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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 10:55

         Le choix de ce thème n’est pas innocent, il s’inscrit dans notre projet d’information et d’éducation de nos concitoyens à la chose publique. En effet, la République c’est nous les citoyens. Renoncer à ce droit de s’approprier la République serait une grande trahison. C’est pourquoi nous allons nous entretenir sur ce thème aujourd’hui et les jours qui vont suivrent.

         Tout d’abord d’où vient ce terme République bananière. Cette expression vient de l’entreprise Uniterd Fruit Company. Dans la première moitié du XXè siècle, ce grand producteur de bananes finança et manipula  pendant environ 50 ans la majorité des Etats d’Amérique centrale pour mieux conduire ses activités.

         Cette expression a d’abord et principalement été appliquée aux pays d’Amérique centrale et de la mer des Caraïbes. Elle s’est par la suite étendue aux pays qui, sous les apparences de républiques constitutionnelles, tendent vers l’économie palatiale ou la dictature.

         En terme plus clair, ce sont les Etats ou les Gouvernements sont corrompus.

 

         En gros la République est un système qui permet au peuple d’élire et donc de choisir, les gens qui vont les représenter, concevoir les lois et les faire appliquer, tout cela dans le but d’améliorer le bien commun, celui du peuple et du plus grand nombre. Les Gouvernements républicains appartiennent aux peuples. La République est « chose publique » du latin res publica.

         On assimile souvent la notion de la République à celle de démocratie. C’est une erreur. Certaines républiques ne sont pas du tout démocratiques et sont même totalitaires et certaines formes de Gouvernement qui ne sont pas des Républiques exemples certaines monarchies peuvent être tout à fait démocratiques (La Suède ; la Belgique….).

         Dans une République, l’Etat d’administration n’a de sens que dans la propriété d’un peuple ou de la population de la gestion souveraine de la res-publica. Dans cette conception, la République est le plus souvent associée à l’affirmation  d’un bien commun et d’une chose publique inscrit le plus souvent dans la loi fondamentale que son gouvernement tente de préserver. Une simple confédération d’intérêts particuliers ne suffit donc pas à fonder une République.

         Si le concept est assez large pour inclure des démocraties représentatives, une République n’implique pas forcément une démocratie. Un Etat de forme Républicaine peut être une démocratie limitée, où certains droits ne sont réservés qu’à un groupe restreint. C’est le cas du régime de Ndjamena avec les zagkawa du clan et de la famille des Itno de Monsieur Déby. La République est alors dictatoriale. Le Tchad est aujourd’hui une République monarchique qui ne dit pas son nom.

         Le mot grec que traduisait République pour la plupart, est politeia, qui veut dire, la marche des affaires publiques dans un polis ou ville état. Mais le mot république est d’origine romaine et est créé après l’expulsion de Tarquin le Superbe et l’abolition de la monarchie romaine en 509 avant notre ère. Mais la paternité du terme  « République », au sens moderne, est souvent accordée à Jean Bodin qui la définit comme un « droit, gouvernement de plusieurs ménages et de ce qui leur est commun, avec puissance souveraine ».

         Dans son œuvre Du contrat social, Jean Jacques Rousseau définit la République comme «  tout Etat régi par des lois sous quelque forme d’administration que ce puisse être, car alors seulement l’intérêt public gouverne et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain ».

         Si nous faisons nôtre cette citation de J.J. Rousseau au regard de notre situation nationale tchadienne, on peut seulement conclure que le Régime des Itno est illégitime. Et le peuple tchadien a le droit de se rebeller, d’être en état d’insurrection. Le 28 novembre 1958, la puissance coloniale a décrété que le Tchad sera une République, c’est pourquoi chaque année le 28 novembre est une fête nationale chômée et payée.

         Aujourd’hui le Tchad est une dictature dénommée République avec un chef de l’Etat « élu » d’un Parti unique le MPS avec un chef d’Etat héréditaire. Le Tchad n’est pas de nos jours différent d’une monarchie constitutionnelle rampante. Dans les vrais Républiques, les présidents sont élus pour un mandat limité. Ce qui n’est pas le cas de notre pays le Tchad où Mr Deby a un mandat illimité. Les élections sont devenues des rituels pour « légitimer » le dictateur Déby.

