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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 15:55
Le Tchad pourrait fournir une aide précieuse pour reconquérir le nord du Mali, mais la participation de N’Djamena fait débat. Elle comporte des risques à la fois pour le Tchad et pour la communauté internationale. Dans le nord du Mali, il y a du sable. Du sable à perte de vue. Alors, pour combattre dans cette région, il faut des soldats aguerris au désert. Et les hommes de l’armée tchadienne en sont. Mais le Tchad, c’est aussi le régime d’Idriss Déby Itno, connu pour ses violations massives des droits de l’Homme : presse muselée, répression musclée de toute velléité d’opposition, détentions arbitraires. Christian Mukosa, d’Amnesty International, estime qu’une telle alliance, même de raison, avec N’Djamena renforcerait encore les autorités tchadiennes dans leur impression d’impunité : « Désormais, on traduit les journalistes et les voix critiques en justice pour les intimider, leur faire peur. C’est nouveau et assez inquiétant, comme évolution. Avant, les intimidations étaient informelles. Dorénavant, elles se font ouvertement : le gouvernement utilise la justice pour tracasser les opposants et les faire taire. » La menace de Boko Haram Que le Tchad soit évoqué pour participer à la mission au Mali tient surtout à ses liens privilégiés avec la France, en dépit de la fin de la « Françafrique » proclamée par François Hollande après son élection. Malgré leur expérience du désert, la politologue Helga Dickow, de Fribourg, n’est pas favorable non plus à la participation de soldats tchadiens à une mission au Mali. Outre les bénéfices que pourrait en retirer le président Déby, réputé fin stratège, la chercheuse craint que le conflit malien n’ait des répercussions sur le nord musulman du Tchad : « Il y a déjà des islamistes à N’Djamena aussi. Ils ne se montrent pas encore trop, et on ne les a pas tout à fait identifiés. Ils sont étroitement liés à Boko Haram, au Nigeria. Apparemment, Boko Haram aurait déjà menacé indirectement le président Déby d’une déstabilisation du Tchad, en cas d’envoi de troupes tchadiennes au Mali. » Autre armée expérimentée dans les combats sahariens : celle de l’Algérie. Mais cette fois, c’est Alger qui rechigne à s’engager, de peur de voir aussi déborder le conflit sur son territoire. Le concept international pour l’intervention au Mali doit être terminé fin novembre. D’ici là, les tergiversations vont continuer en haut lieu. Tout comme les violences sur le terrain. Écoutez par ailleurs l’interview qu’Alassane Dicko, de l’Association malienne des expulsés (AME), a accordée à Audrey Parmentier. Depuis la mi-janvier 2012, la crise au nord du Mali a fait près de 450.000 déplacés selon l’OCHA, le bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. L’AME tente de leur apporter une assistance médico-sociale. Source: dw.de
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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 11:50

Il faut à la Corée du Sud, 15e puissance mondiale, 1500 wons pour avoir 1 euro. Il faut à l’Inde (nation émergente), 12.000 roupies pour avoir 1 euro. Il faut à l’Iran (puissance nucléaire), 14.500 rials pour avoir 1 euro. Il faut au Vietnam (2éme producteur mondial de riz), 27.000 dongs pour avoir 1euro. Alors qu’il faut (seulement) à la zone CFA, 655,957 francs pour avoir 1 euro.

C’est cette surévaluation du FCFA qui explique en grande partie, le triple déficit de la balance de paiement (services, capitaux et commercial) de la Zone UEMOA et CEMAC, où le revenu d’un paysan (performant) est de 100.000 (cent mille) FCFA par an ! C’est aussi ce qui explique pourquoi les opérateurs économiques de la Zone Franc CFA, perdent sur leurs prix, 40% du fait des coûts de change.

