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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 21:38

« Que vous le vouliez ou non, nous allons le prendre ». IDI a parlé bien avant le vote, IDI aura accompli ! N'est-ce pas la toute puissance ?

La CENI parallèle est prête. Elle tiendrait ses chiffres dans la fenêtre basse de 52 % à 63 % pour IDI. Le reste des points serait distribué entre les vainqueurs vaincus par cette CENI de l'ombre.

La stratégie de l'opposition civile tchadienne a empêché le président de l'Union Africaine d'aller chercher un grand chiffre qui ferait de lui le meilleur parmi les dictateurs africains réélus par KO au premier tour des présidentielles de 2016. Ce n’est pas grave. Il tient quand même le petit faux chiffre qui lui assure l'opération 26 + 5.

Le résultat pourrait être pour aujourd'hui ou demain si toutes les conditions souhaitées sont réunies. C'est-à-dire si le Président de la (vraie) CENI cède finalement aux pressions et accepte de livrer lui-même les résultats. Mais une autre sortie plus flexible pourrait lui être ménagée si le Président de la (vraie) CENI refuse de passer à la télévision d'État pour se faire voir par des centaines de milliers de tchadiens : il pourrait ne rien signer et déléguer la lecture du résultat à une malheureuse tierce personne qui empochera en passant quelques paquets de billets et surtout sera celui qui aura prononcé l'interdit et le faux au détriment du peuple tchadien : la victoire d'un vaincu à la présidentielle de 2016.

La présidentielle de 2016 au Tchad n'est pas une élection démocratique. Ni d'apparence ni d'essence ni de racine.

Nous avons simplement assisté à un jeu dont une règle cardinale stipule que gagner signifie perdre et confisquer. Autrement dit, le vainqueur est le vaincu qui a la force de mettre tout le monde devant le fait accompli de sa victoire.

Mais attention, se déclarer vainqueur ne sonne pas la fin du match. C'est tout au plus la mi-temps. Parce que les tchadiens ne sont pas prêts à se laisser transformer en chair à consensus. Ça prend plus qu'une simple déclaration pour les dissuader.

Par ailleurs, ceux qui envisageraient facilement une capitulation élégante sous le masque des mots comme la stabilité, la responsabilité, le consensus, la paix ou le péril national sont invités à bien réfléchir aux conséquences politiques d'un tel acte qui pourrait être interprété comme une trahison d'une cause commune. Une interprétation possible de la jeunesse politiquement plus engagée et hautement consciente des enjeux du moment.

Je veux simplement dire que la défaite de l'opposition politique ne sera pas un problème pour les opposants, mais la trahison des opposants sera un problème pour l'opposition politique.

Pour le moment, rien et je le répète rien n'autorise à suspecter ou accuser les acteurs de l'opposition qui se sont battus et se battent admirablement, avec peu de moyens il faut le relever. Sans relever le fait que la stratégie au premier tour a fonctionné même si elle n'a pas empêché les fraudes.

Je finis en saisissant cette opportunité, avant la divulgation imminente du résultat, pour renouveler mon appui aux acteurs de l'alternance !

Ensemble jusqu'au bout.

Joe Al Kongarena

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