         Dans la République romaine de 509 avant notre ère, les principe d’annualité (exercice du pouvoir pour un mandat d’une seule année) et de collégialité (exercice du pouvoir par au moins deux hommes en même temps) étaient couramment observés. Aujourd’hui Déby règne en Maître absolu sur l’ensemble du peuple tchad. Il a le droit de vie et de mort, le droit de prendre et d’utiliser pour son compte les richesses du peuple tchadien. Le pétrole ressource naturelle de Dieu aux tchadiens est devenu la propriété de Déby et de sa famille. Tous les régies financières, les forces de sécurité sont les biens de Mr Déby. Il n y a pas de contre pouvoir. Le parlement qui a terminé son mandat depuis trois ans est illégitime comme le pouvoir de Déby lui-même. Le pouvoir législatif, judiciaire et exécutif est entre les mains de Déby. Qui peux me dire que le Tchad est une République. La corruption vient couronner le Tout d’où le Tchad est une République Bananière.

 

                                      Par Sidi Ahmed.

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 21:51

 

 index-copie-8.jpegDEBY IDRISS ITNO et BIYA PAUL : Que vos  ministres de sécurité publique et des affaires étrangères  mettent de l’ordre dans la raquette des passagers de l’extrême Est du Cameroun.

 

Liberté de circulation des biens et de la personne ; un des articles  du fondement de sous région  CEMAC.

Pour information, l’extrême Est du Cameroun est le trajet le moins chers pour les voyageurs de cette zone surtout ceux qui viennent à Brazzaville. En terme de frais de transport c’est autour de 72000fca de N’ Ndjamena jusqu’ au pays de Sassou dans sa capitale. 72000fca bien compté avec 5 jours de route.

Lorsque vous traversé cette zone, vous avez la trouille.Vous n’avez même pas envie de continuer le chemin. Des parole genre «  ramasse la terre et sent, ressemble t-elle  à ta terre ? Tu  traverses chez les gens et tu ne veux pas payer…nous ne mangeons pas de cailloux… vous avez l’argent du pétrole qui vous rend fou…vous construisez des villas chez les gens en désordre…vous avez plus de droit au Cameroun que nous camerounais à cause de votre argent…vous roulez dans de gros cylindrés des V8… votre président pense être tout puissant en Afrique centrale… » Tel sont le ressenti des Tchadiens commerçants et étudiants lors des traversée de cette zone.

Les policiers de ces villes  Bélabo  à la gare routière, entrée et sortie de Bertoua, entrée et sortie de Batouri ( poste très dangereux ou un vieux policiers à la porte de retraite et ces complices font de la merde  15000 à payer ),sortie et entrée de Yokadouma, et le poste de Socambo(là , que vous le vouliez ou nom avec tous les papiers vous paierez 5500 pour disent t-il caché de sorti) . Dans tous ces poste cités il faudrait débourser allant de 3000 à 5000fca par poste. Calculons. Je me souviens il y’ a trois mois faute d’argent, à Batouri, le papa policier m’a fait descendre du véhicule et laisser les autres passagers partir. Tous ces faits et exigences ; au vu de tous vos papiers de voyage. C’est parce qu’on n’a pas l’argent pour l’avion que nous acceptions de souffrir  5 jours de route mes amis policiers camerounais de l’extrême Est.

Qu’on nous dise ouvertement et par voie officielle combien devrions nous payer pour traverser le Cameroun, leur terre même si CEMAC n’existe pas. Nous aurions souhaité sortir de cette zone CEMAC car nous ne savons en quoi notre pays bénéficie ; si ce n’est l’humiliation de ces enfants à la longueur de la journée dans ces pays.  En Centrafrique  c’est pire car même la garde présidentielle est planté dans des postes et exigent  de l’argent. Qu’Itno  et Biya prennent leur responsabilité face à ces criminels de policiers  routiers et frontaliers pour que la liberté de circulation de  bien et de personne  ne soit pas seulement dans de paperasses mais aussi dans le vécu quotidien. Je sais qu’avec cet écrit ces policiers feront le pire mais Que nos chefs d’états s’y attèlent.