C’est comme si en Afrique de l’Ouest et Centrale, avoir sa propre monnaie serait une catastrophe (instabilité monétaire, inflation) économique. Comme si, 14 Etats ne pourraient pas s’en sortir économiquement, là où des pays comme la Gambie ou le Cap- Vert par exemple, ont pu battre leurs propres monnaies et tenir en main leur économie. Et que dire de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est), la 9éme puissance économique mondiale et l’une des  régions économiques  les plus dynamiques au monde où chaque Etat membre garde sa propre monnaie. D’ou la question: «Peut-on émerger si on ne contrôle pas sa monnaie?»

Ainsi, comment expliquer et comprendre en cette période d’un reclassement géopolitique favorable aux Zones UEMOA et CEMAC, que leurs Banques Centrales continuent à déposer depuis 2005 et avec discipline, 50% de leurs avoirs (réserves) auprès du Trésor Français, après que ce taux fût de 100% de 1945 jusqu’en 1975, puis 65% de 1975 à 2005? Au moment où les projections économiques (Matthieu Pigasse) indiquent clairement que sur les 10 prochaines années, l’Europe risque de connaître des taux de croissance plafonnés à 1,5%, là où certains pays de la Zone  Franc CFA pourraient se retrouver avec une croissance à 2 chiffres.

La servitude monétaire

Comment émerger avec un FCFA dont la convertibilité (des monnaies émises par les différents instituts d’émission de la Zone franc) est, dit-on, garantie sans limite par le Trésor Français, alors que le FCFA n’est ni fabriqué, ni imprimé en Afrique, mais en France, précisément à Chamelière, près de Clermont Ferrand?

Comment émerger avec un FCFA dont la fixité des parités (1euro=655,99 FCFA) ne vous fait pas bénéficier de l’amélioration des termes de l’échange et des fluctuations monétaires?

Comment émerger avec un FCFA, diton, de libre transférabilité, alors que le FCFA des pays de la zone UEMOA n’est pas utilisable dans les pays de la zone CEMAC. Et pourtant, nous sommes dans la même Zone CFA.

Comment émerger avec un FCFA dont le principe de la centralisation des réserves de change (compte d’opérations) exige à la Banque centrale de l’UEMOA et de la BCEAC, d’y déposer 50% de leurs réserves de change alors que nos Etats ont un besoin criard de liquidités pour assurer le minimum de services sociaux de base?

Le Franc CFA, le sujet qui fâche

En Afrique, le FCFA est un sujet très sensible. Le FCFA n’est pas un sujet technique, mais un sujet politique, disait Edouard Balladur. Allez demander à Sylvanus Olympio du Togo, à Modibo Keïta du Mali, à Ange Félix Patassé de la Centrafrique, à Mahamane Ousmane et Mamadou Tandja du Niger, à Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire ou à Abdoulaye Wade du Sénégal.

Ni plus ni moins, pour la France, le FCFA est sa propriété exclusive, si bien qu’au niveau de tous les régimes – de Gauche comme de Droite-, remettre en cause le système du FCFA mis en place depuis le Général De Gaulle, est passible de haute trahison, de manière non écrite. N’est ce pas Laurent Fabius qui disait le 12 mai 2012 sur Rfi, que «les pouvoirs passent et les intérêts de la France demeurent»?

Ainsi donc, nous ne pouvons pas construire d’écoles, ni d’autoroutes, ni d’hôpitaux, ni faire vivre décemment, l’écrasante majorité de nos concitoyens, faute de liquidités. Mais, nous pouvons déposer 50% de notre argent dans un compte situé à la rue croix des petits champs, dans le 1er arrondissement de Paris.

Pour combien de temps encore?

Par Mohamadou SY ‘’Siré’’/ siresy@gmail.com

*Journaliste-Economiste

Rédacteur en Chef magazine panafricain ‘’African Business Journal’’

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 11:22

L’Union des journalistes tchadiens s'inquiète au sujet de la révision annoncée de la loi sur la presse. En fin de semaine dernière, le MPS, le parti au pouvoir, réuni en congrès, a adopté une résolution demandant une modification de cette loi. Depuis, une copie de cette nouvelle loi, non officielle, circule sous les manteaux et sur la Toile. Les informations qui ont filtré ne sont pas rassurantes, estime le vice-président de l’Union des journalistes tchadiens, Eléyakim Dokpané Vananbyl qui appelle à la mobilisation de tous pour barrer la route à ce projet.

