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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 18:59


Écrit par Abbas Kayangar, librafrique.com   
20-11-2009

Dans une lutte dite de libération nationale, on ne sollicite pas des services des Hommes ayant  une moralité douteuse et aux mains pleines de sang, comme marchepied et potentiel humain pour sanctuariser ses intérêts et propulser les idéaux de ce combat au sein de l’opinion publique. Même si on laisse croire que le sens de cette révolution est légitime, la présence non négligeable d’individus malfamés et dangereux pour la sécurité des populations serait un motif valable de se poser des questions sur la quintessence même  de ce soulèvement.

 

 

En effet, pour le commun des Tchadiens,  comment comprendre que des Hommes ayant semé  la mort, la désolation et terroriser durant des années la population puissent se muer en libérateurs et défenseurs des droits élémentaires des citoyens ? Aussi motiver soit-il à gérer ce pays, le petit monde aux mains rougies du sang des milliers de Tchadiens et qui gravite au sein de la rébellion, nous inquiète à sa juste valeur. Serions-nous assez fous pour ouvrir nos bras à des sinistres individus comme Guihini Koreï de rentrer a Ndjamena comme vainqueur ? Sommes-nous assez naïfs pour sombrer dans l’hystérie virtuelle prônée par certains individus cherchant à dissimuler les rôles de ces individus dans les tueries qu’a connues notre pays depuis ? Les Tchadiens sont-ils si amnésiques  pour croire aux campagnes de dénigrements orchestrés par la horde haineuse des fier-à-bras chargés de neutraliser toute velléité touchant la notoriété de certains chefs rebelles ?  

Déjà, ces sinistres bourreaux ont battu le rappel de leurs anciens sbires désœuvrés pour occuper le terrain du net afin de diaboliser tous ceux qui oseraient à leurs chefs, pourtant bien connus pour leur bestialité  et leur cruauté envers leur semblable. Ce n’est pas les familles Djalal, du juge Beassoum, de l’inspecteur des Douanes Timidé, du journaliste Saleh Ngaba, de Maitre Joseph Behidi, Bichara Diguy, Bisso Mamadou, le Professeur Ibn Oumar Mahamat Saleh… et des milliers d’autres tchadiens.

Qui pourra démentir le rôle sanguinaire de certaines personnes cachées au sein de la rébellion et du régime en place dans les différents massacres qu’a connu le Tchad ? Qui pourra nier l’évidence que des Hommes bien connu au sein de la hiérarchie de la rébellion, qui ont détourné des milliards avant de se révolter juste pour blanchir leur forfaiture ?

Nul ne peut nier que les conflits actuels sont la résultante d’un conflit d’intérêts et de la mauvaise gouvernance du pays où les frères d’hier devenus adversaires dans le partage du gâteau tant convoité, prennent en otage toute la nation Tchadienne. Des milliers citoyens sans défense meurent pour une cause qui ne les concerne pas. En plus des conséquences de cette guerre, les populations  font face aux maladies, à la famine, à l’injustice, à l’insécurité et à la précarité due au conflit et aux aléas climatiques. La guerre dans notre pays est l’une des plus vieilles et les plus cruelles du continent africain. Pouvons-nous applaudir avec toute la sérénité du monde un mouvement dit de libération au sein duquel se terrent des individus de moralité douteuse dont la mort des milliers de personnes pèse sur leur conscience ?

Nul besoin de rappeler aux partisans de la guerre qui perdure dans notre pays, en relation étroite avec un conflit de partage de gâteau qui a essentiellement un caractère dégoûtant par l’ampleur et la nature des violences ainsi que l’endoctrinement de milliers de personnes dans ce creux conflit, que le peuple Tchadien ne veut plus de cette guerre absurde et cruelle.

La guerre au Tchad offre l’occasion a des atteintes graves aux droits humains dans toutes leurs ignominies. Déplacements forcés de populations civiles, massacres, assassinats, tortures, disparitions, enlèvements, séquestrations, violences sexuelles, mineurs enrôlés dans des groupes armés, exécutions extrajudiciaires et détentions arbitraires, tels sont les lots réservés quotidiennement aux Tchadiens dans leur écrasante majorité. 

Chers lecteurs, ces gens-là ne renonceront pas à leurs pratiques et leurs boulimies pour les gains faciles, certains sont tantôt rebelles ou légalistes depuis les années 70.Grace a la guerre, ils ont pu s’affirmer socialement et c’est elle qui les a conduit là où ils sont. Difficile pour eux de se dépouiller de ce fructueux fonds de commerce.

Faut-il le rappeler qu’a  l’entrée de la rébellion a Ndjamena, des listes de militants ont été dressées pour des nominations a des postes de responsabilités dans les administrations publique, privée et les services de sécurité ? La majorité de ces candidats résidaient a l’étranger et beaucoup qui appartenaient a l’UFDD, s’apprêtaient à rentrer au Tchad pour jouir de leur récompense de militants chevronnés. Quelle ne fut leur déception suite à la débâcle mémorable? 

Abbas Kayangar, librafrique.com 

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