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 21:46

Un cabinet d’audit canadien a été chargé  d’éplucher les comptes financiers de l’Etat. Au cours de ses investigations, ledit Cabinet a découvert que sous le précèdent régime, plus de 500 personnes du Borkou et Tibesti, non répertoriées dans la fonction publique, c.à.d. ni civiles ni militaires, bénéficiaient des largesses de l’Etat en qualité des « victimes de guerre ». La trouvaille est arrivée aux oreilles de Deby,  celui-ci, loin d’exprimer une quelconque surprise, classa et s’assit sur l’info. Quelques jours plus tard les mêmes services des finances reçoivent du Cabinet militaire de Deby une liste « des victimes de guerre », cette fois-ci, uniquement de l’Ennedi et majoritairement de la famille élargie des Deby, avec la mention « A remplacer».

Beremadji Félix
N’djaména – Tchad

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 21:25

Les négociations entre le MNLA et les islamistes radicaux de Ansar Eddine ont échoué, affirme RFI vendredi 1er juin. Leur fusion au sein d'un "Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad" a été rejetée par le bureau politique du MNLA pour des questions de doctrine politico-religieuse.

Bloquée depuis lundi, la fusion entre le MNLA et les islamistes d’Ansar Eddine a été rejetée par le bureau politique de la rébellion touarègue, rapporte RFI vendredi 1 juin. Les deux groupes discutaient des conditions de leur fusion au sein d'un « Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad » (région du Nord-Mali) depuis plusieurs jours à Gao.

« Aujourd’hui, nous mettons fin totalement à cet accord. Ansar Eddine veut absolument appliquer la charia, et nous nous sommes un mouvement laïque », a expliqué Hamma Ag Mahmoud, membre du bureau politique du MNLA. « Il n’a jamais été question de mouvement intégriste (...) Cette rupture peut coûter cher au MNLA. Mais nous sommes les seuls à pouvoir combattre les islamistes dans cette région. Nous savons le faire », a-t-il ajouté.

Intransigeance

« Pour nous, il n'est pas question de revenir [sur l’application de la charia, NDLR]. C'est adopté, c'est adopté, c'est tout », avait déclaré jeudi un proche de Iyad Ag Ghali, chef du groupe islamiste. Le MNLA veut « qu'on trouve une formule qui va satisfaire tout le monde. Mais cette formule, on ne l'a pas encore trouvée », avait-il poursuivi.

La rébellion touarègue et le mouvement islamiste avaient annoncé samedi la signature d’un protocoled’accord.
 

Jeuneafrique

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 23:55

Mahamat-Ali-Hassan.jpeg Malgré la médiation menée par le nouveau Secrétaire Général de la Présidence de la République, Adoum Younousmi et le griot patenté, serveur de thé à la présidence « Général » Andjami qui tentaient de le persuader à rester chez lui dfinitivement.

C’est donc un échec notoire pour ces deux lascars. Libéré suite au décès de sa mère, l’ancien ministre du Plan, de l’Economie et de la Coopération, Mahamat Ali Hassan, aurait décidé de lui-même de retourner en prison ce mercredi, 30 mai 2012.

La médiation menée par Adoum Younousmi et Andjami envoyés par Idriss Deby pour le convaincre de ne pas retourner en prison ne lui a pas finalement convaincu de renoncer à sa décision.

D’un autre côté, on apprend aujourd’hui que l’ancien ministre de la Sécurité publique Abdelkerim Ahmadaye Bakhit serait viré du Gouvernent pour avoir osé dire à Idriss Deby que les meilleurs officiers de la police tchadienne ont abandonné leurs fonctions pour aller faire autre chose.

La police est aujourd’hui entre les mains des Zaghawa incompétents, nullards et cupides. Voilà en quelques sortes, les principales causes de son limogeage, selon certaines indiscrétions. Idriss Deby est de plus en plus contesté par ses anciens collaborateurs d’hier ; victimes de sa légendaire ingratitude.

A suivre……….

Azarak Sultan

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 23:10

Le chef de l'État béninois et président en exercice de l'Union africaine (UA), Thomas Boni Yayi, s’est dit favorable à ce que l’UA saisisse le Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Mali et a évoqué l’envoi d’une "force africaine qui opère avec le soutien des Nations Unies".

Le chef de l'État béninois et président en exercice de l'Union africaine (UA), Thomas Boni Yayi a répondu positivement à l’appel lancé mardi par le président français François Hollande, lors d'une conférence de presse mercredi 30 mai à Paris. « Nous proposons que l'UA renforce sa position pour que le Conseil de paix et sécurité (de l'UA) puisse saisir le Conseil de sécurité de l'ONU » concernant la situation au Mali, a-t-il dit. Le président français avait en effet souhaité mardi que les institutions africaines saisissent « le plus tôt possible (…) le Conseil de sécurité ».