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 10:28

 


Idriss Déby

L’avion d’Idriss Déby a failli rater son atterrissage. Symptomatique: c’est tout son régime qui semble menacé de crash. Le pouvoir tchadien semble se durcir ces derniers mois. Les journaux se plaignent de «harcèlement judiciaire» et font front commun pour protester contre la récente suspension de parution du très respecté N’Djamena Bi-Hebdo et la condamnation de son directeur, Jean-Claude Nekim, à un an de prison avec sursis et une amende de 1500 euros, pour avoir publié un extrait d’une pétition de syndicalistes contre le pouvoir.


En solidarité, un collectif de journalistes tchadiens, avec le soutien de Reporters sans frontières et de membres de la société civile tchadienne, a lancé Le Journal des Journaux, lui-même rapidement interdit de diffusion…

La caricature joue sa partition dans ce débat. C’est pour avoir publié une caricature des magistrats dans son journal que Jean-Claude Nekim était à nouveau convoqué devant la justice, le 25 septembre dernier, pour «outrage à magistrat».

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 11:42

 

Quand un homme a la peur dans le ventre, il n’est plus responsable de ses actes, c’est encore pire quand il s’agit d’un régime. Deby et son régime ont peur, ils sont dans un désarroi total et pour sûr Deby en est responsable par ses actes répétés. Malgré l’insistance et la persistance de ses conseillers et surtout de son Ministre des Affaires Etrangères, Deby a boudé la Rencontre de Kinshasa, pire il vient à Kin après la réunion pour signifier « que c’est ne pas  serrer la main du Président français qu’il n’avait pas fait le déplacement.»  Les nombreuses tentatives d’explications ont été aussi maladroites qu’improductives. Pris de panique, Deby gambade dans tous les sens, multipliant gaffes sur gaffes, s’enfonçant d’avantage dans le pétrin sur le plan extérieur comme au plan intérieur.

Deby voudrait il saboter les efforts de la France pour la récupération du Nord Mali ? Il y a de quoi  se poser la question vu les nombreuses démarches de ces derniers temps du despote de N’Djamena : Les  alliés de l’Est de Deby, le Soudan et le Qatar, voyaient d’un mauvais œil l’enthousiasme de Deby de se mettre au service de la CDEAO pour combattre les djihadistes du Nord Mali, mais depuis que la CDEAO et la France ont minimisé le rôle que le Tchad pourrait jouer, Deby est reparti  s’agenouiller devant lesdits alliés. Apparemment lesdits alliés, pour le faire se racheter, ont confié des nouvelles tâches à Deby. Grace à Deby, les qatari ont rouvert le dossier de Darfour qui piétinait depuis 3 ans à cause du refus du principal mouvement, le MJE d’y prendre part. Deby, par un coup de maitre, vient de diviser le MJE, exfiltrer le Chef d’Etat Major et l’ex SG, affaiblissant ainsi le MJE. Sous l’injonction de Deby cette branche dissidente est au Qatar pour négocier avec le régime de Khartoum à la grande joie de Doha et de Khartoum.  Autre mission confiée par les alliés de l’Est au despote de N’Djamena est la déstabilisation du Sud Soudan. Selon des sources concordantes et selon la même logique, Deby (Khartoum) n’est pas donc étranger à la tension entre le Sud Soudan et la RCA. On se rappelle que le Gouverneur de l’Oubangui Chari est venu à N’Djamena dans le sillage du Congres de MPS pour prendre des nouvelles instructions de Khartoum via Deby. Enfin on se demande les objectifs des nombreux  allers retours des hauts cadres de l’ANS (la police politique de Deby) entre N’Djamena et Khartoum d’une part et N’Djamena et Alger d’autre part si ce n’est pas pour prendre le contre pied de la politique de la France relative au problème du Nord Mali.

