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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 23:58

Enlevé depuis le 17 avril 2016, par les renseignements tchadiens après avoir été victime d’un complot d’Etat, orchestré par une femme instrumentalisée, prétendue victime, pour le discréditer et salir son image, Mahamat Ahmat Lazina, leader du Mouvement National pour le Changement au Tchad (MNCT), est arrivé en France. Il a bénéficié du soutien de l’Union européenne, des organisations internationales et de la tradition hospitalière des autorités françaises qui lui ont accordé un visa.

Qu'est-ce -t-il passé dans l'affaire Ahmat Lazina?

Le récit d'un complot d'Etat savamment orchestré.

Alors qu’il sortait de son bureau dans la soirée, Mahamat Ahmat Lazina, président du Mouvement National pour le Changement au Tchad (MNCT), a été enlevé le 17 avril dernier, à Ndjaména, il était en compagnie d’un certain Abderahman. Ce dernier n’est autre qu'une taupe de l’Agence Nationale pour la Sécurité (ANS), utilisée pour tendre un traquenard au jeune leader de l’opposition tchadienne dont la popularité dans le pays prend une ampleur qui inquiète le pouvoir tchadien dans un contexte électoral agité par des tensions de révolte.

C’est dans ce contexte lourd de menace de révolte populaire que les autorités tchadiennes ont choisi, ce moment pour se débarrasser de cette voix déviante et gênante, celle de Mahamat Ahmat Lazina.

En effet, la prétendue victime n’est autre qu’une femme mobilisée par Ahmat Bachir,Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Taher Erda, Directeur Général de la Sécurité publique et Djiddi Salay, Directeur de l’Agence Nationale pour la Sécurité (ANS), la puissante machine répressive et policière du régime de Ndjaména.

Suivi depuis sa sortie de son lieu de travail à bord de sa voiture, Mahamat Ahmat Lazina, été arrêté par la police au niveau d’un Check Point de Ndjaména sous prétexte d’un contrôle de routine. Il a été conduit aussitôt dans un poste de police au niveau de Toukra, faubourgs de la capitale tchadienne.

Arrivé sur le lieu, une femme qu’il n’a connue ni d’Eve ni d’Adam, surgit et l’accuse de l’avoir violée. Malgré qu’il ait décliné son identité de chef d’un parti politique, le commissaire de la police qui a déjà reçu d’instruction à un haut niveau de l’Etat, refuse de lui accorder la moindre considération. Il décide de l’enfermer.

Quelques heures plus tard, viennent plusieurs autres voitures de la police dans ce Commissariat où le leader du MNCT, est détenu.

Le commissaire informe ses supérieurs hiérarchiques à savoir ; Taher Erda, Ahmat Bachir et Djiddi Salay. Ils décident alors de transférer Mahamat Ahamat Lazina à la Direction des Renseignements Généraux où il y a été enfermé pendant plusieurs jours.

Saisies, à travers les médias et les réseaux sociaux, les organisations internationales se sont mobilisées pour lui.

Secouées par l’inquiétude soulevée par les différentes voix associatives et les médias, l’affaire Lazina a pris une tournure internationale et oblige, les autorités tchadiennes à rompre le silence.

Ahmat Bachir, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, tente de mentir et donner une version totalement dénuée de logique et de clarté. Il a accusé l’opposant d’avoir voulu violer une femme qui aurait porté plainte contre lui tout en affirmant que ce dernier serait évadé de la prison.

Pour les personnes qui connaissent le Tchad et ses prisons, il est totalement impossible aux détenus de pouvoir s’évader.

Grâce donc à une mobilisation internationale, les autorités tchadiennes ont lâché les baskett à Mahamat Ahmat Lazina, devenu un prisonnier encombrant pour elles.

Pour se débarrasser de lui, le pouvoir a décidé de le libérer nuitamment et de le jeter vers le pont ngueli. Il a pu rejoindre le Cameroun où il a pris attache avec la délégation de l’Union européenne grâce à elle, il a réussi à être évacué en France.

Il est arrivé jeudi à Paris dans la soirée et compte très prochainement, organiser une conférence de presse pour lever le voile sur cette affaire, donner sa version des faits, laver son honneur.

Il envisage si possible d’intenter une action en justice contre les autorités tchadiennes qu’il accuse d’arrestation arbitraire, de détention illégale et de séquestration. Il rencontrera les organisations internationales basées à Paris et les officiels français dans les prochains jours.

Makaila.fr

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