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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 20:00

Tchad : la base française maintenue" et le nombre d'avions" renforcé. (AFP. 12/2011)

Le secrétaire d'Etat français aux Anciens combattants Marc Laffineur, qui s'est entretenu avec le président tchadien Idriss Deby Itno samedi à N'Djamena, a déclaré à la presse que la "base française au Tchad sera maintenue" et "que le nombre d'avions" sera renforcé. "La France a une coopération militaire très agissante avec le Tchad. Nous sommes disposés à renforcer cette coopération", a ajouté le ministre qui passe le réveillon avec les soldats français du dispositif militaire Epervier déployé au Tchad.

Une source de la présidence tchadienne a affirmé que le président tchadien et le ministre français "ont discuté de la coopération militaire". En août 2010, Idriss Deby avait remis en cause la présence d'Epervier alors que son pays et le Soudan ont normalisé leurs relations, après cinq ans de guerre par rébellions interposées. Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé avait lui souligné en janvier que la France ne "souhaitait pas rester forcement dans le format actuel, nous sommes prêts à évoluer vers quelque chose qui évolue davantage vers la coopération entre le dispositif Epervier et l'armée tchadienne". La situation sécuritaire dans la région a depuis beaucoup évolué avec la crise libyenne, suivie de disparition d'armes, ainsi que la présence de groupes armées dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la bande sahélienne.

De source du secrétariat des Anciens combattants, les deux hommes ont aussi évoqué la réduction des effectifs de l'armée tchadienne qui doit s'accompagner d'un programme DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) pour éviter que les hommes quittant l'armée rejoignent des groupes rebelles.

Environ 900 soldats français sont basés à N'Djamena dans le cadre du dispositif Epervier, mis en place en 1986 pour tenter de stabiliser la région après l'intervention des forces libyennes du colonel Kadhafi dans le nord du Tchad. Les Français disposent également d'une base à Abéché dans l'est du pays.

 

Les États du Sahel s'unissent contre Aqmi par Chérif Ouazani (Jeune Afrique. 19/12/2011)

Comment lutter contre Aqmi et la dissémination des armes? Des centaines d’élus et de représentants de la société civile venus de toute la région se sont concertés à Bamako les 10 et 11 décembre.

Regain d’activité des salafistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi), qui multiplient les prises d’otages et ont assassiné un touriste allemand à Tombouctou, retour dans leur pays – le Mali – de centaines de vétérans de la Légion verte (une brigade de l’armée libyenne créée au milieu des années 1980), résurgence de la revendication indépendantiste avec la création d’un mystérieux Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA)… Le Nord-Mali, et plus largement le Sahel, est au centre de toutes les préoccupations et occulte le reste de l’actualité, pourtant déterminante pour l’avenir du pays: l’adoption d’un nouveau code de la famille et les préparatifs d’un référendum qui devrait déboucher sur une profonde refonte de la Constitution.

À l’initiative du Parti de la renaissance nationale (le Parena de Tiébilé Dramé, l’ancien chef de la diplomatie), une réunion de concertation sur les crises du Sahel s’est tenue à Bamako les 10 et 11 décembre. Autour d’une trentaine de députés, deux cents maires et élus locaux ainsi que des représentants de la société civile venus de toute la région ont évoqué les fléaux qui empoisonnent la vie des populations. Des représentants de partis politiques burkinabè, mauritaniens, nigériens et tchadiens, au pouvoir ou dans l’opposition, ont participé aux débats.  Malgré des échanges parfois assez vifs, un consensus a vite été trouvé. Les participants sont convenus que le danger le plus grand vient d’Aqmi, mais que les problèmes que posent les vétérans de Libye et les indépendantistes de l’Azawad sont gérables dans un cadre intra- et intercommunautaire. Les débats ont été si féconds qu’il a été décidé d’institutionnaliser cette instance de concertation en un Forum des partis politiques et de la société civile du Sahel. La prochaine réunion est prévue à Niamey, en mai 2012. 

Centrafrique : Laddé, l'homme qui veut "libérer" les Peuls (Jeune Afrique. 23/12/2011)

Le général autoproclamé Baba Laddé à la tête d'une grande alliance ? À la tête du Front populaire, cet ancien sous-officier de l’armée tchadienne n'envisage rien de moins que de renverser le président Idriss Déby et appelle à la formation d'une grande alliance avec notamment Aqmi et le Polisario. Suffisant pour inquiéter le Tchad et la Centrafrique.

Son objectif n’est rien de moins que de renverser le président tchadien Idriss Déby Itno et de fédérer tous les Peuls, de la Mauritanie à la République démocratique du Congo. Mais pour l’instant, l’autoproclamé général Baba Laddé, 41 ans, se contente de sévir dans le nord de la Centrafrique, multipliant rackets et pillages.

Cet ancien sous-officier de l’armée tchadienne originaire du Mayo-Kebbi a fondé le Front populaire pour le redressement, une milice dont les membres sont équipés de kalachnikovs mais aussi d’arcs et de flèches empoisonnées. Profitant de la faiblesse de l’armée centrafricaine, Baba Laddé se rend parfois à Bangui pour s’y ravitailler. Dans une récente déclaration postée sur internet, il appelle à une grande alliance entre les Touaregs, Aqmi, les indépendantistes de l’Ogaden, les Sahraouis du Polisario et, bien sûr, les Peuls. Les présidents Bozizé et Déby, qui commencent à s’inquiéter de sa capacité de nuisance, réfléchissent à une opération militaire conjointe.

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