Citant « l'exemple de la Somalie », Boni Yayi a évoqué l'envoi d'une « force africaine opèrant avec le soutien des Nations Unies ». « Nous pouvons aller dans cette direction », a-t-il dit. « Cette solution (militaire) doit venir après le dialogue, mais le dialogue ne doit pas trop durer  (…) Nous ne voulons pas d'un Afghanistan ouest-africain. La question de la stabilité n'est pas négociable pour nous ».

Déclaration commune

« On ne peut pas décider de dire qu'on va transformer le Mali, pays démocratique et laïc par sa tradition, en une république islamique. Avec les dernières informations que nous recevons, j'ai du mal à faire la distinction entre MNLA, Ansar Eddine et Aqmi », a relevé le président béninois.

L’UA a ainsi rejeté la « déclaration d'indépendance » des groupes contrôlant le nord du Mali dans un communiqué commun avec l’Union européenne (UE), au terme de la 5e réunion annuelle de leurs comités de politique et de sécurité (PSC), plus tôt ce mercredi à Bruxelles. L’UE et l’UA « réitèrent leur engagement à préserver l'unité et l'intégrité territoriale du Mali » et « condamnent énergiquement les violations des droits de l'Homme dans le nord du Mali par les rebelles et les groupes armés et terroristes », a ajouté le communiqué.

« Nous sommes d'accord pour accroître la pression », a également souligné Olof Skoog, qui préside le comité de l'UE, au cours d'une conférence de presse.

Jeuneafrique

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 21:43

 

images-copie-31.jpeg

Selon nos sources, plusieurs personnalités étrangères tentent de comprendre  le mobile  de  l’arrestation de M.Annadif  et la motivation d’Idriss Deby.

Au Tchad, Idriss Deby est devenu un potentat craint par son entourage et ses partisans. Ce qui lui permet de se croire inattaquable au niveau  national.

Depuis quelques jours, les nouvelles qui nous parviennent, renseignent sur une saisine internationale.Les organisations internationales  divers niveaux sont sensibilisées désormais dans cette affaire à soubassement multidimensionnel.


Idriss Deby épargne ses parents pour traîner dans la boue et humilie ceux qui ont mis à disposition de son pouvoir, leur potentiel intellectuel et relationnel, ce qui lui a permis d’asseoir au Tchad, un régime dont le bilan en terme des pertes de vies humaines et violations des droits de la personne, reste le plus effrayant que le pays n’ait jamais connu.

Nos radars nous informent que les prochains jours seront riches en actualité.

Idriss Deby pourra-t-il résister face à  la prochaine coalition internationale qui prend forme contre sa personne ?

En s'enfermant dans une logique clanique et communautaire, Idriss Deby expose tout son groupe sociologique aux yeux de la communauté internationale émue de plus en plus par les actes de barbarie et de cruauté que commettent  les zaghawa contre les autres composantes nationales.

 

 

Makaila Nguebla

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 21:33
Des soldats de la force française Licorne à Abidjan (archive). Des soldats de la force française Licorne à Abidjan (archive). © AFP

Le 18 avril, Paris a finalisé la remise à plat des accords militaires passés avec ses anciennes colonies. Au final, des bases moins nombreuses et des effectifs réduits. L'essentiel, c'est de se faire discret.

La boucle est bouclée. En signant avec le Sénégal un nouvel accord de défense, le 18 avril, la France a parachevé la remise à plat des pactes militaires qu'elle avait conclus au lendemain des indépendances avec huit de ses ex-colonies. La renégociation de ces textes controversés, considérés comme un des principaux leviers de la « Françafrique », avait été inaugurée par le Cameroun et le Togo en 2009, imités les mois suivants par le Gabon, la Centrafrique, les Comores, Djibouti et, plus récemment, la Côte d'Ivoire.

Alors que les précédents accords contenaient des clauses secrètes permettant à l'armée française d'intervenir en cas de troubles intérieurs, les nouveaux l'en empêchent de manière explicite. Une preuve, prétend Paris, que les temps ont changé et que l'époque des interventions tous azimuts (près de 50 opérations depuis trente ans) est révolue. Mais en Afrique, bien des observateurs font part de leurs doutes.

