de ces responsables», explique un diplomate étranger. Cette opposition s'est récemment beaucoup réduite. Les précédents chefs sécuritaires israéliens, Meir Dagan au Mossad, Gabi Ashkenazi, à l'état-major, Amos Yadlin à la tête d'Aman, le renseignement militaire, et Yuval Diskin au Shin Beth, les services de sécurité intérieure, opposés à une aventure militaire contre l'Iran, ont tous été remplacés au cours de l'année écoulée. Leurs successeurs, Tamir Pardo, Benny Gantz, Aviv Kochavi et Yoram Cohen, ont été nommés par Nétanyahou, et ne pèsent pas autant que leurs prédécesseurs.

Beaucoup d'éléments extérieurs pourraient aussi inciter les Israéliens à envisager une action directe contre l'Iran. Les sanctions internationales atteignent leurs limites. Sans que les experts s'accordent sur les délais dans lesquels l'Iran serait capable de se doter d'une arme nucléaire, la plupart reconnaissent que le programme n'a pas été interrompu. L'Agence internationale pour l'énergie atomique devrait rendre un rapport important sur le programme nucléaire iranien la semaine prochaine. De nouvelles sanctions pourraient cependant se heurter à l'opposition de la Chine et de la Russie. Les opérations secrètes, attribuées au Mossad, ont elles aussi considérablement ralenti le programme. Au moins trois savants atomistes iraniens ont été assassinés mystérieusement au cours des deux dernières années. Un étrange virus informatique, Stuxnet, a déréglé les centrifugeuses produisant de l'uranium enrichi. De tout aussi mystérieuses explosions ont saboté des installations souterraines iraniennes en octobre 2010. Mais les actions clandestines, dont Meir Dagan avait été le grand ordonnateur sont partielles.

Benyamin Nétanyahou, qui répète depuis sa réélection en 2009 qu'un Iran nucléaire ferait peser sur Israël une menace existentielle, et Ehoud Barak, son ancien supérieur quand il servait au commando Sayeret Matkal, forment un tandem étroitement soudé. Ils ne peuvent décider seuls d'une opération contre les sites nucléaires iraniens, qui, par son ampleur, sa difficulté, et par les risques de conflagration régionale qu'elle comporte, serait sans précédent. Mais ils peuvent peser de tout leur poids en sa faveur s'ils considèrent qu'elle devient inévitable.

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 22:01
Les différents leaders syndicaux affirment être sans nouvelles de Mangaral Nadjiyama ex-employé de la TTC et Barka Michel de la CLTT
 Vendredi 4 novembre pourtant, les travailleurs du secteur public, en grève depuis le 25 octobre avaient annoncé la suspension de leur action pour poursuivre les négociations tout en menaçant de cesser le travail à nouveau mercredi 9 novembre prochain. Nous suspendons la grève à partir de ce vendredi pour la reprendre dès mercredi prochain, avait annoncé Brahim Ben Seid le secrétaire général de la CLTT auquel appartient Michel Barka, selon l’Agence France Presse. Le syndicaliste a ajouté que les travailleurs sont disposés à maintenir le dialogue avec le gouvernement.

L’on ne comprend dont pas comment se fait-il que des policiers en civil soient venus au domicile de Barka Michel (cadre de la Confédération libre des travailleurs tchadiens, CLTT) pour lui dire que le ministre de l'Intérieur avait besoin de lui. Il est parti avec eux et depuis nous sommes sans nouvelles, a affirmé à l'AFP le porte-parole de la Confédération de syndicat des travailleurs tchadiens (CSTT) André Kodjimadingar. Ce même porte parole a aussi confié que Mangaral Nadjiyama (président des anciens employés de la Tchad Cameroun Constructor, TCC) a été arrêté et se trouve au commissariat de police. Selon un proche de M. Mangaral, les ex-employés de la TCC préparaient une marche pacifique pour revendiquer leurs droits. A ce jour, il n’est toujours pas possible de connaître les motifs de ces arrestations.

Selon toujours l’AFP, les deux leaders syndicaux tchadiens ont été arrêtés vendredi soir et samedi, alors que les travailleurs du secteur public revendiquent des augmentations de salaire et observent une «grève perlée». Le secrétaire général de l'Union des syndicats du Tchad (UST) François Djondang avait indiqué que les syndicats avaient opté pour cette forme de grève dite perlée pour laisser le champ libre aux négociations en soulignant que le président Idriss Deby Itno leur avait proposé une augmentation de «20% seulement, au lieu de 100% comme nous demandons». Nous comprenons la situation des travailleurs. Mais nous sommes à pied d'œuvre pour satisfaire à leurs revendications, avait déclaré le 25 octobre un responsable du ministère de la Fonction publique Toïna Tondjibaye, demandant aux travailleurs de suspendre leur grève, afin de laisser le temps au gouvernement.

