On dit souvent que la souveraineté d’un peuple revêt entre autres caractères suivants : Une, indivisible, inaliénable et imprescriptible.
Toutefois, au regard des ingérences multidimensionnelles du dirigeant tchadien dans le conflit armé centrafricano-centrafricain, qui oppose le régime de François Bozizé à la coalition Séléka, on est tenté de s’interroger si ces caractères ne sont pas remis en cause.
En effet, depuis la prise du pouvoir en 2003, par des moyens non-démocratiques du Général Bozizé à partir du Tchad, la République Centrafricaine est devenue pour Idriss Deby, une terre conquise.
Aujourd’hui, nombreux sont les observateurs centrafricains et étrangers qui se demandent sur le rôle que joue Deby qui fait et défait le pouvoir en Centrafrique.
L’opinion publique est témoin aujourd’hui, la souveraineté de la République centrafricaine acquise, après l’indépendance est hypothéquée par le dirigeant d’un pays voisin réputé par son transfert d’agressivité et ses actes bellicistes transfrontaliers.
Comment peut-on expliquer que François Bozizé, toute honte bue, ait publiquement remercié l’armée tchadienne et Idriss Deby pour leur intervention militaire dans son territoire ?
Comment peut-on aussi expliquer le profil bas observé par Eric Massi à Idriss Deby ?
Comment peut-on encore comprendre le silence pesant de l’opposition non armée centrafricaine face aux ingérences politiques et militaires d’Idriss Deby dans un conflit qui n’est pas le sien ?
Autant de questions méritent des réponses de la part de tous les acteurs de la vie politique centrafricaine.
Jusqu’à quand le peuple centrafricain sera-t-il assujetti aux caprices, au tempérament et aux humeurs du dictateur tchadien ?
Aujourd’hui, des lourds soupçons qui pèsent sur la responsabilité d’Idriss Deby dans le conflit en RCA, sont établis clairement.
Plusieurs indices nous permettent d’établir des liens entre Deby et les responsables de la rébellion centrafricaine.
Entres autres exemples ; Daffane Moussa en détention depuis 3 ans, est libéré et se trouve à Ndjaména où il n’est pas privé de communication.
Eric Massi avoue avoir les numéros directs de plusieurs chefs d’Etats africains dont Idriss Deby.
Michel Djotodia qui se trouve sur le terrain, a subitement coupé le pont avec ses amis tchadiens qui l’ont soutenu.
Faut-il se fier aux Séléka ?
Si aujourd’hui, Idriss Deby a la main mise sur Bozizé, rien n'exclut que demain, il exercera les mêmes pressions sur les décideurs politiques de la Centrafrique ?
Et, le peuple centrafricain dans tout ça !
Peut-on parler de la dignité du peuple centrafricain?
La rédaction du blog de makaila