(Cliquez sur la carte pour agrandir)

« Arrêtons les fantasmes ! Tout se fait dans la transparence », a expliqué le Quai d'Orsay en réponse aux interrogations de la presse sénégalaise quant à d'éventuelles clauses secrètes. Et de rappeler que cette nouvelle donne juridique s'inscrit dans un projet plus vaste de réorganisation du dispositif militaire français sur le continent. Définie par le Livre blanc sur la sécurité et la défense publié en juin 2008, elle est dictée autant par des considérations budgétaires - la présence française en Afrique pesait 800 millions d'euros par an en 2008 - que par des visées géostratégiques.

« La menace a changé de visage, explique un officier français. Notre préoccupation n'est plus de soutenir des régimes. Notre préoccupation aujourd'hui, ce sont les trafics internationaux et les groupes terroristes. Or, pour cela, nous n'avons plus besoin de troupes nombreuses. Les moyens aériens de projection permettent de se passer des bases. »

Vers la disparition de la force Licorne ?

La cure d'amaigrissement est drastique : en 1960, l'armée française comptait 30 000 hommes en Afrique ; en 1980, 15 000 ; aujourd'hui, ils sont à peine plus de 5 000. Rien qu'en 2011, près de 2 500 soldats ont quitté Dakar, Djibouti et Abidjan, où la force Licorne est passée de 1 700 hommes au plus fort de la crise postélectorale à 450 aujourd'hui.

Au ministère français de la Défense, on rappelle que cette force provisoire mobilisée en 2002 « a vocation à disparaître ». Il en va de même du dispositif Épervier (un millier d'hommes déployés au Tchad depuis 1986), que la France envisage de transformer en pôle opérationnel de coopération et qui pourrait regrouper 300 hommes. Pour Paris, il s'agit de concentrer les moyens afin de s'adapter aux nouveaux enjeux. Un repli tactique, en quelque sorte.

Certes, aucune zone d'influence du continent n'échappe à la surveillance française. Mais la bande sahélienne, qui, selon le Livre blanc, « appelle une vigilance et un investissement spécifique », fait l'objet d'une attention particulière... et plus discrète que par le passé. Fini les hommes en treillis qui paradent dans les rues des capitales et inondent les bars le samedi soir. Désormais, la France envoie sur le terrain des instructeurs moins visibles et moins bruyants, dont certains stationnent plus volontiers dans les hôtels quatre étoiles que dans les camps militaires. « La priorité est donnée à la coopération avec les forces de sécurité africaines, afin qu'elles assurent elles-mêmes leur défense », indique un officier. En 2011, la France a ainsi formé près de 15 000 militaires issus de 31 pays d'Afrique subsaharienne. Ce soutien va de pair avec le développement du renseignement. « Face au terrorisme, c'est la meilleure arme », glisse l'attaché militaire d'une ambassade située dans un pays de l'Afrique de l'Ouest.

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 21:13

 

Il y a encore peu, l'Afrique subsaharienne semblait épargnée par l'intégrisme religieux musulman, notamment sous sa forme terroriste. La prise du pouvoir en 2006 par les Chebab en Somalie constituait une exception très localisée. L'irruption du mouvement armé Ansar Eddine, qui se propose d'instaurer la charia au Mali, vient apporter un démenti préoccupant à cette tranquille certitude. Ainsi, en dépit de l'attention soutenue portée par les pays voisins et amis du Mali (Algérie, Mauritanie, Niger, Tchad et France) au projet de l'ancien Guide libyen de créer un Etat saharien arabe, nul ne s'attendait à une telle accélération et radicalisation sur la voie de l'islamisation politique en plein Sahel.

Si rien ne permet d'affirmer l'existence d'un lien organique entre Al-Qaida et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), on peut toutefois constater que la région fait face à des mouvements islamistes structurés et puissants : Boko Haram au Nigeria, un pays dont certains Etats réclament également l'instauration de la charia, au point de menacer la stabilité du pouvoir central ; la montée des périls entre les deux Soudans qui exacerbera, sans nul doute, les violences entre Noirs chrétiens du sud et Arabo-Musulmans du nord ; sans oublier les effets collatéraux des circonstances de la chute du Guide libyen Kadhafi et l'incommensurable circulation d'armes qui en résulte.