En Afrique centrale Deby n’a pas pu faire bouger  beaucoup du monde pour faire de « l’anti français ; » même le dictateur de la Guinée équatoriale chez qui  Deby a bivouaqué au moment de la Conférence de Kin, n’est pas prêt à s’emballer avec Deby, alors que ses rejetons sont recherchés par la justice françaises. Même boudés par le Président français, les autres Chefs d’Etat de l’Afrique Centrale, gardent une sérénité exemplaire, loin des diatribes anti françaises et anti RFI de Deby.

Sur le plan intérieur, c’est une situation de non – Etat généralisé ;  tous les observateurs avertis sont unanimes : les Deby ont la tête ailleurs. Les faits et gestes quotidiens des Deby ressemblent à des individus qui sont entrain de ramasser leurs clics et clacs et déguerpir ! Car leur unique et quotidienne préoccupation est d’amasser du CFA. Les Deby et leurs bouffons sont très loin des réalités du Tchad et des préoccupations des tchadiens. Il suffit de lire le discours  du despote de clôture  du Congrès du MPS  pour comprendre que ce monde ne vit au Tchad, il est sur une autre planète. Aujourd’hui Le Trésor public est à sec depuis plus de 6 mois ; chaque régie financière est appropriée par un Deby et les recettes sont confisquées, il en est de même pour les sociétés et les projets d’Etat. Les recettes en amont et en aval de la raffinerie et de la cimenterie sont ainsi privatisée au profit des Deby ; depuis Juillet 2012 le Tchad vend sa part du brut de Doba, seul, le frère de Hinda installé à Kome en sait sur la destinée des recettes de ce brut.

Alors, y a t il un pilote dans l’avion ??