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 21:53

Le Conseil des femmes de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CF/CPDC) a organisé une conférence de presse la matinée du vendredi 04 novembre 2011. La secrétaire générale du CF/CPDC, Lydie Béassoumda, a donné des éclairages sur la pétition que sa structure lance, eu égard à la situation de crise que traverse le Tchad. Présentant le contexte socioéconomique actuel, elle a énuméré la grève qui paralyse actuellement l’administration publique, les massacres de Matta Léré, le débrayage des étudiants, la cherté des prix des produits pétroliers, etc.

Eu égard à ce tableau sombre, Mme Lydie Béassoumda estime qu’il est légitime pour les femmes de se prévaloir de l’article 27 de la Constitution tchadienne qui leur donne le droit de recourir à la pétition, un moyen non violent d’expression d’opinions.

Mme Bozabo Jeanne, membre du conseil, a lu ensuite le contenu de la pétition intitulée « Halte à la servitude des Tchadiens ». Le document souligne que « malgré les efforts inlassables des acteurs politiques locaux, des partenaires du Tchad et de al société civile dans le but de voir le Tchad sortir de son cycle habituel de crise, le gouvernement montre son incapacité et son manque de volonté à traduire dans les faits les recommandations politiques nécessaires au bien-être des populations ».

Un peu plus loin, le CF/CPDC déplore que l’Accord politique du 13 août 2007, torpillé lors des élections législatives et présidentielle, reste d’actualité avec l’organisation des communales dans les jours à venir. Sur le plan économique, souligne le document, une minorité de Tchadiens détient et contrôle plus de 80% des systèmes de richesses par un système de monopole qui s’accompagne de spéculations dans les secteurs. En outre, le pouvoir d’achat et les conditions de vie misérable des Tchadiens sont à l’origine des revendications salariales. Frustration, haine et sentiment d’exclusions menacent l’unité nationale, ajoute le document.

Au vu de ce constat non exhaustif, le CF/CPDC exige du gouvernement le respect de la volonté des Tchadiens de bâtir un Etat de droit, le démontage du système de monopole sur les secteurs clés et la subvention des producteurs, l’annulation de l’arrêté N°46/PR/PM/MCI/SG/DCCP fixant les prix des produits pétroliers de Djermaya et le maintien de ceux initiaux…

Le CF/CPDC entend recueillir un minimum de 5 000 signatures afin de pouvoir engager des actions pour le respect des droits économiques et sociaux des Tchadiens.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 16:57

 

soldats-tchadiens.jpg Le 1er Novembre, une forte colonne de l’Armée composée d'environ une centaine de véhicules lourdement armés, et forte  d'environ 1500 hommes de troupe,  a quitté N'Djamena  pour une mission dans le Tibesti, et fait halte à Faya - dans l'extrême nord du Tchad. Mais, selon des sources proches des troupes, avant de quitter  la capitale tchadienne, un réseau de mécontents proches de Timane Deby  aurait donné la consigne à ces militaires de déserter la colonne et de regagner le Bilia – région extrême-est de l’Ennedi. Cela explique certainement que dans la soirée du  3 novembre, 17 véhicules équipés d'armements lourds,  et d'environ 225 hommes se sont subrepticement détachés du groupe  et ont filé à toute allure en direction du massif de Bilia, bifurquant par la localité de Kalaït en passant par le Ouadi Alilla.

 

Aux dernières nouvelles deux hélicoptères de l’armée se sont lancés, mais sans succès, sur leurs traces, et ont regagné hier soir leur base, bredouilles.

Une semaine plus tôt,  une colonne de l’armée de Deby toujours était allée en patrouille - de Bardaï  - en direction de la localité de Guezindi dans le Tibesti - avec pour mission de désarmer les ex-rebelles et autres mécontents qui écument le Tibesti. Elle est tombée malheureusement sur  un champ de mines. Deux véhicules ont sauté,  faisant une quinzaine de morts.

Selon un rapport top secret des autorités administratives de la région du Ouaddaï,  sept  véhicules avec 110 hommes ont aussi fait désertion à partir de Tiné pour rejoindre les rangs du  MJE de l'autre côté de la frontière Soudanaise.  Tous ces mouvements de troupes et d’hommes armés semblent indubitablement être la conséquence des mécontentements et fureurs diverses qui enflamment le clan Zaghawa depuis la mort violente de Zakaria Timane Deby, fils du « sultan » détrôné  - et cousin d’Idriss Deby Itno.

 

On comprend ainsi aisément la fébrilité dont fait actuellement preuve le despote qui, craignant un retournement d’une partie de sa famille s’appuyant sur des militaires, n’a pas hésité à rechercher la protection d’une union sacrée avec les Béris. Ceux qui suivent l’actualité brûlante au Tchad savent bien que   le 03 Novembre  dernier Idriss DEBY Itno a rencontré une forte délégation de Béris à Berdoba qui, en échange de leur soutien éventuel face à toute menace contre son régime, lui ont posé des conditions.

De source sûre, hier soir vendredi 4 Novembre, le Président Sultan est arrivé  à Moussoro à la  rencontre des dignitaires Béris qui l’y attendaient pour la finalisation de la réunion  qui s’était tenue à Berdoba. Idriss Deby se pliera-t-il à leurs exigences ?

Affaire à suivre.

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