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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 21:10
Orphelin, depuis le 8 juin 2009, de son fondateur: feu Omar Bongo Ondimba, artisan principal de son maintien au pouvoir pendant les quatre dernières décennies, le Parti démocratique gabonais (PDG) se réunira en congrès extraordinaire à Libreville les 13 et 14 mars prochains.

Le PDG, ex parti-Etat, passera bientôt à la cure de pouvoir politique et d'avantages...
Le PDG, ex parti-Etat, passera bientôt à la cure de pouvoir politique et d'avantages...
L'objectif principal visé par les acteurs politiques de l'ex parti unique est l'’adaption des textes de base du parti à la nouvelle donne créée par la disparition brutale du président Omar Bongo Ondimba.
Il s’agit-là, à n’en pas douter, d’un travail profond pour les congressistes qui devront, en toile de fond permettre aux militants de se réapproprient réellement une formation politique dont les décisions administrative ou politique les plus banales, au financement de la moindre action sur le terrain, relèvaitent du seul fait du président fondateur.
A la fin du prochain congrès, les barons du parti devront donc avoir appris à compter désormais avec les avis et l’opinion de la base , à qui l’on a toujours imposé des choix, parfois contestables ou désastreux, au nom d’un consensus dont on sait bien qu’il ne signifie guère autre chose que le diktat de la hiérarchie.

La base du parti devra, pour sa part, apprendre à participer activement à la vie du parti, notamment par le versement régulier des cotisations dont le PDG aura maintenant grand besoin pour mener ses activités : ici et, peut-être, plus qu’ailleurs, la décision et le pouvoir appartiennent à celui qui paie ! …
En raison de l’avènement, dans le pays, du nouveau contexte découlant de la sacralisation, par le pouvoir en place depuis quatre mois, d’une éthique nouvelle reposant sur des valeurs cardinales telles que le goût de f'effort consenti, la récompense par le mérite, la performance, la compétitivité, l’excellence: une véritable révolution des mentalités qui ’impose désormais à l’ensemble de la communauté nationale, et singulièrement aux militants pédégistes sans aucune distinction de rang social...
Dans le but de faire disparaître à jamais l’esprit de facilité qui, au Gabon, a fini par donner à penser que solidarité rime avec assistanat à vie, et que la politique est le « métier » qui nourrit le mieux son homme sous les tropiques.

Mais, le congrès du PDG, même si ce parti reste encore au pouvoir depuis plus près d'un siècle, doit également consacrer, de manière claire et définitive, la séparation entre le service de l’Etat et le service du parti; car trop de torts ont été faits à des tiers et au pays tout entier par des « roitelets » qui, cumulant allégrement les deux charges à maints endroits sur le territoire national, s’en servaient abusivement pour faire la pluie et le beau temps dans leurs circonscriptions politiques empêchant ainsi aux autres compatriotes d'emerger s'ils ne leur faisaient pas allégeance.

Avec la fin éventuelle de cette confusion de rôle(s) et de comporrtement rétrograde, l’Etat qui, par définition, est impersonnel, neutre et permanent, devra pouvoir utiliser sans restriction toutes les nombreuses compétences nationales qu’il a acquises à prix d’or.

Tandis que le parti pourra, dans les mêmes conditions et avec beaucoup plus de discernement et d’équité, récompenser politiquement ses militants les plus méritants.
Une telle clarification participerait, sans nul doute, de l’affirmation de l’Etat impartial et de la réappropriation du parti au pouvoir par ses militants. Cela représenterait, in fine, une avancée qui s’inscrirait bel et bien dans la logique de la mobilisation générale qu’appelle la construction d’un "Gabon émergent".
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