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Une vue du port de Douala au Cameroun
Placé sous le haut patronage du premier ministre camerounais, Philémon Yang, ce forum vise à confronter de manière pragmatique, les différentes initiatives prises pour améliorer le passage des marchandises. Il est également question de renforcer sa position comme débouché naturel pour le Tchad et la RCA. «Dans le domaine de transit, nous rencontrons beaucoup de difficultés. Celles-ci commencent à l’intérieur de la communauté portuaire de Douala et se poursuivent le long du corridor. Bien que nous n’ayons pas un regard direct sur la mer, nous avons cette possibilité d’acheminer nos marchandises à destination par le port du Soudan, par le Benin ou le Nigéria. Les autorités camerounaises doivent comprendre que de par sa position stratégique, le port de Douala occupe une place importante dans l’économie du Cameroun en particulier, et dans la sous région Afrique centrale en générale», explique un transitaire tchadien.
D’après cette source, Hormis le problème de la réglementation qui rallonge le temps d’attente au niveau de Douala, il existe des multiples tracasseries et des barrières de contrôle, installées tout le long du trajet. Les difficultés auxquelles les transitaires sont quotidiennement confrontés, sont d’une part, les questions liées aux doubles visites des cargaisons, celles relatives à la détermination de la valeur en douane de la marchandise objet du transit, du comportement des acconiers dans leur mission d’enregistrement du contenu du manifeste, et d’autre part, les missions de contrôle des check-points, des problèmes relatifs aux prorogations de titres de transit et enfin, celui du passage obligatoire par la ville de N’Djaména de toutes les marchandises à destination du Tchad. «Pour rallier le port de Douala et N’Djaména, les opérateurs économiques doivent faire face aux barrières légales et illégales. Les problèmes les plus délicats auxquels font face les déclarants et transitaires sont ceux relatifs aux missions des check-points, notamment ceux des villes de Bertoua et de Touboro. Dans ces deux villes, les responsables des check-points se comportent exactement comme des agents en charge du dédouanement des marchandises et non d’une mission de simple contrôle dans le cadre de transit. Lorsqu’on ajoute les frais d’approche et les coûts de transit, les prix de vente à l’arrivée deviennent exorbitants»