Ses militaires sont en RCA en train d’aider ceux de son caniche Bozizé contre les combattants du FPR. Ce que beaucoup des tchadiens ignorent, c’est qu’aux derniers combats, le FPR a fait une seule bouchée le contingent tchadien, mais personne ne saura ni le nombre moins encore les noms, exactement comme au Zaïre où 400 tchadiens auraient trouvé la mort. Seuls les noms des princes sont révélés. Les zones marécageuses et les forets ne sont pas le point fort des tchadiens en matière des combats.

Deby est au front soudanais où il a juré d’anéantir le mouvement de son autre victime, le Dr Khalil Ibrahim. Les soldats tchadiens sont au Sud Kordofan où la population locale leur réserve un accueil très réservé ,c’est le moins qu’on puisse dire, les traitant de mercenaires. Deby a inondé le Darfour, le sud Kordofan et le sud Soudan, des mouchards : d’ailleurs 2 tchadiens rentrés par l’Ouganda viennent d’être arrêtés par les autorités du Sud Soudan, tandis qu’un autre par les responsables du JEM. Deby a une peur d’une éventuelle reconstitution de l’UFR ; aussi, voudrait-il mettre le paquet pour prévenir : avec le nouveau beau-père, spécialiste en la matière, le sinistre Moussa Hilal, il faut effectuer des assassinats ciblés, c’est l’objet d’une réunion familiale très confidentielle restreinte tenue en présence du Djandjawid Moussa Hilal.

Au cours de cette réunion, le nom du Cl Daoud Ali Bouyenéou est revenu plusieurs reprises et avec insistance. Le Cl passerait son temps à téléphoner en permanence à ses ex-compagnons, aux militaires déflatés et surtout il aurait téléguidé le coup manqué des proches de Deby contre ce dernier à la fin du mois passé. Moussa Hilal aurait pris le soin de demander si le Cl Daoud n’est pas affilié pas à la famille « Dandassouro,» la famille de son père Hilal ; les présents ont tellement remué la tête à gauche et à droite pour dire non que certains ont failli s’attraper du torticolis ! Alors la sentence est tombée : éliminer par tous les moyens Daoud Ali Bouyenéou dont l’évasion de la prison de l’ANS est toujours restés à la gorge de Deby. A la façon Abderrahmane Djittou et Dr Khalil Ibrahim ou à la façon Abakar Kessou, dit Banguil, qu’importe.

Deby est au front libyen. Il a fait mains et pieds pour se rapprocher, se réconcilier avec le nouveau pouvoir libyen en faisant intervenir tout le monde: soudanais, qatari, égyptiens, etc., mais les libyens veulent régler certains préalables avant de se rapprocher du « diable », comme ils le disent. 1 – Deby a intervenu militairement du coté de Kadhafi pour tuer les libyens et piller la Libye. Les libyens insistent toujours que les blessés par l’armée tchadienne ou les mercenaires tchadiens sont toujours à l’hôpital. 2 – Kadhafi et ses proches aurait déposé un trésor évalué par le nouveau régime à 200 milliards de dollars, Or compris. 3 – le Tchad avait contracté un prêt de 300 millions de dollars de la Libye, les libyens veulent être remboursés immédiatement, car, disent-ils, selon leurs infos, cette somme n’apparait sur aucun registre de l’Etat tchadien ; dans ce cas un fort soupçon pèse sur Deby d’avoir empoché cet argent avec la complicité d’un ancien Ministre des Finances, celui-là même qui a négocié ledit prêt.

Une fois l’effet de l’assassinat de Kadhafi passé et toutes les tentatives de rapprochement échouées, Deby décide de jouer son jeu favori : créer et soutenir une rébellion anti CNT. Avec la complicité agissante du régime nigérien et appuyé indirectement par les algériens, Deby, fidèle à son habitude est en première ligne ; servile et serviable, il est comme d’habitude utilisé. Les pros Kadhafi rentrent et sortent à N’djaména, leur fief est Moussoro et Faya ; tous les ex ténors du régime de Kadhafi ont passé par N’djaména, certains ont même élu domicile. La pagaille généralisée en vigueur en Libye est très propice à une offensive généralisée que Deby et ses sponsors projettent de l’effectuer avant la saison des vents de sable. C’est dans ce contexte qu’il faut placer la sortie inattendue du fils de Kadhafi sur la tv Al arabia ou les affrontements de Koufra où des tchadiens nommément cités sont morts. La version officielle dit que ce sont des commerçants qui se sont trouvés à un mauvais moment au mauvais lieu. Décidément le soldat tchadien est devenu une marchandise de moindre valeur aux mains des Deby.

Beremadji Félix
N’djaména - Tchad