Bref, en atteignant le nord du Mali, dans un Sahel frappé par la sécheresse et une sévère crise alimentaire, les groupes armés islamistes sont désormais la principale menace de déstabilisation de la région. Si l'urgence reste bien de rétablir durablement l'Etat du Mali dans son intégrité territoriale, il faut également reconnaître qu'une autre menace se profile à l'horizon, celle qui pèse sur l'islam noir.

Historiquement, l'islamisation de l'Afrique noire s'est construite sur la rencontre entre des sociétés aux traditions sociales et spirituelles indigènes avec des valeurs nouvelles, différentes et d'origine arabo-berbère, véhiculées par le commerce caravanier, mais qui parviendront à un syncrétisme religieux tout à fait original. Ces sociétés préislamiques sont caractérisées par une conception de l'univers, la "weltanschauung", fondée sur l'animisme, la force et la présence des esprits, la possibilité d'un dialogue avec les morts, d'où le culte des ancêtres, et la capacité d'agir sur les événements grâce aux pouvoirs supposés "surnaturels" détenus par certains membres de la communauté (chamans ou marabouts). Mis ensemble, tous ces éléments seront incorporés dans l'acceptation de la soumission à l'islam dont la foi est simple, claire et solide.

Cette africanisation de l'islam favorise l'expansion de cette religion entre 680 et 1840 (arrivée des premiers Portugais) pour en faire un instrument de résistance face au christianisme, religion des envahisseurs étrangers véhiculée par les administrateurs coloniaux et les missionnaires.

Ainsi, si l'islam a pu épouser les valeurs et pratiques antéislamiques des sociétés spirituelles traditionnelles des Africains, cela tient précisément à sa souplesse d'adaptation qui n'entraînait pas de rupture avec la coutume. Tolérance de la polygamie, maintien de l'esclavage, des rites funéraires locaux, les lignages matrilinéaires et des croyances non systématiques, y compris les fétiches.

S'y ajoutent le sentiment coreligionnaire qui rejoint l'esprit communautaire africain et surtout la propagation par des Africains eux-mêmes qui contribua à ôter à l'islam son caractère étranger.

Si l'islam s'est imposé sans mal, c'est parce qu'il apportait une plus-value au corps social endogène, par empilement et non par substitution. Aujourd'hui encore en Afrique, on voit même des marabouts se consacrer autant à la prière qu'à certaines pratiques animistes. De même, en Afrique du Nord, les confréries religieuses noires continuent de se livrer à des danses de possession tout en portant des vêtements musulmans. Aussi substrat et emprunt sont-ils difficiles à distinguer tant la symbiose entre animisme et islam a enraciné l'un dans l'autre.

La crise du nord du Mali met certes en lumière la revendication touareg, une communauté portée par le sentiment d'être des citoyens maliens de seconde classe. Sans être à proprement parler des Arabes, les Touareg sont des produits du fait colonial qui a confiné ces anciens seigneurs du désert dans des frontières ressenties comme limitatives de leur nomadisme. Il n'y a pas d'évidence que les Touareg soient soudainement devenus des partisans fanatiques d'un islam politique radical.

En revanche, ils ont toujours revendiqué plus de liberté et une autonomie accrue. Il appartient à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et au Mali de trouver des réponses adéquates à cette vieille revendication.

Reste la réponse au fondamentalisme musulman et au projet d'instauration de la charia par le mouvement Ansar Eddine. Face au risque de disparition ou de renoncement à leur identité, les leaders d'opinion et intellectuels africains du Sahel doivent d'urgence revendiquer leur attachement à leur islam au nom de l'unité du corps social africain. La mondialisation des conflits et la faiblesse institutionnelle de nombreux pays africains devraient inciter, pour leur part, les leaders politiques négro-africains et ceux du monde arabo-berbère à s'atteler à créer un cadre nouveau de débat et de dialogue qui va au-delà de la sempiternelle distribution de pétrodollars pour se pencher sur leurs urgences sociétales et civilisationnelles.

Les élites des deux parties doivent ensemble ouvrir le débat de l'islam sur sa propre diversité et reconnaître, enfin, l'exception religieuse négro-africaine au même titre qu'il existe un islam turc, irano-indien, malaisien, pakistanais, etc. Car le projet de charia engage dans son sillage des règles juridiques importées d'une autre ère de l'islam, d'une autre culture, ainsi que des valeurs, un modèle de société et de développement.

