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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 21:59

La fermeture de la raffinerie de Djermaya par le gouvernement tchadien, la tenue des élections communales, l’acquittement de Tiréngaye Dédjébé Bob, ainsi que bien d’autres faits, ont rythmé l’actualité tchadienne cette semaine.

 

La raffinerie de Djermaya est fermée

« Le Président de la République tape du poing sur la table », titre en Une L’INFO dans sa parution du 23 au 30 janvier 2012. Suite à la pénurie de carburant qui sévit à N’Djaména, constate l’hebdo, le chef de l’Etat a réuni le 19 janvier 2012, le ministre des Affaires Etrangères, celui du Commerce, les responsables de la Société des Hydrocarbures du Tchad et ceux de la Société nationale de Raffinage, pour leur faire savoir que personne ne doit s’amuser avec les intérêts du Tchad. « Il faut mettre un terme à cette pénurie artificielle, et au besoin, rappeler à l’ordre les partenaires chinois », a déclaré Idriss Déby Itno. A la suite de ces échanges, le chef de l’Etat a ordonné la fermeture de la raffinerie de Djermaya jusqu’à ce qu’une solution définitive ne soit trouvée, rapporte L’INFO.

« C’était trop », renchérit LE PROGRES pour qui la baisse du prix du litre du super, de 490 Fcfa à 380 Fcfa n’était pas du goût de la partie chinoise, CNPCI, malgré une concession de renchérir celui du gasoil de 498 Fcfa à 520 Fcfa. Le quotidien accuse la CNPCI, majoritaire dans la Société de raffinage de N’Djaména ainsi que l’ingénierie de la raffinerie de presser alors les Tchadiens, à travers le gasoil, dont l’absence suscite leurs cris. « Il s’agit du choix des Tchadiens d’avoir une raffinerie sociale ! Jouer sur cette corde était trop les provoquer », analyse le confrère. Le quotidien revient dans sa parution du 24 janvier pour informer qu’une nouvelle loi est en circuit pour réviser la convention liant le Tchad à la Chine pour l’exploitation et la commercialisation du brut des champs de Rôniers et de Mimosa.

N’DJAMENA BI-HEBDO, relève que bien qu’ayant d’autres motivations que celles de défendre les intérêts du pays, la fermeture de la Société nationale de raffinage de N’Djaména, puis l’expulsion de son directeur général de notre territoire, est applaudie par beaucoup de nos compatriotes qui y voient un signal fort envoyé aux partenaires chinois. « L’affront subi par le Tchad étant lavé (la raffinerie fermée, ses cuves vidées et livrées à la consommation), quelle sera alors la suite ? », s’interroge N’DJAMENA BI-HEBDO. La seule nouvelle, officieuse, est celle de la révision prochaine de la convention liant la Chine et le Tchad pour l’exploitation du brut tchadien, avance-t-il. Mais cette nouvelle, qui s’apparente à de l’intox, augmente plus les inquiétudes dans la mesure qu’elle confortera l’opinion des Chinois qui pensent que les Tchadiens ne respectent pas leur parole donnée. Et ils seront réticents à nous faire confiance pour le long terme, prévient le journal.

« Pour des raisons de souveraineté peut-on sur un coup de colère prendre une telle décision quand on sait que la situation dans la sous région appelle à plus de modération ? », se demande L’OBSERVATEUR. Aujourd’hui, avec les quelques stocks emmagasinés dans les dépôts, nous ne sentons pas encore la pénurie comme telle, mais si la situation perdure, cette crise énergétique risque de nous frapper durement, prévient l’hebdo.

Tenue des élections communales

L’INFO publie la photo du couple présidentiel, accomplissant son devoir civique au bureau de vote n°1, sis au quartier Ngato, dans le deuxième arrondissement de N’Djaména. « Je voudrais demander à toute la classe politique de garder la sérénité et de jouer franc jeu. Notre pays n’a pas besoin de remous post-électoraux… Il me paraît aussi important qu’au niveau de la Commission Electorale nationale indépendante et l’ensemble des agents qui sont engagés fassent leur travail dans la plus grande transparence et avec beaucoup d’efficacité », a exhorté Idriss Déby Itno.

« Taux de participation très faible », tel est le constat fait par les reporters de NOTRE TEMPS pour qui beaucoup de bureaux de vote ne sont pas ouverts à l’heure indiquée. Partout dans la capitale, il n’y a pas eu d’engouement comme ce fut le cas pendant la présidentielle et les législatives, relève-t-il.

« Désintérêt et désordre pèsent sur la participation », relève de son côté Le quotidien LE PROGRES. Le vote pour les communales a débuté dans le calme, mais lourdement, le dimanche 22 janvier 2012 à N’Djaména, à cause de l’opération de deux scrutins cumulés, de problèmes d’ordre organisationnel, d’engouement, etc.

« Electeurs aux abonnés absents », abonde dans le même sens N’DJAMENA BI-HEBDO qui a couvert le vote à Moundou, laa capitale économique. L’Alliance cheval, qui a pour tête de liste l’ancien maire de la ville de Moundou, Laoukeïn Kourayo Médard, triomphe (avec 69,41%) de l’Alliance de la Renaissance, menée par le maire sortant Ursule Tourkounda (12%). Lors d’une conférence de presse tenue avant la proclamation des résultats par la CENI locale, la Renaissance crie à la fraude, rapporte le journal

L’ex-président du HCC Tiréngaye Dédjébé Bob est libre

Le quotidien LE PROGRES informe que la première session ordinaire de la Cour criminelle qui se déroule du 16 au 26 janvier 2012 à Moussoro, a acquitté l’ex-président du Haut Conseil de la Communication (HCC). Bob Tirengaye Dédjébé vient de bénéficier d’un non-lieu, au bénéfice du doute, indique le journal. Les documents justificatifs de sa présomption, présentés à la cour, seraient scannés. L’ex-président du HCC était accusé d’avoir détourné quelque 100 millions Fcfa, de l’aide de l’Etat à la presse. Inculpé pour détournement de deniers publics, il était gardé à la Maison d’arrêt de N’Djaména sans jugement, depuis presque deux ans et demi, rappelle le journal.

Idriss Déby Itno convole en justes noces

NOTRE TEMPS publie à sa Une du 25 janvier 2012, la photo de la nouvelle épouse du président de la République Idriss Déby Itno (IDI). En outre, on voit sur une autre photo en médaillon, le président soudanais Omar Hassan El Béchir, le représentant d’IDI et Moussa Hilal, les bras en l’air, en pleine cérémonie de Fatia.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric

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