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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 21:21

Etat d'urgence climatique: la COP21 répond par un texte d'une rare indigence!

Un texte a été adopté ce samedi 5 décembre comme base de négociation pour la phase ministérielle qui débute lundi 7 décembre. Présentée comme « un moment historique », cette décision ne peut masquer la très grande pauvreté du texte, comme si l'état d'urgence climatique s'arrêtait à la porte de la COP21.

· Les superlatifs s'empilent. « Moment historique » et « rendez-vous avec l'histoire » pour les co-présidents de la négociation qui n'hésitent pas à comparer ce texte – au-delà même de toute exagération acceptable – à la déclaration des droits de l'homme en 1948. De « l'émotion » et un « vent d'optimisme » pour Laurence Tubiana, négociatrice française. Les représentants des pays se félicitent des « progrès », des « avancées », du « caractère constructif » de la négociation. Nous avons assisté à une longue série d'interventions d'auto-congratulations qui peuvent apparaître un peu décalées au regard de l'ensemble des points conflictuels qui ne sont pas résolus. Plus frappant encore, parler de moment historique au moment où, Chennai, la 4ème ville la plus peuplée d'Inde est paralysée par des inondations qui ont déjà fait au moins 269 morts, apparaît déplacé et inconvenant. Surtout quand personne n'y fait référence au sein du Bourget.

La suite ? « Rien n'est décidé avant que tout soit décidé » a-t-il été rappelé. Ce texte (ici en anglais et ici en français), qui ne change pas fondamentalement des textes précédents, servira désormais de base de négociation pour les ministres des 195 pays qui seront à Paris à compter de lundi matin. Ils auront la tâche de régler l'ensemble des points de débats pour présenter un projet d'accord « jeudi matin au plus tard », selon Laurence Tubiana. Si on en croit l'agenda officiel, il est toujours question d'adopter « l'Accord de Paris » ce vendredi 11 décembre. Officiellement.

Le mandat confié à la COP21 est-il sur la bonne voie ?

Etabli à Durban en 2011, le mandat des négociations est clair : définir un instrument juridique qui prenne la suite du protocole de Kyoto à partir de 2020 et renforcer les engagements de réduction des émissions de GES afin de revenir sur une trajectoire permettant de rester en deçà de 2°C. Comme le montrent désormais de nombreuses études, y compris l'évaluation réalisée par l'ONU, les contributions nationales volontaires des Etats conduisent à un réchauffement climatique supérieur à 3°C d'ici la fin du siècle. Il aurait été logique que l'écart entre le souhaitable (les 2°C ou moins) et le réel (les 3°C ou plus) soit au cœur de la négociation de Paris et que les Etats s'accordent pour se répartir les efforts supplémentaires nécessaires. Comme le confirme cette première semaine de négociations, ce n'est pas le cas. Ces contributions ne seront pas revues à la hausse lors de la COP21, parce qu'aucune des puissances de la planète n'en a la volonté.

Les pays du Nord ne font pas leur part.

C'est frappant et choquant. Beaucoup des commentateurs, des Etats et des ONG regrettent que ces contributions ne soient pas plus ambitieuses. Ce dispositif de « name and shame », où les Etats nomment leurs objectifs et sont ensuite pointés du doigt s'ils ne les réalisent pas, devrait aujourd'hui conduire à blâmer les pays qui sont trop éloignés de leur juste part en matière de lutte contre les dérèglements climatiques. C'est ce que fait l'étude menée par de très nombreuses ONG et syndicats, intitulée CSO Equity review, signée par Attac France, dont les résultats ont été publiés ce vendredi, dans un relatif anonymat, notamment du côté de la presse française. Une étude qu’abhorre la présidence française – et notamment Laurence Tubiana – tant elle concourt à montrer la faiblesse intrinsèque des INDCs et à montrer du doigt les pays riches. Des résultats dont nous avions dévoilé la teneur sur ce blog et qui montrent que les pays les plus éloignés de leur juste part sont la Russie, le Japon, les Etats-Unis, l'Union européenne, etc... et non pas les pays du Sud – notamment la Chine et l'Inde – souvent pointés du doigt.

Institutionnaliser la procrastination

La moitié du mandat de la COP21 n'est donc pas atteint et ne le sera pas d'ici le 11 décembre. Les responsables sont pourtant connus, principalement les pays du Nord, notamment ceux qui sont regroupés dans le groupe appelé « Umbrella Group » insuffisamment mis à l'index pour leurs actions néfastes au sein des négociations. Dès lors, de nombreux commentateurs et ONG préfèrent mettre l'accent sur l'inclusion d'éventuels mécanismes d'évaluation (stocktaking) et de révision pour laisser penser que les Etats pourraient revoir leurs objectifs à la hausse dans les prochaines années et revenir sur une trajectoire de réchauffement inférieure à 2°C. Comme si le retard pris pouvait être rattrappé. Comme si nous n'avions pas déjà suffisamment de données, de rapports et de projets de transition pour justifier que ces objectifs soient revus à la hausse dès aujourd'hui. D'une certaine manière, se focaliser sur ces mécanismes de révision revient à parier que les Etats consentiront à faire demain ce qu'ils refusent de faire aujourd'hui, et donc à institutionnaliser, dans le texte même de l'accord, la procrastination.

Evaluer pour aller où ?

En matière de négociations, tout est question de détail. Que le futur accord de Paris comporte un mécanisme d'évaluation des « progrès » réalisés dans la mise en œuvre des contributions nationales ne fait guère débat. Le nouveau texte repousse néanmoins cette première évaluation à 2024 (article 10.2), soit dans neuf ans. Ce qui est beaucoup trop tardif pour infléchir significativement les objectifs fixés dans les contributions nationales. Le rôle de cette évaluation n'est d'ailleurs pas clarifié : s'agit-il d'un pur travail d'analyse ou doit-elle établir une base sur laquelle s'appuyer pour réviser à la hausse les contributions nationales ? Sur quels principes doivent reposer ces évaluations à la hausse : les dernières données scientifiques, les principes d'équité et de responsabilités communes mais différenciées etc ? C'est en débat.

Par ailleurs, l'introduction d'un mécanisme d'inventaire et de révision dès 2017 ou 2018 n'est plus explicitement mentionné dans la partie qui porte sur la période prè-2020. Le terme « stocktake » ne figure pas dans cette partie de texte. Pas plus que l'option consistant à demander aux pays développés de « réviser leurs objectifs de réduction d'émissions » pour « atteindre 25 à 40 % de réduction d'émissions d'ici à 2020 », ce qui est pourtant le minimum syndical exigible, selon le GIEC, pour espérer rester en deçà des 2°C de réchauffement. Seul un très peu exigeant "processus d'examen technique des mesures d'atténuation" doit être mené de 2016 à 2020.

Bref, se focaliser sur ces mécanismes d'évaluation et de révision pour laisser penser qu'il sera possible de revenir sur une trajectoire de réchauffement inférieure à 2°C relève à ce stade de la pure fiction.

Financement : Les Etats-Unis prêts à faire imploser la machine onusienne

Selon la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique, les pays dits « développés », qui ont historiquement le plus émis et qui sont à l'origine de l'essentiel du réchauffement climatique actuel, doivent s'engager à financer l'adaptation et la transition dans les pays du Sud. En demandant explicitement aux pays du Sud de contribuer de manière équivalente que les pays dits « développés » à partir de 2020, les Etats-Unis, soutenus par l'Umbrella Group, essaient de faire imploser les principes sur lesquels sont basés les négociations de l'ONU, mettant en péril un possible accord. Qui plus est alors que la promesse des 100 milliards d'ici à 2020 – qui devraient être publics et additionnels – est loin d'être atteinte. En vingt ans, les pays du Nord ont rechigné à débloquer des financements. Ils souhaitent désormais s'affranchir de cette responsabilité.

