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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 23:32
Le président de l'ONG Droits de l'Homme Sans Frontières (DHSF), arrêté lundi pour déclaration "calomnieuse" concernant des violences ayant fait 13 morts en septembre à Matta/Leré (sud), a été écroué mardi, a-t-on appris de de source judiciaire.

Le président de DHSF Deuzoumbé Daniel Passalet "est poursuivi pour chef d'accusation de +dénonciation calomnieuse+. Il sera entendu à l'audience correctionnelle de flagrant délit la plus proche", a indiqué cette source judiciaire à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

Il risque un maximum de cinq ans de prison.

En septembre, quatre notables, accusés d'enlèvement d'enfants, avaient été lynchés par des habitants du village de Mata Léré, près de la frontière camerounaise.

Quarante-sept personnes avaient été arrêtées après le lynchage. Neuf d'entre elles étaient mortes en détention dans des conditions encore non élucidées.

M. Passalet avait affirmé lundi à la presse que la veuve du chef de village lynché, Lahr-Idi Pabamé Massamba, "avait été enlevée par des militaires armés" parce qu'elle voulait retirer sa plainte en diffamation "contre le député Saleh Kebzabo", principal opposant tchadien.

Mme Massamba avait porté plainte contre M. Kebzabo estimant qu'il avait porté atteinte à la mémoire de son mari. Lundi, l'Assemblée nationale a créé une commission qui doit décider de la levée de l'immunité parlementaire de l'opposant également dans le cadre de cette affaire.

Selon le procureur Mahamat Saleh Youssouf, Mme Pabamé Massamba "a apporté un démenti formel par rapport à cette déclaration (...) Quitte à lui (Passalet) de venir démontrer devant le tribunal que ses allégations ne sont pas mensongères".

© AFP
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