B F

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 12:12
Plus de 200 personnes, dont des partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo, ont été "arbitrairement détenues et torturées" en Côte d'Ivoire, a affirmé Amnesty International vendredi 26 octobre, appelant le pouvoir à "aller au-delà des promesses" sur le respect des droits de l'homme. Amnesty publie ces informations alors que le gouvernement du président Alassane Ouattara est confronté depuis août à une vague d'attaques armées, notamment à Abidjan, qui ont accru les tensions comme jamais depuis la fin de la crise postélectorale (décembre 2010 – avril 2011), qui avait fait quelque 3 000 morts. Ces attaques ont été attribuées par le pouvoir à des fidèles de l'ex-président, ce que l'opposition récuse, et suivies d'arrestations de figures du camp Gbagbo. VERSEMENT DE "RANÇONS" Gaëtan Mootoo, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest à Amnesty, a évoqué des témoignages de détenus torturés à l'électricité, brûlés avec du plastique fondu ou victimes de sévices sexuels. Jusqu'à 400 personnes seraient ou auraient été récemment détenues de façon arbitraire, des dérives qui ont conduit des chancelleries à adresser officieusement des mises en garde au pouvoir, ont affirmé à l'AFP des sources diplomatiques et sécuritaires. Certains prisonniers placés dans "des lieux de détention non reconnus comme tels à Abidjan" ont été remis en liberté après le versement de "rançons" à des militaires des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), rapporte l'organisation de défense des droits de l'homme. Elle souligne également la lenteur des instructions visant des personnalités du régime déchu – notamment l'ex-première dame Simone Gbagbo – détenues depuis un an et demi dans le nord du pays. OUATTARA, "UN HOMME ENGAGÉ CONTRE L'IMPUNITÉ" Craignant que les attaques récentes ne favorisent une logique "de représailles et de vengeance" de la part du régime, M. Mootoo a estimé qu'"il est grand temps" pour M. Ouattara "d'aller au-delà des promesses et de placer le respect des droits humains au sommet des priorités de son gouvernement". Mais, pour le ministre des droits de l'homme, le président ivoirien est "un homme engagé contre l'impunité". Interrogé sur les détentions arbitraires, il a déclaré que, "lorsque la sécurité de l'Etat est compromise, c'est à l'armée d'intervenir", avant que la police et la justice ne soient saisies dans un second temps. Il a souhaité que les victimes présumées de tortures "saisissent les autorités avec des éléments de preuves". La réforme de l'appareil sécuritaire se fait toujours attendre, alors que l'armée est aujourd'hui largement dominée par les ex-rebelles pro-Ouattara, régulièrement accusés d'abus.
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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 12:06
Les fidèles musulmans du Tchad célébrent l'Aid-el-Kébir ou Tabaski ou encore "fête du mouton" vendredi, alors que les prix du précieux mouton pour le sacrifice et des denrées de première nécessité ne cessent de flamber sur les marchés de la capitale. A vingt-quatre heures de la fête de Tabaski, les clients ne se bousculent guère au marché de bétail de Karkandjié, dans le 5ème arrondissement de la capitale tchadienne, comme d'habitude à la veille de la fête de mouton. Ici comme dans les autres marchés de N'Djaména, les prix des moutons varient selon leur provenance et leur forme. "Les béliers importés du Soudan coûtent plus cher parce qu'ils ont de l'embonpoint", explique Ahmat Tahir, vendeur de bétail. Ils valent entre 80.000 et 100.000, voire 120.000 F CFA. Les moutons ordinaires, acheminés des provinces, sont vendus entre 30.000 et 80.000 F CFA. Ahmat Tahir justifie ces prix que beaucoup de clients jugent " exorbitants" par les frais de transport élevés des bêtes. "J' achètent mes béliers à Moussoro (à 300 km au nord de la capitale, Ndlr). Je paie des bergers qui les acheminent jusqu'ici. Souvent, des moutons disparaissent en chemin ou sont écrasés par des véhicules", affirme-t-il. Il y a également les taxes que nous sommes tenus de payer chaque jour à la collectivité et aux autres structures impliquées dans le circuit commercial, ajoute le vendeur. "Ce sont tous ces facteurs qui déterminent le prix d'un mouton", conclut-il. Selon Moctar Moussa, agent du ministère de l'Elevage et des Ressources halieutiques, la flambée des prix du bétail est intentionnellement entretenue par tous ces intermédiaires qui pullulent le circuit. "Tous ces hommes qui vous abordent dès votre entrée au marché ou qui vous vendent un mouton dans les quartiers, ne sont pas les vrais propriétaires. Ils ne sont que des intermédiaires qui cherchent toujours à vendre plus que le prix proposé par le légitime propriétaire, voire le doubler, à leur profit", indique-t- il. Mme Khadidja Adoum, secrétaire de direction, ne comprend qu'à chaque fête, les prix des denrées alimentaires grimpent, alors que les salaires ne sont pas à la hauteur. "Nous n'avons même pas perçu les salaires du mois d'octobre. C' est très difficile pour nous de trouver un mouton et des habits pour les enfants", se plaint-elle. Après un mois de trève, les travailleurs du secteur public et parapublic viennent d'observer une grève sèche de trois jours en début de semaine, pour réclamer une révalorisation des salaires. Ils menacent de reconduire le mouvement la semaine prochaine. La "fête du mouton" intervient également alors que des centaines des milliers de Tchadiens subissent encore conséquences des graves inondations qui ont durement frappé le pays cette année. A cela s'ajoutent les séquelles économiques des préparatifs de la fête du ramadan et de la rentrée scolaire, autant d'évènements qui occasionnent des dépenses ostentatoires. En dépit de cette précarité économique, les pères de familles font pieds et mains pour se procurer l'indispensable mouton de sacrifice. "Qu'importe le prix du mouton, nous n'avons pas le choix. L'Aïd- el-Kébir arrive une fois seulement par an et le fidèle musulman doit s'acquitter du sacrifice d'Abraham, signe de sa soumission à Allah", estime Hassan Fadoul. A l'instar de ce professeur arabophone, de nombreux fonctionnaires ont fondé leur espoir sur le paiement par anticipation du salaire d'octobre pour faire une bonne fête de mouton. Mais ils ont été déçus. Beaucoup ont dû prendre des crédits pour acheter le mouton, de préférence la veille de la fête, craignant que le bélier ne soit volé comme c'est souvent le cas. A ces prix élevés du mouton, il faut ajouter celui des denrées alimentaires. "Tout est cher. Les commerçants augmentent d'un simple coup de tête les prix des produits. Tu peux venir au marché et rentrer bredouille. C'est lamentable", se plaint Mme Khadidja Adoum. Au marché des céréales de la N'Djaména, le sac de maïs est vendu depuis trois mois à 27.000 F CFA, alors qu'en temps normal, on pouvait l'acquérir à 14.000 francs. Le sac de mil pénicillaire, quant à lui, vaut 25.000 F CFA. Le bidon d'huile végétale importée, de dix litres, est vendu entre 12.500 et 14.000 F CFA, contre 11.000 F CFA il y a quelques semaines. Le litre d'huile d'arachide locale est également passé de 800 à 1.250 ou 1.300 francs. Le prix du sucre fabriqué localement stagne depuis quelques mois autour de 1.200 F CFA le paquet de 1 kg, bien plus cher que celui importé du Cameroun et vendu à 1.100 F CFA. L'Etat a défiscalisé et subventionné les produits de première nécessité (riz de 50 kg, huile végétale, lait et pâtes alimentaires) afin de minimiser les prix sur le marché. Mais c'est l'effet contraire qui se produit. Les commerçants, véreux, créent des pénuries artificielles en constituant des stocks, puis imposent des prix exorbitants, au grand dam des consommateurs.
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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 11:19
L'ex-Premier ministre centrafricain contrôlé à Roissy avec de la viande de singe L'ex-Premier ministre centrafricain contrôlé à Roissy avec de la viande de singe © AFP