Les Etats-Unis – et les pays qui leur sont alliés – mènent ainsi deux batailles conjointement. Inacceptable pour les pays du Sud, cette proposition contribue à alourdir le texte et à rendre les propositions difficilement conciliables, renforçant le rapport de force dont disposent les pays du Nord sur d'autres sujets. Les Etats-Unis pratiquent donc ostensiblement de l'obstruction. Le second objectif n'a rien à voir avec le réchauffement climatique. Il est géopolitique, comme le révèle une note confidentielle très peu commentée dans les media francophones1 : les Etats-Unis souhaitent que les principes de la convention cadre des Nations-Unie qui instituent une différenciation entre pays développés et pays en développement soit purement et simplement supprimés à l'occasion de la COP21. Déjà largement entamé par le mandat défini à Durban et par la mise en œuvre des INDCs qui permettent à chaque pays de déterminer sa contribution comme il l'entend, l'affaiblissement des principes qui fondent la Convention, et qui contribuent à instaurer des principes de justice et d'équité, pourrait se poursuivre à Paris.

Objectif de long terme

Dans cette même note, les Etats-Unis expliquent vouloir que les pays « cherchent collectivement à atteindre la neutralité carbone au cours de ce siècle ». Cette proposition pose trois sérieux problèmes. En utilisant l'unique adverbe « collectively », les Etats-Unis placent sur un même pied l'ensemble des pays et populations de la planète. Refusant de fixer une date, les Etats-Unis passent par pertes et profits la feuille de route clairement établie par le GIEC qui fixe des jalons clairement identifiés pour 2050, par exemple. En préférant la « neutralité carbone » à des objectifs plus clairement identifiés (zéro-fossile ou même décarbonisation), les Etats-Unis indiquent leur inclination à attendre beaucoup d'hypothétiques progrès technologiques (séquestration du carbone...) et des propositions marchandes et financières (compensation carbone...). Sur ce sujet, le texte validé samedi matin exclut les options les plus clairement identifiées (zéro-fossile etc) et tout est à trancher.

Un accord pour qui ? Pour quoi ?

C'est l'article 2 qui définit l'objet de l'accord. Ce qui y est mentionné est d'une importance extrême. C'est lui qui fixe la feuille de route. C'est celui qui doit préciser l'objectif limite de réchauffement climatique, entre 1,5°C et 2°C. C'est aussi celui qui devrait poser des principes pour guider les politiques en ce sens. La référence au droit des populations indigènes a ainsi été supprimée de cet article. Tout comme celle faisant mention de la nécessité d'obtenir une « transition juste » et la « création d'emplois décents et de qualité », ce qui apparaît être une nécessité afin d'introduire des objectifs de justice sociale dans les politiques climatiques. Les co-présidents, qui ont supprimé la référence, étaient d'un autre avis.

On notera également que la seule itération du terme énergie est utilisée pour évoquer l'Agence internationale de l'énergie atomique. Toujours aucune référence aux énergies fossiles, représentant 80 % des émissions de gaz à effet de serre, pas plus qu'aux énergies renouvelables, pierre angulaire de toute transition énergétique. A trop se focaliser sur ce qui est rejeté en bout de cheminée, les négociations de l'ONU oublient qu'il existe une formidable machine à réchauffer la planète, l'économie mondiale, et qu'elle est alimentée par des filières énergétiques clairement identifiées.

Un accord contraignant ?

« L'accord doit forcément être contraignant pour avoir des effets » ne cesse de répéter François Hollande. Allons au-delà des mots. Même en se limitant à la faible ambition de cette négociation, trois niveaux de contrainte pourraient être envisagées :

  • exiger que les pays publient à intervalles réguliers leurs contributions nationales et que leur mise en oeuvre soit évaluée précisément ;
  • rendre les objectifs des contributions nationales que les pays enregistrent auprès de l'ONU contraignants ;
  • introduire un mécanisme de sanction en cas de non-respect de ces objectifs.

Les deux derniers niveaux de contrainte sont exclus, puisque les pays n'en veulent pas. Il n'est par ailleurs pas certain d'obtenir le premier niveau de contrainte. C'est aujourd'hui en débat, notamment pour ce qui s'agit de l'évaluation régulière et des procédures pour la mener. A force d'avoir insisté et obtenu un fonctionnement basé sur des engagements nationaux sans rapport avec les objectifs globaux, les pays du Nord, et en premier lieu les Etats-Unis, ont rendu quasiment impossible la réintroduction d'éléments de contrainte juridique et politique dans le cadre des négociations sur le réchauffement climatique puisque chaque pays peut désormais faire valoir que c'est de l'ordre de sa souveraineté nationales. On ne manque pourtant pas de contraintes en matière commerciale mais les Etats – et de nombreux commentateurs – se refusent à en imaginer en matière de climat. On voit donc quelles sont les priorités des Etats et de l'ONU.

Un agenda des solutions discrédité

Malgré des alertes répétées (ici lors de la PreCOP, là via une lettre collective à François Hollande), l'Agenda de l'Action Lima-Paris est pollué par des propositions portées par des champions de la pollution qui n'auraient jamais dues être acceptées. Ainsi en est-il du « Partenariat Pétrole et Gaz sur le Méthane » des industriels fossiles, ou encore des propositions ayant trait au 4/1000 et à l'agriculture climato-intelligente. Lancé lors de la COP20 organisée au Pérou et héritage du Sommet sur le climat de septembre 2014 à New York, ce dispositif est désormais pour partie délégitimé et constitue un 4ème pillier du futur accord de Paris extrêmement discutable. Les dispositions qui prévoient d'institutionnaliser ce dispositif au cours du temps jettent le discrédit sur l'ensemble du processus onusien, plus enclin à faire de la place à des industriels qui défendent leurs intérêts privés plutôt qu'aux propositions portées par les ONG, les syndicats et les associations.

Que retenir donc de cette semaine de négociations ?

Une chose principalement : les envolées discursives des chefs d'Etat et de gouvernement du lundi 30 novembre n'auront été qu'une parenthèse dans un long processus de négociations qui nous conduit inéluctablement sur une trajectoire de réchauffement supérieure à 3°C, tout en hypothéquant toute véritable possibilité de revenir sur une trajectoire largement inférieure à 2°C de réchauffement maximal d'ici à la fin du siècle. De ces discours salués par la grande majorité des commentateurs, il ne reste rien. Du moins, pas dans le texte. Ou alors qu'un simple souvenir sans consistance.

C'est un peu comme si un groupe de marcheurs se trouvaient sur un sentier conduisant vers un précipice, que les GPS signalent l'erreur de parcours depuis longtemps, mais qu'aucun des marcheurs ne se décide à stopper le groupe pour changer de direction. C'est donc à la société civile d'obtenir la bifurcation - en octobre 2015 nous disions avoir un "urgent besoin d'un ouragan citoyen pour renverser la table des négociations". A l'intérieur des négociations – ce n'est pas parti pour et on n'ose plus y croire – comme à l'extérieur. Sinon, qui d'autres le fera à notre place ?

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 17:22

Des policiers sud-africains contrôlent l'identité de ressortissants étrangers le 27 avril 2015.
© AFP PHOTO / MUJAHID

Par RFI Publié le 04-12-2015 Modifié le 04-12-2015 à 00:54

L'Afrique du Sud est en tête des pays où le sentiment de corruption a le plus progressé en Afrique, selon une étude publiée mardi 1er décembre par l'ONG Transparency International et réalisée en collaboration avec l'organisme de recherche Afrobaromètre entre mars 2014 et septembre 2015 dans 28 pays - un peu plus de 43 000 personnes ont été sondées. 83% des Sud-Africains interrogés ont indiqué que la corruption avait augmenté par rapport à 2014, ils sont talonnés de près par 76% des Ghanéens et 75% des Nigérians qui ont le même sentiment. Au Lesotho et au Sénégal, au contraire, l'image de l'action du gouvernement est plutôt positive.

Les résultats de cette étude ne sont pas très flatteurs pour les Etats. 60 % des personnes sondées estiment en effet que la corruption a augmenté dans leur pays. Ceux qui bénéficient de la meilleure image auprès de leur population quand il est question de corruption sont deux pays politiquement stables, le Botswana et le Lesotho, mais aussi le Burkina Faso et le Sénégal, en Afrique de l'Ouest deux pays où les sociétés civiles sont actives et vigilantes.

