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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 14:48



Eloi Miandadji,journaliste
de La Voix, interpellé
par les agents
de renseignements
au Tchad

Liberté de presse

 

Le « casseur de plume » interpelle un journaliste

 
Eloi Miandadji, journaliste à l'hebdomadaire "La Voix"  a été brièvement interpellé par la police, alors qu’il assurait la couverture médiatique, lors d’une cérémonie de passation de service à la Direction Générale de la Police nationale, le  novembre. Après la passation de service, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique 2009. La goûte d’eau qui a fait déborder le vase, a été la question  sur la reforme abusive des véhicules  de l’Etat au sein de la Police Nationale sans le moindre respect des normes. La question posée par Eloi, a immédiatement suscité l’ire du « Le casseur de plume » "De quel organe appartiens-tu ?». Le journaliste lui a répondu qu'il appartient au journal "La Voix". Le ministre a piqué une sainte colère : « Tu es  un espion, car personne ne t’a invité ». Après ces interrogations musclées, le journaliste sera retenu pendant plusieurs heures à la Direction Générale de la police et à la police judiciaire. Son appareil enregistreur a été arraché, et confisqué et toutes les images des voitures reformées filmées ont été écrasées. Ahmat Mahamat Bachir a prévenu à Eloi, s'il rapporte dans le journal ce qui s’est passé,  il va casser sa plume comme   il le clame à chaque occasion. Il a, enfin, obligé le journaliste a signé un engagement écrit pour s’excuser et dire qu'il ne va pas écrire sur l’affaire d’interpellation et des voitures.

 

Depuis quelques temps, ce journal est dans le collimateur du pouvoir, puisqu'il publie des articles d’analyses, de commentaires sensibles qui gênent énormément le gouvernement de Youssouf Saleh Abbas. Cela avait coûté déjà l'expulsion du rédacteur en chef, Innocent Ebodé, le 14 octobre 2009.

Quoi qu’on fasse, on ne peut pas empêcher aux journalistes de parler ni d’écrire.

 

Kaltoumi Tao Moussa

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