L'ex-Premier ministre centrafricain Martin Ziguélé a été contrôlé jeudi à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris, avec dans ses bagages 11,8 kilos de viande de brousse, surtout du singe d'une espèce protégée, a-t-on appris de sources concordantes.

Cette viande a été découverte dans les bagages de M. Ziguélé, arrivé à Paris à 14H15 à bord d'un vol Air France en provenance de Bangui, selon une source proche de l'enquête, qui souligne qu'il s'agit "essentiellement d'une espèce protégée".

Contactée par l'AFP, une source judiciaire a confirmé que M. Ziguélé a été contrôlé. "11,8 kilos de viande de brousse, principalement du singe", ont été saisis et "il a fait l'objet d'une transaction douanière" c'est-à-dire qu'il a dû s'acquitter d'une amende, a-t-on ajouté de même source.

L'ancien Premier ministre centrafricain (2001-2003) et candidat malheureux contre François Bozizé aux élections présidentielles de 2005 et 2011 a expliqué qu'il avait amené cette viande "pour sa consommation personnelle", selon la source judiciaire.

Au total, 600 kilos de viande de brousse ont été saisis dans les bagages des passagers du vol en provenance de Bangui lors de ce contrôle, a-t-elle souligné.

Les douanes de Roissy n'ont pas souhaité confirmer l'information, se contentant de préciser à l'AFP que "toute personne est susceptible d'être contrôlée, sous réserve d'immunité diplomatique".

Cette saisie a été réalisée dans le cadre d'une vaste opération de contrôle menée depuis lundi à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Elle a lieu à l'initiative de l'Organisation mondiale des douanes et vise particulièrement le commerce et le transport illégal d'espèces protégées par la convention de Washington (CITES) car menacées de disparition, comme le rhinocéros, l'éléphant, les grands singes et le pangolin (insectivore à écailles).