A contrario, c'est en Afrique du Sud, que les gens ont le sentiment que la corruption a le plus augmenté : peut-être, souligne Transparency International, parce que l'étude a été réalisée ces derniers mois, au moment même où plusieurs scandales éclaboussaient le plus haut sommet de l'Etat.

L'image de l'action du gouvernement en matière de lutte contre la corruption n'est pas bonne non plus à Madagascar. 90 % des personnes interrogées estiment que les autorités n'en font assez.

Pour ce qui est des corrompus, ce sont les policiers qui sont pointés du doigt en premier. Juste derrière, on trouve, c'est nouveau, les chefs d'entreprises. Viennent ensuite les fonctionnaires, les douaniers, et les juges suivis de près par les députés.
Selon cette étude, 22% des gens qui ont été en contact avec un service public ont du verser un pot-de-vin.

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29 novembre 2015 7 29 /11 /novembre /2015 20:54

Apres l’ère de la fameuse démocratie qui avait souffle au sommet de Baule, le Tchad sous le régime clanique et tyrannique du sultan Deby s’en profit pour faire sale tour…

La démocratie, prétendue comme liberté d’expression, d’Egalité, de la justice sociale, de vote, de manifestation, de circulation…dont les tchadiens n’ont jamais connu et vécu sous le souffle de Deby. Deby et ses acolytes n’ont guère songéà laliberté que veut le tchadienprécisement celui de libre scrutin.

En ce qui touche en plein fouet le recensement électoral, le « Démon-crétin » qui se confond à un Démocrate,le sultan d’Amdjarass se moque des tchadiens sous prétexte, cette fois-ci nous passerons à la biométrique.

Mais la question reste à poser : Qui recense-t-on ?, les chameaux de Deby ?

Le sultan-General qui naguère songer quitter le pouvoir se plaint d’insuffisance d’argent pour couvrir le recensement biométrique des tchadiens de l’intérieur et de l’extérieur. Pourtant son frère Salay Deby, ex-directeurà vie de la Douane et devenu aujourd’hui guide de la révolution clanique,bâchait des milliards de Fcfa dans les pick-up provenant de la douane de Ngueli et garés dans sa cours.

C’est ainsi, le constat de recensement sur le terrain laisse comprendre que c’est de la poudre aux yeux des tchadiens. Ceci se voue par le manque des opérateurs qualifiés en outils informatiques et la majorité des agents-operateurs de recensementétaient recrutés au prèsdes bureaux « Mps » le parti du régimedans les différents arrondissements de la ville de N’Djamena sans aucune notion appropriée des kits d’enregistrement biométriques.

Comme nous vivons dans un pays où seul le monarque Deby décide de vie ou de mort de ses compatriotes et ses charognards « partisan de moindre efforts » de son parti Mps, ont droit au travail, droit à la vie, droit à l’éducation et au détournement de biens publics…voilà comment le recensement vide de sens se déroule à cet instant au Tchad.

A l’étranger, dont le cas au Nigeria et Cameroun voisin que nous renseigne nos correspondants sur place fait la traversée du désert sans goutte d’eau et parait idem. Au Nigeria, un militant de Mps soit disant président de la ceni (commission électorale nationale et indépendante), s’accapare avec la complice des autorités semi-alphabètes de l’ambassade pour jouir de l’impunité. Ridicule était que, les militants du parti Mps se subdivisent en représentant des partis d’opposition sans état d’âmes.

Au lieu de 20 jours de recensement prévu par la délégation de la ceni venue du Tchad pour la circonstance, le président de la ceni d’Abuja militant avéré de Mps, Mr Mbaitissem Laurent fait le partage de la manneà ses stratèges en compressant les activités en 12 jours. Ce dernier, sans connaissance de la loi martèle que : « les 8jours soustraits seraient en vue d’avoir un peude somme d’argent, qui devait payer les opérateurs de recensement et accompagnateurs, en guise d’organisation du lancement officiel de la cérémonie d’ouverture et de mobiliser les tchadiens vivants à Abuja ». C’est ainsi, il payât les opérateurs à 15.000 Fcfa journalier(qui vaut 4,500 naira) au lieu de 30,000 Fcfa prévus et les accompagnateurs à 10,000 Fcfa (équivaut 3000 naira).

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Pourtant, le Nigeria regorge tant des ressortissants tchadiens éparpillés dans ses 36 états. Mais, le seul bureau de recensement fut pour ceux vivants àAbuja. Or, les grandes universités du Nigeria comme celle de Lagos, Zaria et Ibadan accueillent des milliers des étudiants tchadiens par an, mais ne se sont pas vus recenser !

Ceci étant donné que, le régime sans foi ni lois de Béri habituéà sa mascaradeélectorale ne fait que le jeude Deby contre Salay dont la victoire est connue d’avance.

Alors, à quoi sert de gaspiller nos milliards sur un recensement qui établit la magouille des Itnos sans payer les fonctionnaires ?

Il ne vaut mieux tard qu’a jamais, le résultat de l’élection de 2016 est connu d’avance quand le General-sultan, porte-parole des Béris, présidentà vie Idriss Debydéclarait dans le village de l’opposantIbni Oumar Mahamat Saleh (qui n’est plus réapparut sous la gâchette de la garde présidentielle des Itnos en 2008), lors de la célébration de la 57e anniversaire de l’indépendance du Tchad précisementàAbéché, qu’il ne quittera pas le pouvoir ! Dans sa prophétie abjecte, Deby sans crainte du vaillant peuple tchadien avoue qu’il est le seul maitre à la destinée du Tchad. Cependant, les tchadiensn’auront pas tort de renvoyer encore sa perte d’espoir de vie sur le dos de la France qui le maintien Deby bec et ongles dans son fauteuil.

Yatouwa Akoui Salaydepuis Korotoro.

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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 21:02

LES ÉCOUTES TÉLÉPHONIQUES ENTRE SORO ET BASSOLÉ SONT CONFIRMÉES PAR LES FAITS ET INCRIMINENT D’AVANTAGE DRAMANE OUATTARA, Par Isaac Pierre Bangoret.