A cet égard, il y a lieu, de la part des pays arabes qui accordent des libéralités importantes aux institutions religieuses d'Afrique de reconsidérer leur générosité dès l'instant où elle est détournée de son objet.

Enfin, l'Afrique subsaharienne ne doit pas se laisser divertir de ses propres urgences de développement face aux défis contemporains, au moment où elle entre dans sa propre période d'invention de sa place dans le monde. Face aux risques de division entre coreligionnaires musulmans, elle doit, au contraire, renouveler la prophétie de Mahomet - le fatum mahometum - et reprendre à son compte l'engagement initial de l'islam par un code social nouveau qui prône l'égalité entre tous les êtres humains, protège l'honneur des femmes, met fin à toute forme d'esclavage, en vue de développer des postures dynamiques inclusives inspirées des principes de base de l'islam.

Oui, l'Afrique des "Lumières" doit savoir dire non à un islam qui se poserait comme un frein à l'épanouissement des libertés et serait facteur de choc des cultures.

Ousman Blondin Diop, sociologue, diplomate sénégalais en poste auprès de l'Unesco

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 21:08

L'actrice a constaté la pauvreté de ce pays aux 11 millions d'habitants. Elle voyageait pour le compte de l'UNICEF.

Keira Knightley s'est rendue au Tchad en mars 2012 pour l'UNICEF. Elle a été étonnée des conditions dans lesquelles vivent les enfants du pays. Sa visite dans un centre de réhabilitation l'a particulièrement marquée. C'est là qu'elle a rencontré le petit Idris, 4 ans, qui a malheureusement contracté la polio à 18 mois. Les membres inférieurs du petit garçon sont paralysés. Ses attelles aux jambes lui permettent un minimum de mobilité.

« Il est incroyablement courageux, c'est le petit graçon le plus déterminé qu'il m'ait été donné de rencontrer, lit-on de la plume de Keira dans le magazine britannique Radio Times. Cet enfant a une volonters d'enfer... Son papa a expliqué que chaque jour, quand il rentre du boulot, il prie pour trouver son enfant en train de courir avec les autres. Mais tout ce qu'il trouve à la maison, c'est Idris, seul en train d'essayer de ramper désespérément. Le pire, c'est quand cet homme m'a demandé pourquoi je suis ici et si j'étais venue pour guérir son fils. Je ne me suis jamais sentie si inutile. Non, je ne peux pas le guérir, ni le faire marcher, mais je souhaite de tout mon être que ce soit possible. »

Keira aide l'UNICEF à donner une visibilité aux pays les plus pauvres, comme le Tchad. Elle attire l'attention sur la mortalité infantile. Un enfant sur cinq mourra avant 5 ans dans ce pays qui compte 11 millions d'habitants. La plupart des maladies qui touchent ces enfants sont évitables, parfois avec un simple vaccin. Mais seuls 30% des petites tchadiens en reçoivent.

« La vaccination n'est pas seulement un moyen d'éviter des maladies comme la rougeole, le tétanos, et la polio. C'est aussi une porte d'entrée dans le système des soins de santé pour les mamans et leurs bébés », expose-t-elle.

Avant d'y avoir mis les pieds, Keira avoue qu'elle connaissait peu de choses sur le Tchad. Elle a aussi confié qu'elle était nerveuse à l'idée d'être confrontée à la maladie et à la pauvreté.

« Je ne savais même pas où ça se situait. Ça a l'air grossier de ne pas pouvoir situer un pays. J'ai l'impression que je dois des excuses, écrit-elle. Mon coeur bat la chamade. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai bu trop de café ou si c'est la nervosité. Je suis inquiète de ce que je vais découvrir. »

Dimanche, un match de gala, organisé par Soccer Aid à Old Trafford (Angleterre) a permis de récolter des fonds pour l'UNICEF. Beaucoup de stars se sont associées à la cause, dont Will Ferrell, Mike Myers, Gerard Butler, Edward Norton, Woody Harrelson, James McAvoy, Gordon Ramsay, Robbie Williams et Michael Sheen.

L'équipe anglaise était composée de célébrités et anciennes légendes du sport. Elle a gagné 3-1 et les dons se sont élevés à 4 millions £.

© Cover Media

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