Interrogé sur la situation dans son pays, Paul-Antoine Bouhoun Bouabré, représentant spécial de Laurent Gbagbo à la conférence des chefs d’Etat de l’Uemoa, a affirmé que la Côte d’Ivoire vivait « l’un des derniers soubresauts » de la crise dans laquelle elle est plongée depuis 2002. « On a connu des situations difficiles depuis 2002, a déclaré le responsable politique ivoirien. En 2004, il y a eu des pics (…). Cette crise que nous connaissons maintenant, à mon avis, est l’un des derniers soubresauts de la longue crise que nous avons connue jusqu’à maintenant. (…) Quand on aura franchi cette étape, la voie pour les élections sera grandement ouverte ». Des élections que souhaitent les Nations unies au plus tard en juin. « Tout le monde le souhaite », a poursuivi Paul-Antoine Bohoun Bouabré.
Derniers soubresauts ?
Il a également réitéré toute sa confiance en la médiation de Blaise Compaoré. « Le président Compaoré qui est le médiateur dans la crise ivoirienne déploie beaucoup d’énergie. (…) Cette crise dure depuis 2002 et c’est avec l’accord politique de Ouagadougou que nous avons pu retrouver la voie paix, grâce notamment à l’intervention du président Compaoré. Nous lui faisons confiance. Je ne vois pas pas pourquoi ce qu’il a réussi hier, il ne le ferait pas encore aujourd’hui. »
Déjà reporté, l’annonce de la composition du nouveau gouvernement ivoirien est attendu ce lundi. Avant d’y participer, l’opposition réclame le « rétablissement immédiat » de la Commission électorale indépendante (CEI) et elle a même demandé la « démission » du chef de l’Etat.
« Le Premier ministre Guillaume Soro (a entrepris) des négociations avec l’ensemble de la classe politique ivoirienne et tout porte à croire que dans les tous prochains jours, on aura un dénouement de cette autre crise dans la crise. », a indiqué, confiant, Paul-Antoine Bohoun Bouabré. « Tous les Ivoiriens, a-t-il ajouté, je pense tous les Africains de notre sous-région souhaitent que les choses se normalisent rapidement ».