Tous les événements politiques en Côte d’Ivoire qui ont trait à des crimes préélectoraux (de 2002 à 2010) ou postélectoraux (de 2010 à janvier 2016) sont indissociables du procès du président Laurent Gbagbo incarcéré à la Haye par le « gouvernement » de Dramane Ouattara. L’acharnement des partisans de Soro et de Bassolé à démontrer que leurs écoutes téléphoniques ne sont que le fruit de prouesses technologiques ont pour but d’empêcher qu’elles servent de pièce à conviction. Une pièce à conviction est, en effet, un élément crucial d’une enquête, conservé au greffe du tribunal. Elle peut, dans ce cas précis, être déposée par la défense de l’accusé Laurent Gbagbo, dans son dossier à décharge (pour sa défense), puisqu’elle pourrait constituer un élément nouveau favorable à l’élaboration d’une conclusion voire de son acquittement. Les accusations portées à l’encontre d’un accusé doivent être toujours corroborées par des faits ou attestées par des témoins à charge pour ne pas que ce dernier ait pour bouclier le bénéfice du doute. Que dire, en effet, des écoutes téléphoniques entre Soro Guillaume et Djibril Bassolé ? Sont-elles corroborées (confirmées) par des faits qui éloigneraient de notre esprit l’éventualité d’un montage grossier? Analysons, de manière objective, le contenu de ces écoutes téléphoniques, à la lumières des faits. [Présumé Soro : Je vous explique que ça ne peut pas marcher ! Diendéré c’est un vaurien, il n’y a personne là-bas ! Blablabla ! Il fallait avoir de la retenue, tu as voulu amener le président dans l’abîme… et tout ça ! J’ai dit mais écoute, le président m’a dit de ne même plus me mêler de cette affaire. Il m’a retiré le dossier. C’est toi qui gère le dossier maintenant donc moi je suis sur le carreau, je ne dis plus rien. Présumé Bassolé : Oui oui ! Soro : Il dit oui mais c’est bouclé ! Il ne faut pas que vous allez vous tromper ! C’est bouclé. C’est Roch. Donc maintenant je vais te protéger parce que Salif dit que c’est toi qui es derrière tout ça. Toi et Mayaki vous avez fait ça tout et tout. Bassolé : Hum hum humm !]. Les paroles introductives de Soro et de Bassolé incriminent Dramane Ouattara parce que les deux potentiels successeurs au trône, Soro Guillaume et Hamed Bakayoko, se disputent, en résumé, l’éventuel « succès » du coup d’État de Diendéré au Burkina Faso. L’un, Soro, est en disgrâce, l’autre, Hamed Bakayoko bénéficie de l’affection du souverain. Un fait confirme cette assertion ; Dramane Ouattara hospitalisé, Hamed Bakayoko peut se rendre à son chevet, Soro, non. Celui qui est admis au chevet d’un souverain mourant est, en général, son digne successeur. Hamed Bakayoko tient, ici, à préserver ses prérogatives, et arrache pratiquement à Soro Guillaume le dossier du coup d’État au Burkina parce qu’ils savent, tous les deux, que leur maître Dramane Ouattara aime se délecter du sang, des souffrances de ses adversaires politiques, considérés comme des ennemis à abattre. Les faits sont nombreux : face à la presse, interrogé sur l’incarcération d’Assoa Adou, Dramane Ouattara se tourne vers son ministre de l’intérieur et lui pose la question suivante : « Assoa Adou est à la MACA ?» son ministre acquiesce et il poursuit : « Ah bon, il est à la MACA ! Voyez je ne sais pas. Ne pensez pas que le président (le chef de guerre Dramane cherche à s’en convaincre) est en train de traquer telle personne pour le mettre en prison. Non ce n’est pas mon tempérament ». (Bref ! Dramane Ouattara est un fieffé démagogue, un grand acteur, père du mensonge légitime). Hamed Bakayoko ainsi auréolé, en a tiré, ce jour-là, une gloire personnelle, parce qu’il connaît le véritable tempérament de son souverain ; la vengeance est pour ce dernier un repas, qui se mange froid. Soro Guillaume ne veut pas être en reste. Celui qui a pu venir à bout du géant IB, décide de continuer d’agir discrètement au Burkina avec l’aide de Bassolé. Hamed Bakayoko arrache « officiellement », quant à lui, le dossier du coup d’État de Diendéré des mains de Soro, et rêve de voir Yayi Boni et Macky Sall installer, de manière diplomatique, Diendéré à la tête du Faso, en vue des élections prochaines. L’on peut ici tirer une conclusion partielle, en affirmant que Dramane Ouattara est, selon une analyse objective des paroles introductives de l’entretien téléphonique, le co-auteur du coup d’État du Burkina puisque son ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko choisit de diriger la suite des opérations. Les revendications du général Diendéré, son refus de désarmer, proviennent, en réalité, d’Abidjan où résident les véritables commanditaires du coup d’État. Que dire de Djibril Bassolé qui, agréablement surpris par l’initiative de Soro Guillaume, et avide d’informations, acquiesce par un double « oui ! » et par un triple « hum » insatisfait, quand Soro Guillaume affirme que c’est désormais Hamed Bakayoko, le maître des opérations militaires? Le général Djibril Bassolé explique les raisons profondes de son insatisfaction, quand Soro Guillaume lui dévoile les projets politiques de son rival Hamed Bakayoko au Burkina Faso. [Soro : Mon cher, mon cher, je peux même t’envoyer des mails où il est allé chercher Dr Foka du Cameroun qui devait financer Roch. Il a connecté Roch avec Pierre Fakhoury. Ils ont déjà monté des dossiers financiers pour financer la campagne de Roch. Et ça là, c’est dans le dos d’Alassane parce qu’Alassane n’est pas au courant. C’est moi qui sais. Mais je n’ai pas voulu dire à Alassane parce qu’il va croire, peut-être, que je m’acharne. Mais j’ai dit à Ibrahim (frère cadet du président alias photocopie) quand même pour les autres là. Mais le président, lui il ne sait pas. Parce que Hamed a mis la pression sur le président pour recevoir les Roch mais le président a refusé]. La réponse de Bassolé, assez réservé, durant tout l’entretien téléphonique, démontre que l’armée de Dramane Ouattara est divisée en deux blocs ; les pro-Compaoré, les pro-Soro, d’une part, et les pro-Hamed Bakayoko d’autre part : «Bassolé : Ah oui mais lui par rapport à la solidarité fraternelle, mon vieux, ce n’est pas un exemple reluisant hein! ». Des faits rapportés par « Jeune Afrique » attestent, en effet, la « solidarité fraternelle » de Soro Guillaume manifestée à l’endroit de son parrain Compaoré et de ses partisans. « Du 24 au 27 novembre, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a effectué une visite officielle au Maroc, qu’il a prolongé d’un "séjour privé" de trois jours. Il s’est notamment déplacé à Casablanca, où il a rendu visite au président burkinabè déchu, qui y séjournait à l’époque en compagnie de son épouse Chantal dans une villa prêtée par un ami. Le couple Compaoré a depuis regagné Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, où il avait d’abord séjourné après son départ de Ouagadougou, le 31 octobre dernier. » Si Hamed Bakayoko semble s’éloigner d’un Blaise Compaoré poursuivi par la justice de son pays, Soro Guillaume, sur liste rouge de la CPI, ne s’embarrasse d’aucun protocole pour s’afficher avec Compaoré et favoriser son retour en Côte d’Ivoire, conformément aux désirs de son épouse, Ivoirienne d’origine. C’est aussi par « solidarité fraternelle » que Soro Guillaume tient les propos suivants à l’encontre de Salif Diallo l’ex-conseiller de Compaoré et Sy, certainement l’un des personnages clés de la transition politique au Burkina Faso: «Soro : Mais y a quelqu’un chez vous là que moi je n’aurais jamais (accepté)… En tout cas quand on va finir tout ça là, y a deux personnes que tu dois accepter que moi je règle (le cas). Ya Salif Diallo et y a un Sy là »]. Des faits corroborent le désir de Soro Guillaume d’éliminer physiquement ces deux personnalités politiques, qu’il ne semble pas connaitre véritablement, dans le but de venger, en quelque sorte, son parrain Blaise Compaoré, avec lequel il s’entretient, certainement, de la vie politique burkinabè. Salif Diallo, ancien conseiller de Blaise Compaoré serait, en fait, outre Isaac Zida, l’un de ses proches qui auraient contribué à sa chute. Si le premier ministre de la transition Zida Isaac, ex-officier du RSP, a été « menacé » indirectement par Compaoré, en exil à Abidjan, sa rupture d’avec Salif Diallo, son ex bras-droit, enclencha sa chute malgré l’intervention du président nigérien Mahamadou Issouffou, qui intervint pour mettre fin à leur différend sur des sujets brûlants tels que la question touarègue. Il fallait donc que Soro assouvît les désirs de son parrain, en faisant disparaître toutes les personnes susceptibles d’être un obstacle au retour des hommes politiques de leur clan sur la scène politique burkinabè. En Côte d’Ivoire, l’assassinat du ministre de l’intérieur du président Gbagbo, Désiré Tagro ou celui d’IB, un des proches à Soro, sont d’autres faits, qui démontrent que la philosophie politique des pro-Compaoré, pro-Soro, pro-Ouattara, consiste à se débarrasser physiquement de tous ceux qui ne partagent pas leur idéologie politique propre à celle des terroristes qui gouvernent au moyen de la terreur. L’évocation d’attaques disparates de commissariats, l’assassinat de soldats ou de policiers innocents, par Soro et Bassolé pour venir à bout de l’armée, qui a encerclé le RSP n’est pas étrangère à la stratégie de conquête de la Côte d’Ivoire par leurs rebelles en 2002. Des gendarmes furent égorgés, des policiers tués dans des commissariats, des civils massacrés afin que « rien ne devienne comme avant », selon la logique militaire du général Bassolé. La corruption de l’armée ou des organisations internationales comme l’ONU par les partisans de Dramane Ouattara n’est un secret pour personne. Aïchatou Mindaoudou est quotidiennement au service de Dramane Ouattara, malgré les arrestations arbitraires du régime d’Abidjan, malgré les assassinats non élucidés de personnes civiles ou d’officiers comme Dosso Massé, étrangement originaire de la région de Mankono comme IB. En conclusion l’on peut affirmer que les écoutes téléphoniques viennent, simplement, corroborer, couronner les faits, qui peuvent même s’en passer… Parler de montage, de prouesses technologiques serait une affirmation aberrante parce que les faussaires les plus aguerris seraient incapables de produire une oeuvre aussi parfaite dont l’analyse pourrait nous amener à écrire un livre d’une centaine de pages ou le scénario d’un film intitulé : « les terroristes en col blanc du régime de Dramane Ouattara (ou de Babi, d’Abidjan) » dans lequel il serait possible de faire ressortir le profil psychologique des partisans du rattrapage ethnique.