Leur importation comporte en outre des risques sanitaires puisque ces denrées sont susceptibles d'introduire sur le territoire des maladies graves (grippe aviaire, fièvre aphteuse), mais aussi des insectes potentiellement vecteurs de maladies.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 15:10

Une grève imminente menace le secteur le plus important de l’économie tchadienn
Les travailleurs nationaux de Komé menacent d’aller en grève d‘ici le 27 Octobre si aucun effort n’est fait de la part du patronat qui s’obstine à ne pas octroyer la prime de risques qu’ils réclament. En effet, il y a un peu plus de deux mois que la crise couve sous les champs pétroliers de Doba. Pour cause, le 05 août 2012 un accident est survenu sur le puits K-406. Du gaz d’origine inconnu est remonté à la surface provoquant un grand incendie. Trois travailleurs nationaux seront brulés à plus de trois quart. Transportés à la clinique du camp drilling puis à la garnison avant d’être évacués en Afrique du Sud pour des soins appropriés, un d’entre eux, Djimbaye Mianadji succombera quelques jours après, de suite de ses blessures. Les deux autres à savoir Abdou Amadou et Wangnamou Ali Fouria sont dans un état critique. Ainsi, les travailleurs nationaux qui ne gagnent même pas l’équivalent de la part du salaire que leurs collègues expatriés consacrent à la nourriture de leurs animaux, décident que rien ne sera plus comme avant.

 


Les personnels du site pétrolifère de Komé, menacent de grever

Selon eux, depuis le début du projet pétrole, ESSO-Tchad claironne qu’il n y a pas de risques majeurs sur ses chantiers. Toute tentative de réclamation d’une quelconque prime fait objet de menaces. Mais cette fois–ci, avec de si graves accidents suivis de mort d’homme, ils ont décidé de ne plus se laisser faire. C’est ainsi qu’après avoir enterré leur frère tombé au chantier, ils se sont réunis en Assemblée générale autour de leur syndicat, le PETROSYNAT pour écrire a la direction des opérations de la compagnie SCHLUMBERGER qui gère les chantiers de forage de pétrole et à tous ses sous traitants. Dans cette missive, ils demandent clairement à ces entreprises de prendre leurs responsabilités .En clair, les travailleurs tchadiens réclament que soit versée de manière journalière à chaque employé une somme de 60 000FCFA (soixante mille franc Cfa) durant son séjour au chantier à Komé. C’est selon eux, une pratique qui se passe sur tous les sites pétroliers du monde et ils ne comprennent pas pourquoi on refuse de donner ces primes aux tchadiens.

Toujours selon les travailleurs, les immigrés travaillant au Tchad perçoivent des primes de toutes sortes allant du port de casque au chantier, de prime de risque de paludisme en passant par la prime de chaleur jusqu'à la prime de leur simple présence au Tchad, perçu comme pays dangereux et inscrit sur la liste rouge des pays s’y rendre dans certains pays occidentaux. Pour beaucoup de nationaux, ce projet est un paradis pour les étrangers qui rapatrient tout l’argent du pays chez eux. Ils gagnent quinze à vingt fois le salaire d’un national et n’investissent même pas un rond dans l’économie du Tchad préférant ramener tout chez eux. L’homme tchadien se sent victime. Ce qui fait dire à beaucoup de tchadiens du site qu’ils sont traités avec dédain comme s’ils n’étaient pas dans leur propre pays à Komé.