Une contribution par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 16:23

Par RFI Publié le 18-11-2015 Modifié le 18-11-2015 à 04:25

Le retard dans le paiement des salaires des fonctionnaires est un problème récurrent au Tchad. Ici, des enseignantes manifestent en 2007.

Depuis plusieurs mois, le corps enseignant tchadien proteste régulièrement contre les retards du paiement des salaires et les arriérés de certaines primes. Des retards qui s'expliquent en partie par la chute du prix du pétrole et l'engagement du pays contre Boko Haram, ponctionnant les caisses de l'Etat.

Cela fait plus de 10 ans que les fonctionnaires tchadiens en général et les enseignants du secteur public en particulier perçoivent leurs salaires dès la fin du mois. Mais cette régularité n'est plus de mise depuis plusieurs mois. Et les enseignants ont perdu patience.

Désormais, leurs syndicats leur demandent d'arrêter le travail à chaque retard. Des retards que le gouvernement tchadien met sur le dos du fonctionnement de certaines banques. Les autorités tchadiennes ne veulent pas avouer que les caisses de l'Etat sont moins remplies depuis la chute du prix du pétrole, qui est passé de plus de 100 dollars en juillet 2014 à 40 dollars le baril aujourd'hui.

Suite à l'importante baisse des recettes de l'or noir extrait du sous-sol tchadien, l'administration fiscale a repris l'habitude du recouvrement des recettes dans les autres secteurs.

Et puis depuis début 2015, l'Etat tchadien doit aussi financer son engagement militaire dans la lutte contre les jihadistes de Boko Haram. Un engagement décidé au moment où le prix du pétrole poursuivait sa chute

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 08:02

proposition d actions positives des 19, 21 et 23 novembre

La tragédie que nous venons de vivre peut être l’occasion d’une prise de conscience collective des dangers qui nous menacent et des mesures à prendre pour assurer notre sécurité. Elle peut aussi nous pousser à chercher des boucs émissaires. Ce serait le meilleur moyen de susciter d’autres vocations et c’est aussi sans doute le but des commanditaires des attentats de vendredi. Rester unis et solidaire est notre meilleurs réponses à ces actes barbares. Ne soyons pas naïfs cependant, comme ce fut le cas pour la barbarie nazi ceux qui ont aidé à la naissance de ces pratiques dans le but d’abattre indirectement et à moindre coups leurs adversaires du moment doivent définitivement abandonner l’idée d’utiliser le terrorisme même indirectement. L’histoire montre que le monstre ainsi créé finit par échapper à ses géniteurs. Concrètement, s’il nous faut maintenant combattre, sans faiblesse, Daech n’oublions pas tous les autres terrorismes ou qu’ils opèrent en Afrique et dans certain bureaux climatisés - Surtout soyons inventif pour faire émerger de nouvelles pratique sociales basées sur le partage et le souci de la dignité de tous. Les 3 conférences présentées ici sont quelques exemples de pistes pour un monde moins violent.

Jeudi 19 novembre de 12h45 à 14h : La solidarité comme outil de Dialogue : Témoignages d’acteurs engagés dans des actions concrètes de solidarité : Dialogue entre un agnostique, un juif, un chrétien et un musulman (Jean-Paul Vanhoove, Michel Elbaz, Guillaume Burgelin et Slimane Tounsi) : Evénement co-organisé par NDP et Dialogue JCM - Lieu : Maison d’Eglise Notre Dame de Pentecôte, 1 place de la Défense, Sur le parvis de la Défense entre le CNIT et la BNP, M° : La Défense - Rens. 01 47 75 83 25 ecrire@ndp92.fr guillot.anne@orange.fr

Samedi 21 novembre à 13h30 : Conférence-Débat : « Le commerce équitable pour le développement du Sud, une voie d'avenir ou un leurre ? » avec Eric KAHE, ingénieur en informatique après des études de mathématiques a ensuite occupé le poste de ministre du Commerce et a représenté la Côte d'Ivoire aux négociations de l’OMC à Doha, avant de passer au poste de ministre de la réforme Administrative après les accords de Marcoussis. Il est l’actuel président de l’Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), parti politique classé à Gauche. Le débat sera animé Clément Ortega, Conseiller régional Ile de France - Lieu : 6 rue Adam Ledoux à Courbevoie (92), Bus 275 a partir de la Défense Grande Arche descendre Place Charras, de la gare Saint Lazare par le train descendre a Courbevoie - Renseignement 06 21 05 47 38 jp.vanhoove@wanadoo.fr

Lundi 23 novembre à 19h30 : Conférence-Débat sur l'économie solidaire avec Gérard Le-Puill, du Journal l'Humanité et auteur de "L'économie de proximité doit redevenir un impératif" : Si la mondialisation capitaliste s'oppose en permanence à la préservation des ressources naturelles, il restent néanmoins aux états et aux citoyens des marges de manœuvre pour éviter les catastrophes liées au réchauffement climatique : cela passe par l'économie circulaire, l'agro-écologie, le covoiturage, l'autoproduction et implique une prise conscience qui nous amène à modifier nos habitudes de consommation. Animation par Clément Ortega, Conseiller régional Ile de France du Front de gauche - France - Lieu : 6 rue Adam Ledoux à Courbevoie (92), Bus 275 a partir de la Défense Grande Arche descendre Place Charras, de la gare Saint Lazare par le train descendre a Courbevoie -

La tragédie que nous venons de vivre peut être l’occasion d’une prise de conscience collective des dangers qui nous menacent et des mesures à prendre pour assurer notre sécurité. Elle peut aussi nous pousser à chercher des boucs émissaires. Ce serait le meilleur moyen de susciter d’autres vocations djiadistes et c’est aussi sans doute le but des commanditaires des attentats de vendredi. Rester unis et solidaire est notre meilleurs réponses à ces actes barbares. Ne soyons pas naïfs cependant, comme ce fut le cas pour la barbarie nazi ceux qui ont aidé à la naissance de ces pratiques dans le but d’abattre indirectement et à moindre coups leurs adversaires du moment doivent définitivement abandonner l’idée d’utiliser le terrorisme même indirectement. L’histoire montre que le monstre ainsi créé finit par échapper à ses géniteurs. Concrètement, s’il nous faut maintenant combattre, sans faiblesse, Daech n’oublions pas tous les autres terrorismes : qu’ils opèrent en Afrique et dans certain bureaux climatisés - Surtout soyons inventif pour faire émerger de nouvelles pratique sociales basées sur le partage et le souci de la dignité de tous. Les 3 conférences présentées ici sont quelques exemples de pistes pour un monde moins violent.

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8 novembre 2015 7 08 /11 /novembre /2015 16:14

Le Tchad, producteur du pétrole, n’a pas autant satisfait le peuple. La misère est criante. Ce pays n’a en vérité, pas évolué et n’a non plus, connu la renaissance. Les ressources abondantes ont servi à l’émergence, d’une nouvelle classe richissime. Avant l’exploitation du pétrole, pendant les échéances électorales de 1996 ; s’était constituée, une mouvance présidentielle, issue du Front Républicain. Cette mouvance a initié le despote, aux vols systématiques, que d’envoyer sa garde pourdérober les billets au trésor public. Elle a aussi engagé une vaste campagne de privatisation des entreprises publiques ; bref, un premier pas vers le pillage. Les administrateurs du détournement ont été jetés manu militari. Ils crient aujourd’hui, à l’injustice et aux gabegies !

A partir de 2003, avec la manne pétrolière, et après avoir brigué un autre mandat ; le despote changea d’équipe, et là, l’ingénieur en système de détournement arrive, à la tête d’un nouveau département, le ministère des infrastructures. Ce ministère centralise, tous les projets de construction des infrastructures, nécessaires au développement et au bien-être de la population. Or, c’est une manœuvre de détournement et d’enrichissement des partisans au pouvoir. Adoum Younousmi, organise et gère cette boite d’enrichissement ; et lui, il en a mis plein les poches. Les malversations financières sont sans précédentes, au Tchad producteur du pétrole. Les bâtiments et les routes ont été battus sans le moindre sérieux. Les routes qui se dégradent pendant l’inauguration, des bâtiments vides, un complexe universitaire sans équipements techniques, ni personnels, des bâtiments d’enseignement, dans les endroits inhabités… Les fonds mobilisés, répondront sans doute aux besoins de la population. Les détournements et enrichissements personnels est l’activité favorite de tous. Les tapages autour du thème de la renaissance, ne sont que poudres aux yeux ; essentiellement, orchestrer pour tromper la vigilance de l’opinion internationale.Dans un pays où des enfants meurent de malnutritions ; où la mortalité maternelle et infantile est très élevée ; manque des soins et centres de santé, répondant aux besoins des patients…Le changement du décor n’est pas développement. Il suffit, de constater la crise financière que traverse ce pays ; ceci est la conséquence directe des gaspillages et détournements,organisés par le pouvoir. Cette imposture ne peut se masquer. Les milliards dont ils prétendent investis dans les infrastructures ; ne correspondent pas à la réalité économique et sociale.

Prenons comme exemple, les projets d’électrification de certaines villes du Tchad. Une bagatelle de 10 484 729 103 CFA, (dix milliard quatre cent quatre-vingt-quatre millions, sept cent vingt-neuf milles Franc CFA). Ce fond n’a pas électrifié les villes en projet. Les villes en manquent même de l’eau, et la population n’espèrent pas, voir de la lumière électrique à court terme. Où est allé ce fonds destiné à l’électrification des villes ? Nous avons vu, les grosses villas du ministre Younousmi à Niamey. Et ce qu’il possède comme bien immobilier à N’Djamena, vous savez mieux que moi ! Aucun pays au monde n’a organisé, son plan de développement économique et social ; de cette façon-là. Centraliser, tout ce qui est infrastructures au sein d’un seul département, est une conception ingénieuse de vol et détournement. A l’ère actuel, les Etats sont fédérés et d’autres décentralisés. Centraliser le pouvoir politique et économique ; n’est pas démocratique, c’est du pur stalinisme.

Dorénavant, nous devons plutôt penser à la décentralisation territoriale, et chaque région automne doit s’autogérer et construit ses infrastructures suivant les besoins de la localité et de la population. La décentralisation au sens strict du terme, est la voie principale, pour un développement économique, social et culturel. Ce système en vigueur, organisé par un ingénieur plus talentueux en détournement, qu’en génie civile, est à l’origine de ce désastre économique et social.Comment la nation tchadienne récupèrera, ces immenses ressources, détournées par des tiers individus ?

Mahamat HASSANE BOULMAYE

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 09:44

Anniversaire, commémoration, journées mondiales …

jusqu'au 15 novembre : Festival Alimenterre : des films pour 20€ en support pour une animation que vous pouvez organiser dans votre ville - 3 films en particulier sont à disposition : ----- Et Maintenant Nos Terres raconte l’histoire de trois résistants à l’accaparement des terres en Afrique, trois héros de la paysannerie qui défendent leurs terres et leur mode de vie face à des investisseurs étrangers. Au Cameroun, Nasako Besingi fait reculer le projet d’une plantation de palmiers à huile porté par un fond d’investissement américain alors qu’Emmanuel Elong mène une alliance internationale de producteurs en négociation directe avec le groupe français Bolloré. Au Sénégal où les éleveurs peuls mobilisent la presse internationale dans leur combat contre un investisseur italien. Au Bénin avec le centre Songhaï qui forme chaque année des centaines de jeunes africains à une agriculture biologique et locale. Les alternatives à l’agriculture industrielle se multiplient et font leurs preuves en Afrique. ----- Ceux qui sèment : Mais quelle est donc cette agriculture familiale qui emploie à ce jour plus de 40 % des actifs mondiaux et produit 80 % de l’alimentation mondiale ? Ce film évoque les avantages ainsi que les limites associés au caractère familial de l’agriculture. ---- Les Liberterres : Portrait d’une rébellion, « Les Liberterres » suit le parcours de 4 paysans qui ont tourné le dos, définitivement, aux méthodes de l’agriculture conventionnelle. - Rens. CFSI 01 44 83 88 50 info@cfsi.asso.fr www.festival-alimenterre.org

le 1er novembre : Déclenchement de la révolution algérienne

du 2 au 9 novembre : Semaine de la finance solidaire : La 8ème Semaine de la finance solidaire, grand rendez-vous national annuel organisé par Finansol, a pour objectif de faire prendre conscience à chacun qu'il est possible de donner du sens à son épargne. Oikocredit et les autres acteurs de la finance solidaire se mobilisent et vous donnent rendez-vous partout en France pour découvrir, échanger, débattre sur cette autre finance. gvasse@oikocredit.org www.finansol.org

le 10 novembre : Fête de Maputo au Mozambique (chaque grande ville a sa propre fête).

le 11 novembre : Fête de l'indépendance de l'Angola

le 12 novembre : Journée de commémoration du 12 novembre 1975, date anniversaire de l'admission des Comores aux Nations Unies (40 ans de luttes contre la françafrique et contre l'occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte

du samedi 14 au 22 novembre : 18è édition de la semaine de la solidarité internationale (SSI) - La solidarité internationale ne doit pas être l'affaire que des ONG et des états. Parce que chacun a son rôle à jouer pour faire avancer la société vers moins de pauvreté et d'injustices, la SSI le dit : la solidarité internationale, c'est l'affaire de tous ! Comment changer le monde tous les jours, toute l'année, à l'autre bout du monde, mais aussi tout près de chez soi ? - Pour connaître le programme de l'une des 69 actions (identifiée à ce jour ) en ile de France http://www.lasemaine.org/la-semaine-pres-de-chez-vous - Rens. Laetitia Pourchet : Chargée d'animation et de la coordination réseau Ile de France 01 44 72 89 78 laetitia.pourchet@lasemaine.org ou Contacts généraux c/o CRID - 14, passage Dubail, 75010 Paris, 01 44 72 89 78 contact@lasemaine.org http://www.lasemaine.org

en novembre : semaine de la solidarité internationale

du mardi 17 novembre au 24 décembre : 27e édition du Festival Africolor, - Lors de la débâcle de 1940, les 2400 tonnes de la Banque de France ont été transférés à Kayes et son fort de Médine. C’est aujourd’hui l’un des plus grands chantiers de la prochaine Afrique de l’Ouest : relier Saint-Louis à Kayes par un chenal permettant aux gros tonnages d’accoster là où le train pourrait ensuite prendre le relai jusqu’à Bamako. En attendant, la région vit au rythme des camions éventrés sur les bas-côtés des pistes, des mines d’or à ciel ouvert, des lupanars pour cow-boys de pacotille et des rivières gorgées de cyanure. Les villages se vident de leurs forces vives et se délitent, pendant que d’autres jeunes ont les yeux rouges de bières et de contamination tandis que de gros financeurs de la future COP 21 viennent s’y gaver de pépites et faire éclore des townships de chercheurs d’or à la petite semaine. Et pendant ce temps… nous fêterons les dix ans de la charte de l’UNESCO pour la diversité culturelle, obligeant tous ses signataires à « Protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles, de stimuler l’interculturalité dans l’esprit de bâtir des passerelles entre les peuples etc….. » Comme nous ne sommes apparemment pas très nombreux à avoir pris au sérieux cette convention, on est obligés d’en faire des tonnes, pour rééquilibrer la balance. C’est aussi pour cela qu’on a redoublé de présence au Mali avec le grand retour de LA soirée africolor à l’Institut Français de Bamako avec Kayes DG et Nainy Diabaté, en attendant que le train Dakar/Kayes/Bamako siffle de nouveau… (extrait de Sébastien Lagrave, Directeur du festival Africolor - Rens. cc festival@africolor.co concerts@africolor.com communication@africolor.com www.africolor.com