PETROSYNAT à solliciter une rencontre avec la direction de l’opération de SCHLUMBERGER qu’il a obtenu difficilement. La réponse à la lettre ne viendra que trois semaines après et le contenu est clair, aucune prime ne sera versée. Comme si cela ne suffisait pas, les patrons refusent aux employés de se réunir en A.G au sein de la base. Certains patrons iront jusqu'à menacer les responsables du syndicat en disant que même s’ils sont au Tchad, cette base n’appartient pas aux Tchadiens. C’est dans ce climat délétère qu’une A .G fut finalement convoquée en date du 19 Octobre 2012 au cours de laquelle les travailleurs nationaux ont décidé par acclamation de cesser toutes activités sur le site pétrolier, si avant la date du 27 octobre aucune solution n’est trouvée.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 14:58

 

Selon CNN, 48 % des sondés donnent Barack Obama vainqueur du débat de politique étrangère. Au terme des trois duels, la course à la Maison-Blanche n'en reste pas moins très serrée. Les deux candidats vont maintenant sillonner les Etats décisifs dans les deux semaines qui viennent.

Barack Obama a terminé le cycle des débats télévisés sur une victoire, après la joute de lundi, à Boca Raton. Selon un sondage CBS, 53 % des personnes « indécises » interrogées désignent le président sortant comme vainqueur, contre seulement 23 % pour Mitt Romney.

Après s'être laissé totalement dominer lors du premier débat télévisuel, début octobre, et avoir retrouvé sa combativité lors du deuxième, la semaine dernière, Barack Obama a carrément donné dans la condescendance au cours du troisième. Alors que Mitt Romney l'attaquait sur la supposée obsolescence de la Navy, qui aurait moins de bâtiments qu'en 1916, Barack Obama a reproché à son rival de ne pas être au fait des évolutions de l'armée, s'exclamant : « Nous avons aussi moins de chevaux et de baïonnettes. » Succès garanti sur Internet. Une page Facebook est aussitôt apparue, ainsi légendée : « Je soutiens Mitt Romney. Nous devons acheter plus de chevaux et de baïonnettes pour renforcer notre armée. » Barack Obama a plusieurs fois touché aux limites du mépris dans ses critiques, lâchant ainsi : « Je sais que vous n'avez jamais été en position de mener une politique étrangère, mais, chaque fois que vous avez émis une opinion, vous vous êtes trompé. » Mitt Romney est resté étonnamment réservé.

Un profil de va-t-en-guerre

Selon les politologues, il souhaitait passer pour un modéré et surtout ne pas inquiéter les électeurs indécis en présentant un profil de va-t-en-guerre. Michael O'Hanlon, de la Brookings Institution, estime ainsi que le candidat républicain « a voulu essayer de rattraper son retard dans l'électorat féminin et se présenter comme un défenseur de la paix ». Du coup, Mitt Romney s'est contenté d' « approuver les politiques du président, tout en suggérant qu'il les appliquerait mieux », analyse Stephen Walt à la Kennedy School of Government de Harvard.

Course à la Maison-Blanche

Parce qu'il ne pouvait guère attaquer le bilan de Barack Obama, qui revendique l'élimination d'Oussama ben Laden comme sa plus grande réussite, Mitt Romney a essayé, chaque fois qu'il l'a pu, de faire dériver le débat vers les questions économiques. Le président sortant l'a suivi sur ce terrain, rappelant qu'il avait démarré de nombreuses actions antidumping contre la Chine, citant deux cas qui concernent des entreprises situées dans l'Ohio, Etat clef sans lequel Mitt Romney peut difficilement l'emporter. Les autorités chinoises, lasses d'être mises en cause, dans le cadre de la campagne, pour leur politique commerciale ou monétaire, ou diverses infractions aux règles de propriété intellectuelle, ont d'ailleurs appelé à plus de modération, hier. « Les responsables politiques américains, quel que soit leur parti, devraient considérer le développement de la Chine de façon objective et rationnelle, et agir davantage en faveur d'une confiance réciproque sino-américaine. »

Au terme des trois débats, la course à la Maison-Blanche n'en reste pas moins très serrée. Les deux candidats vont maintenant sillonner les Etats décisifs dans les deux semaines qui viennent et inonder les écrans de publicités.

karl de meyer, Les Echos

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