le 20 novembre journée mondiale des droits des enfants

le 21 novembre : journée mondiale des pêcheurs artisans et des travailleurs de la mer

mercredi 25 novembre : sortie nationale du film ‘Capitaine Thomas Sankara’ de Christophe Cupelin - Capitaine Thomas Sankara dévoile le destin unique du président du Burkina Faso, de son élection en 1983 à son assassinat en 1987. Révolutionnaire, féministe et écologiste, Thomas Sankara a transformé l’un des pays les plus pauvres du monde en défendant la voix des exclus jusqu’à la tribune de l’ONU pour réclamer l’annulation de la dette africaine. Des archives étonnantes qui redonnent la parole à ce leader charismatique qui a marqué les consciences bien au-delà de l'Afrique.cinéma - Rens. Espace Saint-Michel, Paris 5è, M° / RER St-Michel. 01 44 07 20 49 espacesaintmichel@fr.st www.espacesaintmichel.free.fr

le 25 novembre journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

le 25 novembre : journée sans achat

le 28 novembre : Fête de l'indépendance de la Mauritanie (1960)

le 29 novembre : Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien

le 1er décembre : Proclamation de la République de Centrafrique

le 1er décembre : Journée mondiale de lutte contre le Sida

le 10 décembre : Journée internationale des droits de l'homme, Martin Luther King reçoit le prix nobel de la paix (1965)

le 11 décembre : Fête nationale du Burkina Faso

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 10:44

Publié le 30 oct, 2015

Le lien du franc CFA à l’euro n’a pas été réglé. Pour le président tchadien Idriss Déby, le CFA n’est pas dans les faits une monnaie africaine.

Organisée alternativement en France et en Afrique, la réunion annuelle des ministres des Finances des pays membres de la Zone Franc(1), présidée par le ministre français des Finances et des comptes publics, Michel sapin, portait cette année sur les enjeux de la conférence de Paris (Cop21), la lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme et enfin, l’intégration financière des marchés de capitaux. Au Nord comme au Sud, le mot d’ordre est désormais le même: les politiques économiques mises en œuvre doivent s’inscrire dans une stratégie de développement durable et sobre en émissions de gaz à effet de serre. Les pays africains y sont incités d’autant qu’ils bénéficient de financements publics et des banques de développement mis en place pour soutenir les politiques d’adaptation au dérèglement climatique et d’atténuation de ses effets. Sur le continent noir, seulement dix pays bénéficient pour l’instant de ces financements: Afrique du Sud, 518 millions de dollars; Mozambique,164; RDC,160; Niger,141; Zambie,107; Tanzanie, 103; Ethiopie,76; Nigeria,63; Burkina,62; Ouganda 52.

Quant à la lutte contre le blanchiment, elle constitue un enjeu de gouvernance, financier et sécuritaire sur un continent où la porosité des frontières facilite la criminalité transfrontalière. Dans la Zone Franc, les pays du Sahel et le Tchad sont aux prises avec des groupes terroristes comme Aqmi en Afrique et Boko Haram. D’où la nécessité de mettre en place des structures et des outils de contrôle des flux financiers pour tarir les sources de financement des organisations criminelles et terroristes. Certes, la Zone Franc dispose d’un tel mécanisme de suivi, en l’occurrence, le Comité de liaison anti-blanchiment, mais les ministres ont souligné le besoin de renforcer les mécanismes d’alertes des Etats et des banques centrales, et d’intensifier leur coopération avec le Groupe d’action financière contre le blanchiment des capitaux (GAFI).

Enfin sur l’intégration financière des marchés de capitaux, les ministres ont souligné qu’elle était nécessaire à la croissance parce qu’elle permet de financier les économies. Reste que comparativement aux autres places boursières d’Afrique, «les marchés de la Zone Franc apparaissent en retrait, en raison de fortes disparités d’une région à l’autre, d’une profondeur et d’une liquidité insuffisante, de l’absence de taille critique et d’infrastructures encore insuffisantes».

Le scandale des réserves d’échange

Est-il pertinent d’avoir deux places boursières dans une même zone sous-régionale comme c’est le cas en Afrique centrale, avec la bourse de Douala et celle de Libreville? Le gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique centrale (BEAC), Luc Abaga Nchama n’y voit rien de grave et rappelle que l’unique Bourse régionale des valeurs et des marchés (BRVM) de l’Afrique de l’ouest, basée à Abidjan, ne fait pas mieux en termes d’actifs.

Si les pays de la Zone Franc veulent disposer d’un levier adéquat pour lever des fonds destinés au financement de leurs projets de développement, l’intégration financière est un passage obligé. A la demande des ministres des Finances en avril 2015 à Bamako, les gouverneurs des banques centrales ont mené une étude sur l’intégration des marchés de capitaux, et leurs recommandations attendent d’être mises en œuvre.

Au cours de la conférence de presse qui a clôturé la réunion de Paris, la question de l’arrimage du Franc CFA à l’euro et la gestion du fameux compte d’opérations a été à nouveau posée, surtout après les déclarations du président tchadien, Idris Déby. A l’occasion du 55è anniversaire de l’indépendance de son pays en août dernier, il avait appelé les Africains, on s’en souvient, à se débarrasser du FCFA et à créer leur propre monnaie. «Il y a aujourd’hui, a-t-il dit, le FCFA qui est garanti par le trésor français. Mais cette monnaie, elle est africaine. C’est notre monnaie à nous. Il faut maintenant que réellement dans les faits, cette monnaie soit la nôtre pour que nous puissions, le moment venu, faire de cette monnaie une monnaie convertible et une monnaie qui permet à tous ces pays qui utilisent encore le FCFA de se développer. Je crois que c’est une décision courageuse que nos amis français doivent prendre».

Le malaise des gouverneurs de la BCEAO et de la BEAC

Puis, il met le doigt sur le point qui symbolise pour beaucoup d’Africains le scandale que représente l’accord entre les pays africains de la Zone France et la France: les réserves de change que déposent les deux banques centrales, la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la BEAC auprès du Trésor public français pour assurer la parité du franc CFA avec l’euro. La règle prévoit que ces réserves de change couvrent au moins 20 % de l’émission monétaire effectuée par les deux banques centrales. Or, en l’état actuel, le taux de couverture dépasse 90%. En zone UEMOA, les avoirs extérieurs nets s’élevaient au 31 décembre 2013 à 4 950,4 milliards de FCFA pour la BCEAO, soit un taux de couverture de l’émission monétaire de 90,4 %. Pour la zone CEMAC, c’est environ 8123,203 milliards de francs CFA pour la BEAC, soit un taux de couverture de l’émission monétaire de 97,9%.

Répondant aux questions des journalistes, le ministre français des finances a été clair: «Ce sont des monnaies africaines, gérées par les banques centrales africaines. Les accords ne sont pas figés. Si nos partenaires souhaitent la révision des accords, nous n’y voyons aucun inconvénient».

Les deux gouverneurs, Tiémoko Meylist Koné et Lucas Abaga Nchama ne se pressent pas pour répondre. Michel sapin les y encourage. «Nous avons fait une option dynamique, et l’arrimage à telle ou telle monnaie se fait librement. On dirait que le compte d’opération n’est pas bien compris. On utilise les 50% de ce dont on dispose. Ce n’est pas une recette budgétaire», se défend Tiémoko Koné. Son homologue de la BEAC complète: «Les pays de la zone franc ne sont pas moins portants économiquement que ceux qui n’en font pas partie».

L’euro, qui vient de connaitre une période de fortes turbulences avec la crise grecque, est-il un problème pour la zone franc? Silence embarrassé. C’est le ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey qui s’y colle, expliquant que pour l’instant, les pays africains avaient plus à gagner à conserver le mécanisme actuel qu’à y mettre fin.

(1)La Zone Franc a été créée en 1939 et comprend l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (Uemoa), la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac d’Afrique centrale) et l’Union des Comores.

Pays membres de l’Uemoa: Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo

Pays membres de la Cemac: Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale et Tchad

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 16:35

La présidentielle guinéenne est cocasse, consternante et inquiétante. Elle place ce fabuleux pays au carrefour « du pleurer-rire », pour emprunter le titre d’un roman du Congolais Henri Lopès. En tant que révélateur photographique, le scrutin du 11 octobre dernier, a montré l’action des démons intérieurs et les agissements des ogres extérieurs. Les uns et les autres ayant combiné leurs efforts en vue d’abêtir éternellement la Guinée longtemps arriérée et les Guinéens profondément éprouvés par une tyrannie politique et un immobilisme économique à l’échelle de deux générations. De 1958 à nos jours.

Sans rire – par respect pour ce peuple voisin et frère – voyons la portion drôle et navrante du panorama électoral qui ne consolide pas, loin s’en faut, les précaires acquis démocratiques ! Une kyrielle de dysfonctionnements qui désolent les citoyens, disqualifient la CENI, évidemment coupable, et accablent l’appareil d’Etat, forcément responsable. Comment peut-on confectionner, en cette ère des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), des listes électorales sans ordre alphabétique ou numérique ? La soif du deuxième mandat et la volonté d’éviter la deuxième haie (le second tour) difficile à franchir, ont donné corps au slogan : « un coup KO ».

Question : cet unique coup met-il au KO le candidat vaincu Cellou Dalein Diallo ou plonge-t-il la Guinée dans le chaos ? Un KO peut hâter un chaos. Pour le moment, il y a une odeur persistante de victoire à la Pyrrhus qui agresse les narines. Une victoire à la Pyrrhus étant une victoire à l’issue de laquelle le vainqueur est aussi esquinté que le vaincu. D’où l’envie de pleurer sur le destin matraqué de la Guinée abonnée à la guigne.

La déception arrache, aussi, les larmes face à cet éternel Professeur, cet ancien opposant et actuel Président, Alpha Condé, qui octroie à son pays – surprenant paradoxe – un scrutin digne du trio bien connu d’analphabètes et de despotes que furent Lansana Conté, Gnassingbé Eyadema et Omar Bongo. L’influence maléfique du communautarisme ethnique et forcené est passée par là. Un vrai talon d’Achille qui a précipité le récent processus électoral, sur les pentes d’une chienlit orchestrée.

Les illustrations existent à foison. Par exemple, dans un bureau de vote, à Conakry, seules 10 personnes ont pu voter, en une heure. Ailleurs, le spectacle est plus effarant. Il s’agit, en vrac, du manque de kits, de la pénurie d’isoloirs, de la disparition des fiches d’émargement, de bourrages d’urnes et de l’irruption de chasseurs traditionnels armés de flèches dans des centres de vote normalement protégés par des gendarmes. N’empêche, le satisfecit (voire la certification internationale du scrutin) est promptement donné – avant la fin du comptage des bulletins – par l‘Union Européenne curieusement plus véloce que la CENI : « Les dysfonctionnements réels et les irrégularités constatées ne sont pas de nature à entacher les élections ». C’est, à la fois, hilarant et alarmant. Mais pas étonnant.

En effet, l’agenda de la communauté internationale est amplement amendé sinon bouleversé. Le discours de La Baule de 1990 (bréviaire de la politique africaine de François Mitterrand) est jeté aux orties. L’aide financière, le soutien politique et la protection militaire de la France ne sont plus tributaires de la bonne gouvernance, du progrès démocratique et du respect scrupuleux des droits de l’homme. La lutte contre le terrorisme – Aqmi et Bokko Haram en Afrique – et l’accès sans entraves aux richesses – le pétrole abondant à Pointe-Noire et les métaux précieux du mont Simandou vers Nzérékoré – passent avant l’expression correcte du suffrage universel. En d’autres termes, le sermon de la Baule est remplacé par l’onction de Hollande. C’est du moins ce que dit, en substance et parfois en détails, le journaliste Christophe Boisbouvier dans son dernier livre.

En résumé, le pré-carré devenu obsolète est supplanté par des zones économiques et stratégiques rigoureusement dessinées et sécurisées. Tout comme la moche et caduque Françafrique est relayée par la belle et séduisante vitrine de l’Internationale socialiste, au sein de laquelle « les copains Hollande, IBK, Issoufou et Condé s’échangent régulièrement des SMS », d’après les révélations de l’interviewer emblématique de RFI, pompeusement baptisée « La Radio Mondiale » mais effectivement perçue comme « La Voix du Quai d’Orsay », nonobstant le professionnalisme admirable de ses rédactions.

Le tableau des convoitises économiques, le dispositif stratégique et la complicité entre dirigeants sont éloquents à cet égard. Au Niger, le Président Issoufou est un bon pote qui accorde une base de drones à l’US ARMY à Agadez et une enclave (Madama) à l’armée française, en plein désert. En outre, le Général Koré Laoual, patron des services secrets de Niamey, aide discrètement à la libération d’otages français retenus au Sahel. Des faveurs et des collaborations refusées, jadis, par Tandja Mamadou dont les relations avec Mme Anne Lauvergeon, ex-directrice d’AREVA, furent exécrables. Quant au Président malien Ibrahim Boubacar Keita, son copinage avec Hollande est sporadiquement éprouvé par la pomme de discorde que représente la région de Kidal convoitée par le lobby militaire français mais surveillée, comme du lait sur le feu, par la vigilante et nationaliste opinion publique de Bamako.

A l’aune de la nouvelle donne sus-indiquée, on comprend bien les déclarations et cerne mieux les attitudes de l’Union Européenne, en général, et de la France, en particulier, autour du scrutin guinéen. On apprécie, également, l’aplomb du Président Alpha Condé avant, durant et après le vote. Une superbe confortée par les initiatives intempestives de l’ambassadeur de France à Conakry, son Excellence Bertrand Cochery. Un chef de mission diplomatique qui a l’outrecuidance de dicter (au téléphone et sur un ton comminatoire) à un ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, la ligne de conduite à tenir, après la proclamation des résultats. Toujours boulimique en conseils et désinvolte en manières, le diplomate français a détaillé devant les micros des medias, les modalités légales de manifestations dans un Etat de droit. L’ambassadeur Cochery (Les Guinéens bourrés d’humour le surnomment « Son Excellence Cochonnerie ») ne prend-il pas la région de Faranah pour celle du Finistère ?

Visiblement, le parrainage de Paris semble être, aux yeux du Président Alpha Condé, le meilleur blindage face aux remous hostiles et aux tirs adverses. Ce n’est pas si sûr. Car, le deal avec l’Elysée peut produire des effets pervers. En effet, l’infantilisation politique et programmée des populations africaines induira, à la longue, une désintégration inexorable et, parfois, accélérée de pays dont la fragilité est structurelle. Cas de la Guinée. C’est d’autant plus vrai que le Gouverneur de Conakry a interdit simultanément aux militants du RPG de manifester leur joie, et aux sympathisants de l’UFDG d’exprimer leur colère. Convenez avec moi que cette directive préfectorale est cocasse en démocratie : « Vous les vainqueurs, cachez votre bonheur, vous les vaincus, masquez votre chagrin ! ». Un tel arrêté est le parfait baromètre de la crédibilité ou de la légèreté d’un scrutin. Et, surtout, du malaise gouvernemental. Il se passe de commentaire.

PS : Conakry était, en 1958, le haut lieu d’une retentissante collision franco-guinéenne, avec le fameux « NON » de Sékou Touré, adressé au Général De Gaulle. Cinquante-sept ans après, elle est le petit coin d’une collusion ou d’une connivence franco-guinéenne. A défaut de se répéter, l’Histoire fait des grimaces, à l’instar d’une vieille guenon. Même chose à Bamako où l’héritage de Modibo Keita cherche désespérément des épaules solides. Les pionniers de l’indépendance étaient des hommes peu diplômés (instituteurs, moniteurs, ouvriers etc.) mais imbus de dignité et soucieux de souveraineté nationales. D’où leurs tête-à-tête épiques avec les dirigeants français. Un demi-siècle après, les leaders actuels (censés être des lumières) ne tiennent plus la dragée haute, ils quémandent des parrainages parisiens.

Babacar Justin Ndiaye Journaliste-Politologue (Sénégal)

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